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L'impact des projets de développement sur la qualité de vie des femmes : l'exemple du PRODALKA au Tchad / The impact of development projects on the quality of life of the women : PRODALKA example in Chad

La présente recherche développe une double démarche : l’analyse des effets de la globalisation du genre par des politiques qui se veulent universelles en s’imposant à différent-e-s acteurs/actrices et les réactions de ceux/celles-ci, particulièrement celles des organisations féminines locales, dans la façon d’adapter ou de se réapproprier ces prescriptions internationales. Il s’agit de rendre compte de la manière dont le genre en tant que catégorie d’intervention publique parvient à se déployer d’une part dans les programmes d’aide au développement des pays financeurs et d’autre part dans les pays du Sud. Une analyse multi-niveaux est donc menée, tant au niveau des politiques et programmes de la coopération allemande, que de l’état tchadien puis du PRODALKA. Des projets et politiques visant à l’empowerment économique et politique, mais aussi la lutte contre les violences faites aux femmes ou des réformes du code du statut personnel, sont-ils vraiment mis en oeuvre ? Peut-on repérer des effets du PRODALKA sur les conditions de vie des femmes mais aussi concernant leur reconnaissance par les hommes ? Pour répondre à ces questions, la recherche, à la fois qualitative et quantitative, s’appuie sur une enquête auprès de 310 femmes et sur une vingtaine d’entretiens formels et de plusieurs autres non formels auprès des personnes intéressées par cette thématique dans le cadre d’un programme bilatéral de développement économique tchado-allemand. La thèse montre que peu de progrès ont été rendus possibles par l’intervention du PRODALKA, bien que certaines femmes aient vu leurs conditions améliorées. En effet, les projets menés ont peu tenu compte des besoins des femmes ou des relations de genre à cause d’une posture de neutralité postulant que toute action menée dans la société profite à tous les groupes sociaux sans exclusive. Ils relevaient plutôt des actions de type « intégration des femmes dans le développement telles que celles qui étaient menées dans les années 1960 et ont été critiquées par l’approche « genre et développement » qui a proposé des outils théoriques et méthodologiques qui auraient pu éviter les erreurs commises. / This research offers a dual approach: it offers firstly an analysis of the consequences of gender globalization, through the application of policies meant to be universal, which are imposed to different participants. This research also looks at the reactions of these participants, particularly local women’s organizations, and the ways in which they adapt or appropriate these international prescriptions. We mean to uncover how gender, as a specific category in the field of public intervention, spreads out, on the one hand, in development aid programs coming from funding countries, and, on the other hand, in developing countries. A multi-level analysis has thus been conducted, which looked at cooperation policies and programs supervised by Germany, at the application in chad and at the PRODALKA project. Are policies and projects aiming at economic and political empowerment or reforms of the code of personal status really being implemented? Can the impact of the PRODALKA project on the living conditions of women and their recognition by men really be measured? In order to answer these questions, this research, which is both qualitative and quantitative, relies on a survey conducted with 310 women and on a several formal interviews and several non-formal interviews with individuals involved with this topic, within the context of a bilateral program of economic development between Germany and chad. The thesis will show that not a lot of progress has been made by the PRODALKA project, although some women have witnessed an improvement of their conditions. Indeed, the projects carried out have not really taken into consideration women’s needs or gender relations because of a posture of neutrality which implies that any type of action carried out in society benefits all groups, without exceptions. Those projects consisted more in actions aimed at integrated women in development, such as those that were conducted in the 1960s. Those types of actions were criticized by the « gender and development » approach, which offer theoretical and methodological tools that could have been used to prevent some of the mistakes that were made.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017BRES0027
Date23 March 2017
CreatorsKobela, Emmanuel Alain
ContributorsBrest, Gautier, Arlette
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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