Les réformes des systèmes d’enseignement supérieur semblent, au Nord comme au Sud, présenter des trajectoires similaires. Alors que la littérature appréhende généralement ces transformations sous l’angle de l’imposition des prescriptions des organisations internationales et des transferts performants de politiques publiques, a fortiori dans des Etats sous régime d’aide, cette thèse en propose une lecture originale. A partir d’une étude de cas de quatre universités publiques d’Afrique de l’Est, les observations empiriques démontrent que, malgré l’existence d’une matrice commune de bonnes pratiques à adopter, les réformes dans les établissements disposent de configurations singulières, ne serait-ce que dans le processus de prise de décision ou dans la mise en œuvre de la politique dite de partage des coûts. Ce travail défend la thèse que ces résultats s’expliquent par l’indissociabilité des politiques publiques et de la trajectoire historique de la formation de l’Etat. Que ce soit la transnationalisation des politiques publiques, leurs configurations ou les mutations sociologiques dans les transferts, l’ensemble ne peut se lire qu’au regard d’une articulation entre la sociologie de l’action publique et la sociologie historique de l’Etat. / Higher education reforms in northern and southern countries seem to be characterised by similar policy processes. The transformations of higher education institutions are usually presented as an outcome of the increasing pressure of international organisations and the success of global policy transfers, especially in countries depending on foreign aid. However this dissertation aims to critically analyse these reform processes through an original and comparative framework. Basing on the case study of four public universities in East Africa, our empirical evidence demonstrates that these higher education institutions are constantly shaped by singular policy configurations, for instance in the decision-making process or during the implementation of the cost-sharing policy. We argue that this original result can be explained by a two-way relationship between public policy analysis and the state-building framework. Therefore we argue that policy processes like the success and failure of global policy transfers or the network of involved stakeholders can only be studied through the theoretical articulation of public policy analysis and the historical sociology of state formation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PAUU2007 |
Date | 09 December 2015 |
Creators | Provini, Olivier |
Contributors | Pau, Thibon, Christian, Maupeu, Hervé |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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