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Les syndicats des fonctions publiques canadienne et québécoise face à l'innovation du travail : analyse de contenu et de discours 2000-2007

L'administration publique canadienne, tant au niveau provincial qu'au niveau fédéral, subit de nombreuses transformations depuis les dernières décennies. En plus des différentes préoccupations des gouvernements qui se succèdent, ces changements se définissent par les nouvelles exigences des citoyens ainsi que de l'inspiration de la gestion publique au niveau international. Ainsi, dans les années 1980, le Nouveau Management Public de l'Angleterre influence la gestion publique canadienne et inspire la Réingénierie et la Modernisation qui proposent plusieurs changements et innovations. Au Canada, ces mouvements sont accompagnés par une résistance des syndicats. Le secteur public est un milieu fortement syndiqué et avec l'accroissement du rôle des syndicats depuis les dernières années, il s'avère important de connaître leur position face aux nouveaux changements et innovations qui s'opèrent dans leur organisation. Cette étude exploratoire élaborée par une analyse de contenu et de discours possède quatre objectifs de recherche: 1) recenser et classer les innovations du travail, 2) cerner la position (discours) des syndicats relative à ces innovations, 3) comparer ces position et 4) analyser les positions des syndicats en fonction des contraintes de l'innovation. La définition de l'innovation du travail repose sur une conception subjective, c.-à-d. qu'elle réfère à son milieu et elle est temporelle. Ainsi, la définition de l'innovation varie selon les répondants. Pour certains, elle doit avoir pour but l'amélioration et est, par conséquent, positive, alors que pour d'autres, elle est bien souvent négative. Toutefois, il existe un consensus sur le fait qu'elle est représentée principalement par un changement ou une nouveauté. Les syndicats se montrent moins favorables aux innovations dont l'ampleur du déploiement dans la fonction publique est grande et dont l'impact sur l'environnement est élevé. Cette réticence aux changements de grande envergure peut s'expliquer par cinq facteurs principaux: droit de gérance, facteur de personnalité, facteurs environnementaux, stabilité et universalité des programmes et des relations du travail. Ces facteurs dits modérateurs se distribuent inégalement selon les niveaux de l'innovation ce qui favorise ou non l'acceptation des syndicats face à l'innovation. Les syndicats désirent être impliqués dans le processus de changement et il semble que cela soit plus facilement réalisable lorsque ces derniers s'effectuent dans un environnement restreint et dont l'impact est peu important. L'innovation dans la fonction publique constitue la clé pour conserver la qualité des services offerts aux citoyens et pour mieux répondre à leurs besoins continuellement changeants. Dans ce milieu fortement syndiqué, les syndicats sont des acteurs importants et il importe de tenir compte de leur opinion. En effet, puisqu'ils désirent être impliqués de façon plus participative dans la fonction publique, leur opinion constitue un atout dans le succès de l'innovation. L'identification des contraintes et de facteurs facilitants à l'implantation d'innovations ayant pour but de moderniser la fonction publique peut permettre de mieux comprendre les mécanismes de réussite.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1487
Date January 2008
CreatorsChouinard, Eugénie Noele
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/1487/

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