voluant au sein d’un contexte global de crise de la représentativité démocratique, les partis politiques sont plus que jamais remis en question quant à leur légitimité. Ils font face à de nombreux défis, notamment vis-à-vis l’émergence sans cesse grandissante de nouveaux mouvements sociaux et divers partis extrémistes, qui témoignent de ce phénomène. Certains parmi eux arrivent à brouiller les cartes théoriques, soit les partis dits «antisystèmes». Néanmoins, afin d’aspirer à gouverner et de ne pas s’aliéner de potentiels électeurs, des partis autrefois marginaux peuvent décider de participer aux institutions en modifiant leurs agendas et stratégies. Par conséquent, pourquoi et comment des partis à la fois nationalistes et antisystèmes optent pour la voie de l’intégration institutionnelle, alors qu’ils ont initialement pour objectif d’exercer une forme radicale d’opposition envers les autres acteurs et le système politique dans son ensemble? Ce mémoire explore dans une perspective comparative les raisons derrière ce processus d’intégration en étudiant les cas du Parti québécois au Québec, du Scottish National Party en Écosse et du Sinn Féin en Irlande du Nord. Les données utilisées sont théoriques et empiriques, relevant de l’analyse de leur historique grâce à la création de lignes du temps exhaustives ainsi que de leurs plateformes électorales par le biais d’un indice original, l’Indice antisystème pour les plateformes. Ceci permet d’évaluer également leur caractère antisystème, tout en considérant leur contexte sociopolitique respectif. / Evolving within a global context of democratic representation crisis, the legitimacy of political parties is more than ever questioned. They face many challenges, especially in regard to the ever-increasing emergence of new social movements and various extremist parties. Some of them manage to blur the theoretical maps, the "antisystem" parties. Nevertheless, in order to aspire to govern and not alienate potential voters, formerly marginal parties may decide to participate to the institutions by changing their agendas and strategies. Therefore, why and how antisystem nationalist parties opt for the institutional integration path, while initially exercising a radical form of opposition to other actors and the political system as a whole? This thesis explores in a comparative perspective the reasons behind this process of integration by studying the cases of Parti Québecois in Québec, Scottish National Party in Scotland and Sinn Féin in Northern Ireland. The data used is theoretical and empirical, based on the analysis of their history through the creation of exhaustive timelines and their electoral platforms via an original index, the Antisystem Index for Party Platforms. This also makes it possible to evaluate their antisystemness, while considering their respective socio-political context.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/37088 |
Date | 28 October 2019 |
Creators | Villeneuve-Siconnelly, Katryne |
Contributors | Montigny, Éric |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (xiv, 157 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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