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Beyond cold monsters : a cognitive-affective theory of international leadership

Beauregard, Philippe 27 August 2019 (has links)
Le leadership est un processus d’influence sociale à travers lequel un acteur qui préconise une position sur un enjeu international entraîne d’autres acteurs à converger vers cette même position. Cette conception du leadership comme un processus de coopération a été négligée dans l’étude de la politique internationale. De plus en plus de faits empiriques révèlent que les États-Unis ne sont pas le seul État qui puisse produire des leaders internationaux, et que les décideurs d’autres États peuvent aussi s’ériger en meneurs. Pourquoi est-ce qu’une personne est motivée à devenir leader? Pourquoi est-ce que les autres acceptent de suivre ce leader, et non quelqu’un d’autre, ou encore choisissent de refuser la position du meneur? Pour expliquer comment le processus de leadership fonctionne, je développe une théorie cognitive-affective du leadership international. Mon argument est que les meneurs ont la volonté de prendre les devants à cause de leurs fortes convictions, et cherchent à persuader les autres acteurs que leur position est représentative de la communauté dont ils font partie. Ceux et celles qui suivent le meneur se rallient à sa position lorsque leurs croyances émotionnelles sont alignées avec celles du leader, lorsque la position et le comportement du leader sont représentatifs de la communauté, et lorsque des mécanismes de persuasion et de résonance émotionnelle les amènent plus près de la position du meneur. Pour vérifier cette théorie, je me concentre sur le processus de leadership entre les puissances transatlantiques : les États-Unis, l’Allemagne, la France, et le Royaume-Uni. J’étudie la coopération entre les décideurs transatlantiques sur des enjeux cruciaux lors de quatre cas de conflits intraétatiques internationalisés: la reconnaissance de la Slovénie, la Croatie et la Bosnie comme États souverains, la médiation pour la paix lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie, les sanctions économiques contre la Russie pendant le conflit en Ukraine, et la construction d’une coalition pour réaliser des frappes aériennes contre l’État islamique en Irak et en Syrie. / Leadership is a process of social inflence through which an actor advocating for a position on an international issue induces followers to converge on the same position. Leadership in this sense, as a process of cooperation, has been neglected in the study of international politics. An accumulating body of evidence reveals that the United States is not the only state that can produce international leaders, and that policymakers from other states can also take the lead. Why is someone willing to take the lead? Why are other actors willing to follow this leader and not someone else, or just refuse to agree with the leader’s stance? To explain how the leadership process works, I develop a Cognitive-Affective Theory of international leadership. My argument is that leaders are willing to take the lead because of their strong convictions, and seek to persuade their followers that their position is representative of the wider community of which they are part. Followers rally behind the leader when their emotional beliefs align with the leader, when the leader’s position and behavior are representative of the community, and when mechanisms of persuasion and emotional resonance bring them closer to the leader’s position. In order to test this theory, I concentrate on the leadership process among transatlantic powers: the United States, Germany, France, and the United Kingdom. I study the cooperation between transatlantic policymakers on crucial issues that emerged during four cases of internationalized intrastate conflicts: recognition of Slovenia, Croatia and Bosnia as new sovereign states, peace mediation in the war between Russia and Georgia, economic sanctions against Russia during the Ukraine conflict, and construction of a broader coalition conducting air strikes against the Islamic State in Iraq and Syria.
