L'emploi salarié hors cursus durant l'année universitaire peut-il affecter les résultats universitaires ? A partir des données tirées d'enquêtes nationales (les enquêtes « Conditions de Vie » de l'Observatoire national de la Vie Etudiante (OVE) et Panel 1995 du Ministère de l'Education National), cette thèse a pour ambition d'analyser à l'échelle de la France, le travail salarié des étudiants sous toutes ses formes et de relever les différents impacts qu'il pourrait avoir sur la réussite universitaire. Il ressort de l'analyse que le travail salarié a une influence négative et significative sur les résultats académiques. Cependant, ce n'est pas le travail en lui-même qui porte préjudice aux étudiants mais plutôt tout un ensemble de caractéristiques propres à l'emploi telles que l'intensité du temps accordée à l'emploi et le secteur d'embauche. De plus, il semblerait que ce soient les meilleurs étudiants qui font le choix de travailler pendant les études tandis que les étudiants non-salariés n'auraient pas intérêt à cumuler emploi et études. En somme, l'exercice d'une activité professionnelle pendant les études peut constituer une première expérience professionnelle utile, à condition qu'elle n'empiète pas trop sur le temps d'études et qu'elle soit liée aux études. Une politique publique qui inciterait les étudiants à ne pas travailler au-delà du temps partiel pourrait leur être favorable. Enfin, l'étude particulière des étudiants de première année de Licence nous montre que la majorité des étudiants-travailleurs inscrits en L1 et ayant abandonné leur année universitaire ne travaillait pas de manière intensive. L'activité professionnelle hors cursus n'est donc pas le seul élément qui peut justifier du taux d'échec alarmant des L1. / Students' employment during the academic year can it affect academic performance? Using data from national surveys (surveys "Living Conditions" of the National Observatory of Student Life (OVE) and Panel 1995 of the Ministry of National Education), this thesis aims to analyze, at the scale of France, students' employment in all its forms and to identify the different impacts it could have on academic achievement. This analysis shows that students' employment has a negative and significant influence on academic achievement. However, it's not the employment itself that is detrimental to students but some characteristics of these activities, such as the job intensity and the hiring sector. Moreover, it seems that they are the best students who work while studying, whereas unemployed students would have no incentive to combine jobs and education. In short, combine study and job can become a first professional experience useful for students, provided that job is linked to studies and does not interfere too much on school time. Public policy that would encourage students not to work beyond the part-time could be favorable to them. Finally, the particular study on students in university first year shows that the majority of students-workers enrolled in L1 who have abandoned their academic year not working intensively. Employment outside the curriculum is not the only factor that can justify the alarming failure rate of L1.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014POIT4004 |
Date | 28 November 2014 |
Creators | Body, Kady Marie-Danielle |
Contributors | Poitiers, Bonnal, Liliane |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage |
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