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Le Récit d'enfance aux Antilles / Account childhood in the Antilles

Le récit d'enfance émerge dans la seconde moitié du XIXe siècle. C'est au XXe siècle qu'il s'affirme et s’impose comme genre littéraire autonome. Cette consécration est le résultat de nombreux récits publiés dans différentes maisons d’édition et pays. S’il ne fait pas de doute qu’il se soit imposé dans les pays d’Europe, on est en droit de s’interroger sur sa présence et sa spécificité dans les espaces francophones. Notre choix d’étude s’est porté sur la littérature antillaise francophone (Martinique-Gaudeloupe) dans le plus vaste espace caribéen. Les récits d’enfance publiés permettent aux écrivains de revenir sur leur passé d’enfance mais aussi d'aborder des questions inhérentes à leur société. Est-il, pour eux, prétexte ou nécessité ? Patrick Chamoiseau illustre dans son récit, Antan d’enfance (1990), premier volet d’une trilogie, les racines mêmes de l'oralité antillaise mise en crise par le développement de la ville. Maryse Condé donne à lire avec Le cœur à rire et à pleurer(1999), la société coloniale de son enfance dans la bourgeoisie antillaise marquée au sceau de l'assimilation de ses parents. Daniel Maximin, lui, dans Tu c’est l’enfance (2004), donne à lire une société antillaise riche d’une histoire et d’une géographie dévastée par les catastrophes naturelles et qui, néanmoins, se relève et vit. Il montre une population qui résiste dans un univers où la vie et l'espérance sont possibles malgré tous ces cataclysmes. Il semble que le récit d'enfance, plus qu’un autre genre, est un miroir que les écrivains tendent aux lecteurs pour comprendre leur société dans son évolution historique, en constituant un reflet parmi d’autres de la société antillaise. Il permet d'aborder les questions de colonisation, d'esclavage, d'identité, de langue. Dans une société comme la société antillaise où la question d'identité est centrale à cause d’une histoire marquée par un lourd passé, le récit d'enfance, en privilégiant le regard naïf de l’enfant permet de dire plus qu’un autre genre littéraire et de faire accepter des interrogations dérangeantes.Mots-clefs : Autobiographie - récit - enfance – esclavage - créole. / Childhood as a theme in literature emerges in the second half of the 19th century and asserts itself as an autonomous literary genre in the following century. This achievement is the fruit of numerous stories having been published by various publishers around the world. If there is no doubt in the fact that the latter is now one of the major genres in European countries, one might wonder about its place and its specificity in French-speaking communities. The aim of our study is to focus on Caribbean Literature in particular from the Antilles (Martinique-Guadeloupe). Childhood stories enable writers to reflect on their past and furthermore to approach and tackle issues of their society. Is it for them a pretext or a need? Patrick Chamoiseau points out, in Antan d’enfance (1990), the first part of a trilogy, the origins of West-Indian’s (Caribbean-Antilles) orality which is in a state of crisis due to the development of the city. In Le coeur à rire ou à pleurer, Maryse Condé describes her childhood in the Caribbean bourgeoisie, marked with the assimilation of her parents, rooted in a colonial society. For his part, Daniel Maximin, in Tu c’est l’enfance (2004), deals with a Caribbean society with a rich historical background, which in spite of having been geographically devastated by natural calamities, recover and forge ahead. We get to see a society which resist in a world where life is possible and hope is still alive despite of all these calamities. It seems that childhood stories, more than other genres, act like a mirror that the writers tend towards the readers for them to understand the society of the former, and its historical evolution, thus reflecting one among other images of the Caribbean’s (Antilles) society. Furthermore, this enables questions relative to colonization, slavery, the identity, the language. In a society like the Caribbean one, where the question of identity is a key one due to its historical baggage, childhood stories, by adopting the naïve point of view of a child, allow to say much more than other literary genres can, and thus tackle and secure acceptance of usually upsetting questions and subject matters.Key words : Autobiographie - story - childhood – slavery - creole

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016CERG0850
Date08 June 2016
CreatorsKondo, Ariste Chryslin
ContributorsCergy-Pontoise, Chaulet-Achour, Christiane
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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