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The ideological transformation of Hezbollah since its involvement in the Syrian Civil War : local perspectives and foreign observations

Mac Donald, Ian 05 April 2024 (has links)
Le Hezbollah a été, et est toujours, une organisation sectaire impliquée dans un système politique où il est contraint de s’y imposer pour avoir un poids politique fort vis-à-vis d’autres acteurs sectaires en place. Lorsque le conflit avec Israël, un ennemi clairement reconnaissable selon des critères nationaux, linguistiques, ethniques et religieux, s’est intensifié contre la nation libanaise, le Hezbollah s’est auto-prétendu être le protecteur de la nation libanaise. La guerre civile syrienne est un conflit principalement entre Arabes et embourbé par le sectarisme, a une fois de plus donné au Hezbollah un ennemi clairement défini. Cependant, contrairement à Israël, les ennemis du Hezbollah sont désormais des Arabes sunnites, qui constituent également une importante minorité au Liban. Le conflit syrien a amené le Hezbollah à modifier radicalement sa politique étrangère et sa stratégie militaire pour faire face aux menaces émergentes dans son voisinage. Comment le Hezbollah a-t-il changé idéologiquement à la suite de la guerre civile syrienne ? La théorie de la sécurisation prédit que les élites utiliseront un petit problème de sécurité et le feront apparaître comme une menace importante pour la sécurité d’une société afin de concentrer les ressources et de gagner la confiance de la population. L’auteur suppose que le Hezbollah a permis de sécuriser le pays face à la menace posée par l’État islamique, comme il l’a fait avec Israël, transformant ainsi son idéologie pour être encore plus nationaliste qu’avant la guerre civile syrienne. Afin de tester cette théorie, un travail de terrain a été effectué au Liban afin de déterminer si le Hezbollah insistait sur son rôle dans la protection de la nation libanaise contre la menace de l’État islamique. Les conclusions de l’étude qualitative suggèrent que, alors que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, défendait le rôle du Hezbollah dans la protection de la communauté imaginée libanaise contre la menace de l’État islamique, l’implication du Hezbollah en Syrie impliquait qu’il adhère plus à une idéologie nationaliste sectaire, comparée à ce qu’il l’avait fait contre Israël avant. De plus, le discours physique du Hezbollah continue de susciter le symbolisme islamiste universaliste. / Since its creation, Hezbollah has been a sectarian organization in a political system where it has been compelled to compete for power against other sectarian actors. However, at times when conflict with Israel escalated, an enemy that was clearly distinguishable via national, linguistic, ethnic, and religious criteria, Hezbollah often claimed to be the protector of the Lebanese nation. The Syrian Civil War, a conflict mainly between Arabs that is mired by sectarianism, has once again given Hezbollah a clearly defined enemy. However, unlike Israel, Hezbollah’s enemies are now Sunni Arabs, which is also a large minority within Lebanon. The Syrian conflict caused Hezbollah to dramatically alter its foreign policy and military strategy to confront such emerging threats within its neighbourhood. How has Hezbollah ideologically changed as a result of the Syrian Civil War? Securitization theory predicts that elites will use a small security issue and make it appear as a large security threat to a society in order to concentrate resources and gain the trust of the population. From being a sectarian actor in Lebanese politics, the author hypothesises that Hezbollah securitized the threat posed by the Islamic State to the Lebanese nation, as it has done with Israel, thus transforming its ideology to be even more nationalist than prior to the Syrian Civil War. In order to test this theory, fieldwork was conducted in Lebanon to observe if Hezbollah emphasized its role in protecting the Lebanese nation against the threat of the Islamic State. Findings from the qualitative study suggest that while Hezbollah’s Secretary General Hassan Nasrallah advocates Hezbollah’s role in protecting the Lebanese imagined community from the threat of the Islamic State, Hezbollah’s involvement in Syria has meant that it engages in a more sectarianized nationalist ideology than it previously did with Israel. Furthermore, Hezbollah’s physical discourse continues to elicit universalist Islamic symbolism.
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La cartellisation politique québécoise : une étude de cas quantitative

Savoie, Justin 23 February 2019 (has links)
En 2012 puis en 2014, d’importants changements à la Loi électorale québécoise ont transformé la façon par laquelle les partis politiques se financent au Québec. La contribution maximale individuelle a été radicalement réduite et le financement public des partis politiques a été augmenté. Cette étude de cas quantitative tente de mesurer l’impact de cette réforme sur la participation électorale, les dépenses des partis en circonscription et l’offre politique partisane. À l’aide de la régression linéaire multiple, nous montrons qu’un effet sur la participation peut être possible. Nous montrons également que la réforme ne semble pas avoir affecté la façon par laquelle les partis se financent en circonscription. À l’aide de l’analyse textuelle automatisée, nous montrons que l’offre partisane a convergée de façon significative entre 2003 et 2014. Ce mémoire s’inscrit dans un axe de recherche général de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.
