Les théories cognitives considèrent régulièrement le répertoire de réponses parmi les multitudes de facteurs modulant l’utilisation de comportements agressifs en situations sociales, mais peu d’études explorent le concept à l’aide de mesures adéquates reflétant la nature automatique et instantanée des processus cognitifs qui s’y jouent. Cette étude se base sur de précédents travaux faisant l’utilisation de potentiels reliés aux évènements (PRE) pour l’étude de certains aspects du traitement de l’information sociale liée à l’agression. L’activité électrique du cerveau des participants fut enregistrée pendant la lecture de scénarios sociaux hostiles mettant en scènes des réactions hypothétiques à des provocations ambiguës. Les participants placés dans le groupe agressif ont montré une N400 plus ample suivant la lecture d’un mot cible décrivant une réaction non-hostile face à une situation problématique que les participants non-agressifs. Cette déflexion fut également observée chez les participants non-agressifs, mais elle n’est pas statistiquement significative. Cette différence peut être comprise comme une déficience d’accès aux réponses non-hostiles chez les participants agressifs. La présente étude met en évidence les différences au niveau du répertoire de réponses chez les personnes agressives et non-agressives et démontre l’utilité des techniques PRE dans l’étude des processus cognitifs sous-tendant les comportements agressifs. / Behavioral script repertoires are often discussed in socio-cognitive theories as part of the multitude of factors that modulate the use of aggressive behavior in response to problematic social situations, yet few studies explored the concept with measures capable of properly navigating the instantaneous and automatic access to such repertoires. This study bases itself on previous works using event-related potential (ERP) techniques to study aspects of social information processing of aggression. Participants’ brain activity was recorded as they read somewhat hostile social scenarios involving hypothetical behavioral responses to provocations. Participants in the aggressive group showed a statistically significant larger negative shift around 400 ms in the ERP waveform following the reading of a target word describing a non-hostile reaction to a problematic social situation than of a target word describing a hostile reaction, compatible to an N400 effect. Though observed as well, this N400 effect was statistically non-significant in the nonaggressive group. This group difference could be understood as a deficiency in accessing nonaggressive behavioral responses in script repertoires for aggressive individuals. The present study showcases some of the differences between aggressive and nonaggressive people regarding the access to the script repertoire and further proves the usefulness of ERP techniques in the study of cognitive processes underlying aggression.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27515 |
Date | 08 1900 |
Creators | Ahumada-Alarcon, Rodrigo |
Contributors | Gagnon, Jean |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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