Chez l'humain, il y a présence de quatre petits ARN Y; soit les ARN hYl, hY3, hY4 et hY5. La longueur de ces ARN varie entre 84 (hY5) à 112 (hY1) nucléotides. Ces ARN forment une longue structure tige boucle pouvant être liée par une protéine nommée Ro60. Les ribonucléoprotéines Ro (Ro RNP) résultent de la liaison de Ro60 ainsi que celle de la protéine La aux ARN hY. Ces Ro RNP sont la cible d'auto-anticorps chez des patients atteints de pathologies du tissu conjonctif, comme le lupus érythémateux systémique. Les connaissances sur le rôle de ces petits ARN non-codants sont limitées. Cela rend leur étude d'autant plus importante. Par contre, quelques évidences suggèrent leur implication dans la réplication chromosomale. Récemment, environ mille pseudogènes Y ont été découverts dans le génome humain; leur présence suggère un mécanisme de rétrotransposition. L'étude des séquences adjacentes aux pseudogènes a permis d'identifier une signature de la machinerie des Long Interspersed Nuclear Elements 1 (LINE-1), suggérant un nouvel élément mobile similaire à Alu. De plus, la majorité des pseudogènes Y présentaient des mutations précises aux sites de liaison de plusieurs protéines, dont Ro60. Cela nous a amenés à explorer les différents aspects du mécanisme de rétroposition présumé des ARN hY. Pour ce faire, nous avons adapté un essai de rétrotransposition Ll dans les cellules HeLa. Notre principale hypothèse était de vérifier si l'absence de protéines liées à l'ARN Y pouvait influencer la rétrotransposition de l'ARN en question. La méthode de détection par dénombrement de colonies s'est avérée peu profitable puisqu'elle manquait de sensibilité. Les niveaux très faibles et le taux élevé de variation entre les différents essais ne permettaient pas d'émettre des conclusions claires et précises. Par la suite, nous avons développé une seconde méthode de détection basée sur la PCR quantitative en temps réel. Il s'agit d'une nouvelle application pour l'étude des événements de rétrotransposition. Celle-ci nous a permis de démentir notre hypothèse : la perte de liaison de certaines protéines ne favoriserait pas la prise en charge de l'ARN hY par la machinerie Ll .
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5556 |
Date | January 2011 |
Creators | Lamontagne, Anne-Marie |
Contributors | Perreault, Jean-Pierre, Boire, Gilles |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Anne-Marie Lamontagne |
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