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La philanthropie d'investissement au cœur de la gouvernance du social : une comparaison Québec/New York

Fortin, Maxim. 02 October 2019 (has links)
La montée en puissance d’une philanthropie élitaire privée est l’un des principaux faits saillants des deux dernières décennies. Évoluant de plus en plus dans une logique de partenariat avec les États et les groupes communautaires, cette philanthropie, dont le principal avatar est la « philanthropie d’investissement », est un acteur majeur dans l’émergence de la « gouvernance du social ». À partir du cas de l’organisme communautaire Harlem Children’s Zone à New York et de la Fondation Lucie et André Chagnon au Québec, cette étude comparative analyse comment la philanthropie d’investissement reproduit à l’intérieur de la gouvernance du social l’ascendance du donateur, comment les groupes financés parviennent à faire preuve d’une capacité d’action leur permettant de dialoguer et de négocier avec les bailleurs de fonds, et comment les relations triangulaires entre les acteurs philanthropiques, communautaires et publics affectent le développement des politiques sociales. Mots-clés : Philanthropie élitaire - Philanthropie d’investissement – gouvernance du social – politiques sociales. / The rise of an elite private philanthropy is one of the main highlights of the past two decades. Evolving more and more in a partnership logic with governments and community groups, philanthropy, and most specifically "investment philanthropy", is a major player in the emergence of "social governance". From the cases of the Harlem Children's Zone, a non-profit organization in New York and the Fondation Lucie et André Chagnon in Quebec, this comparative study analyzes how investment philanthropy replicates the donor’s influence within social governance, how funded groups manage to demonstrate some forms of agency allowing them to discuss and negotiate with the donors, and how the triangular relationship between philanthropic, community and public actors affects the development of social policies. Keywords: elite philanthropy; investment philanthropy; social governance; social policies.
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Maîtres chez-nous? : fédéralisme, fédérations et autonomie autochtone dans les Amériques

Mejia Mesa, Oscar 29 August 2019 (has links)
Les dernières décennies du XXe siècle ont été marquées par le réveil politique des peuples autochtones des Amériques. Cette résurgence s’est manifestée sur le plan politique par les demandes autochtones d’autonomie afin d’établir un cadre de relations plus justes avec l’État. Cette thèse étudie comment deux fédérations – des régimes qui, selon certains universitaires, incarnent les principes du fédéralisme en tant que combinaison du gouvernement partagé et autonome – répondent aux demandes d’autonomie autochtone. Ensuite, en partant du constat que l’adaptation institutionnelle des fédérations canadienne et mexicaine a été insuffisante pour combler les aspirations autonomiques des peuples autochtones, la thèse présente une réflexion normative sur le rétablissement de l’autogouvernement autochtone et la réconciliation des souverainetés autochtone et étatique par le biais du fédéralisme. / In the last decades of the twentieth century, the Americas experienced an undeniable resurgence of indigenous peoples. At the political level, that revival brought to the forefront the demands for autonomy through which Indigenous peoples sought to establish a fairer framework of relationships with the state. This dissertation examines how two federations – polities that, according to some scholars, embody the principles of federalism as combination of shared and autonomous government – respond to the demands of indigenous autonomy. Thus, based on the observation that institutional adaptation of Canadian and Mexican federations has been insufficient to meet the autonomic aspirations of Indigenous peoples, the dissertation addresses a normative exploration on the restoration of Indigenous self-government and reconciliation of Indigenous and state sovereignty through federalism.
