Le présent mémoire porte sur un recueil de nouvelles de Tonino Benacquista, La machine à broyer les petites filles paru en 1993. Ces textes appartiennent à un genre doublement marginalisé : les nouvelles policières. Nous avons tenté de comprendre de quelle manière les trois principaux sous-genres criminels s'entremêlent dans les textes de Benacquista, ainsi que les effets de cette hybridité. Nous avons d'abord dégagé les principales constantes théoriques du récit criminel et de ses trois principaux sous-genres, soit le récit à énigme, le récit à suspense et le récit noir. Puis, avant même de nous consacrer à l'analyse proprement dite des nouvelles, nous avons tenté de mieux comprendre les traits de la nouvelle et les influences qu'ils peuvent avoir sur les récits criminels de Benacquista. Dans la seconde partie, nous avons analysé les treize nouvelles criminelles du recueil de Benacquista. Le premier constat fut que les textes de La machine à broyer les petites filles présentent presque tous une forte coloration noire, entre autres parce que l'auteur s'amuse à transgresser les frontières entre les catégories, entre autres à travers les natures des crimes et de l'énigme. Cela transparait également à travers l'étrangeté des personnages et des lieux, le ton distant des narrateurs ainsi que la focalisation. Par ailleurs, l'ironie et la subversion, traits appartenant autant à la nouvelle qu'au récit noir, teintent toutes les nouvelles. Mais, plus que tout, ces récits incitent à réfléchir aux notions complexes que sont l'impunité et la culpabilité.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6496 |
Date | January 2012 |
Creators | Charland, Anne-Marie |
Contributors | Lahaie, Christiane |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Anne-Marie Charland |
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