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Kierkegaard and Bloch on Hope

L’espoir, ce résidu du vase (πίθος) de Pandore, a été soumis aux jugements ambivalents de la philosophie. Bien que l’espoir puisse être considéré comme une forme de voeu pieux qui nous trompe ou comme une attitude qui contribue à l’action morale, le verdict concernant son affiliation avec les malheurs et les épreuves qui frappent l’humanité est toujours en attente. La question, au préalable de tout jugements, qui continue de faciliter ce procès ne peut être formulée de manière plus simple : qu’est-ce que l’espoir? Søren Kierkegaard et Ernst Bloch ont consacré une partie importante de leurs écrits pour aider à clarifier une telle question. Or, que peut apporter la comparaison entre un existentialiste chrétien et un matérialiste spéculatif sur le sujet de l’espoir? Loin de déboucher sur une plaisanterie, une comparaison de leurs concepts révèle comment l’espoir contribue à la critique, à l’action, et ultimement, à la rédemption. Malgré les différences substantielles entre ce qu’ils soutiennent comme l’objet de l’espoir, ils partagent certaines caractérisations de l’espoir qui sont philosophiquement saillantes. Contre l’affirmation selon laquelle l’espoir nous induit en erreur, ils soutiennent que l’espoir nous donne la chance de rompre avec les idées dominantes du statu quo. Cette distance nous offre une expérience nouvelle et critique des problèmes auxquels nous sommes confrontés, tout en pointant vers la possibilité de leur rectification. Contrairement aux émotions édifiantes ou aux humeurs comme la joie et l’optimisme naïf, Kierkegaard et Bloch soutiennent que l’espoir doit être décidé quant à ses attentes. L’espoir implique alors notre résolution d’anticiper et de contribuer à la possibilité de la rédemption. Enfin, l’espoir est considéré comme rédempteur en soi sous forme d’une lutte pour la possibilité - car sans possible, pour ainsi dire on ne respire pas. / Hope, that residue of Pandora’s jar (πίθος), has been the subject of ambivalent philosophical judgments. Pit against being considered a form of wishful thinking that is misleading or an attitude that contributes to moral action, the verdict concerning hope’s affiliation with the illnesses and hardships that befall humanity is still pending. The question, preceding any judgment, that continues to facilitate this trial can be formulated in no simpler way: what is hope? Søren Kierkegaard and Ernst Bloch dedicated a significant portion of their authorship to help clarify such a question. Yet, what can a comparison between a Christian existentialist and a speculative materialist deliver on the topic of hope? Far from leading to the butt of a joke, a comparison of their work reveals how hope may contribute to critique, action, and ultimately, redemption. Despite the substantial differences between their objects of hope, they share certain characterizations of hope that remain philosophically salient. Against the claim that hope is misguided, they argue that hope affords us the chance to break away from the dominant ideas of the status quo. The distance affords us a new and critical experience of the issues we face, while anticipatively pointing towards what may redeem them. Distinguished from uplifting emotions or moods like joy and naïve optimism, Kierkegaard and Bloch argue that hope must be resolute about its expectation. Hope then involves our decision to anticipate and contribute to the possibility of our redemption. Lastly, hope is argued to be redemptive in itself as a struggle for possibility–for without possibility, a person seems unable to breathe.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24355
Date12 1900
CreatorsFata, Angelo V.
ContributorsMacdonald, Iain
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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