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Measuring public opinion using Big Data : applications in computational social sciences

Temporão, Mickael 15 April 2019 (has links)
La démocratie est fondée sur l’idée que les gouvernements sont sensibles à l’opinion des citoyens qu’ils sont élus pour représenter. Des mesures fiables de l’opinion publique sont requises afin de permettre aux élus de gouverner de manière efficace. Les sources traditionnelles d’information sur l’opinion publique se complexifient avec l’accroissement des modalités de communication et les changements culturels qui y sont associés. La diversification des technologies de l’information et de la communication ainsi que la forte baisse des taux de réponse aux enquêtes de sondages provoquent une crise de confiance dans les méthodes d’échantillonnage probabiliste classique. Une source d’information sur l’opinion publique de plus en plus riche, mais relativement peu exploitée, se présente sous la forme d’ensembles de données extraordinairement volumineuses et complexes, communément appelées Big Data. Ces données présentent de nombreux défis liés à l’inférence statistique, notamment parce qu’elles prennent généralement la forme d’échantillons non probabilistes. En combinant des avancées récentes en sciences sociales numériques, en statistiques et en technologie de l’information, cette thèse, constituée de trois articles, aborde certains de ces défis en développant de nouvelles approches, permettant l’extraction d’informations adaptées aux larges ensembles de données. Ces nouvelles approches permettent d’étudier l’opinion publique sous de nouveaux angles et ainsi de contribuer à des débats théoriques importants dans la littérature sur la recherche sur l’opinion publique en rassemblant les preuves empiriques nécessaires afin de tester des théories de la science politique qui n’avaient pas pu être abordées, jusqu’à présent, en raison du manque des données. Dans le premier article, sur le placement idéologique des utilisateurs sur les médias sociaux, nous développons un modèle permettant de prédire l’idéologie et l’intention de vote des utilisateurs sur les médias sociaux en se basant sur le jargon qu’ils emploient dans leurs interactions sur les plateformes de médias sociaux. Dans le second article, sur l’identité nationale au Canada, nous présentons une approche permettant d’étudier l’hétérogénéité de l’identité nationale en explorant la variance de l’attachement à des symboles nationaux parmi les citoyens à partir de données provenant d’un vaste sondage en ligne. Dans le troisième article portant sur les prédictions électorales, nous introduisons une approche se basant sur le concept de la sagesse des foules, qui facilite l’utilisation de données à grande échelle dans le contexte d’études électorales non-aléatoires afin de corriger les biais de sélection inhérents à de tels échantillons. Chacune de ces études améliore notre compréhension collective sur la manière dont les sciences sociales numériques peuvent accroître notre connaissance théorique des dynamiques de l’opinion publique et du comportement politique. / Democracy is predicated on the idea that governments are responsive to the publics which they are elected to represent. In order for elected representatives to govern effectively, they require reliable measures of public opinion. Traditional sources of public opinion research are increasingly complicated by the expanding modalities of communication and accompanying cultural shifts. Diversification of information and communication technologies as well as a steep decline in survey response rates is producing a crisis of confidence in conventional probability sampling. An increasingly rich, yet relatively untapped, source of public opinion takes the form of extraordinarily large, complex datasets commonly referred to as Big Data. These datasets present numerous challenges for statistical inference, not least of which is that they typically take the form of non-probability sample. By combining recent advances in social science, computer science, statistics, and information technology, this thesis, which combines three distinct articles, addresses some of these challenges by developing new and scalable approaches to facilitate the extraction of valuable insights from Big Data. In so doing, it introduces novel approaches to study public opinion and contributes to important theoretical debates within the literature on public opinion research by marshalling the empirical evidence necessary to test theories in political science that were previously unaddressed due to data scarcity. In our first article, Ideological scaling of social media users, we develop a model that predicts the ideology and vote intention of social media users by virtue of the vernacular that they employ in their interactions on social media platforms. In our second article, The symbolic mosaic, we draw from a large online panel survey in Canada to make inferences about the heterogeneous construction of national identities by exploring variance in the attachment to symbols among various publics. Finally, in our third article, Crowdsourcing the vote, we endeavour to draw on the wisdom of the crowd in large, non-random election studies as part of an effort to control for the selection bias inherent to such samples. Each of these studies makes a contribution to our collective understanding of how computational social science can advance theoretical knowledge of the dynamics of public opinion and political behaviour.
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Analyse du changement de politique étrangère : le Brésil comme étude de cas

Sarr, Mamadou Lamine 09 January 2020 (has links)
Cette thèse porte sur un phénomène encore marginal dans l’analyse de politique étrangère, à savoir le changement de politique étrangère. En effet, l’analyse des raisons qui conduisent un État à donner une nouvelle orientation à sa politique étrangère, ainsi que les modalités par lesquelles elle s’effectue, demande davantage de contributions et cette thèse en est une. Dans cette thèse, nous considérons que théoriquement, l’analyse du changement de politique étrangère se fait sur deux éléments : le contexte et les perceptions des décideurs. En se basant sur le cas du Brésil, cette thèse pose la question suivante : qu’est-ce qui a conduit le gouvernement du président Lula da Silva à partir de 2003, à réorienter sa politique étrangère, plus précisément celle envers l’Afrique ? Notre hypothèse suggère que la réorientation de la politique africaine du Brésil à partir de 2003 s’explique davantage par les différences de perceptions entre chefs d’État que par des éléments de contexte. Pour le président Cardoso, l’insertion du Brésil dans le système international passait surtout par la consolidation des relations avec les puissances occidentales, alors que pour Lula da Silva, cette insertion nécessitait un renforcement de la coopération Sud-Sud avec l’Afrique comme point d’ancrage. La vérification de cette hypothèse est axée sur une analyse de contenu des discours présidentiels. / This thesis deals with a still marginal phenomenon in foreign policy analysis, namely the foreign policy change. Indeed, the analysis of the reasons that lead a State to give a new orientation to its foreign policy, as well as the modalities by which it is carried out, requires more contributions and this thesis is one of them. In this thesis, we consider that, theoretically, the analysis of foreign policy change is made on two elements: the context and the perceptions of the decision-makers. Based on the case of Brazil, this thesis asks the following question: what led the government of President Lula da Silva from 2003, to reorient its foreign policy, specifically that towards Africa? Our hypothesis suggests that the reorientation of Brazil's African policy from 2003 is explained more by differences in perceptions among heads of state than by elements of context. For president Cardoso, the insertion of Brazil in the international system was mainly through the consolidation of relations with the Western powers, while for Lula da Silva, this insertion required a strengthening of South-South cooperation with Africa as a point of reference. The verification of this hypothesis focuses on a content analysis of presidential speeches. / Esta tese trata de um fenômeno ainda marginal na análise de política externa, a saber, a mudança na política externa. De fato, a análise das razões que levam um Estado a dar uma nova orientação à sua política externa, bem como os formatos possíveis desta mudança, requer mais contribuições e essa tese é uma delas. Nesta tese, consideramos que, teoricamente, a análise da mudança da política externa é feita com base em dois elementos: o contexto e as percepções dos tomadores de decisão. Com base no caso do Brasil, esta tese faz a seguinte pergunta: o que levou o governo do presidente Lula da Silva, a partir de 2003, a reorientar sua política externa especificamente para a África? Nossa hipótese sugere que esta reorientação da política externa do Brasil a partir de 2003 se deve mais por diferenças de percepções entre chefes de estado que por elementos de contexto.. Para Fernando Henrique Cardoso, a inserção do Brasil no sistema internacional se deu principalmente pela consolidação das relações com as potências ocidentais, enquanto que para Lula da Silva, essa inserção exigiu um fortalecimento da cooperação Sul-Sul com a África como ponto de referência. A verificação desta hipótese se concentra em uma análise de conteúdo dos discursos presidenciais.
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Comprendre les (non) interventions militaires de la France en Afrique subsaharienne à l'aide de la théorie cohabitationniste

Zoungni, Fiacre 09 January 2020 (has links)
Malgré la fin de la colonisation dans les années 1960 en Afrique, la France est demeurée présente sur le continent par le biais de plusieurs accords et conventions signés avec ses anciennes colonies afin d’établir des coopérations dans plusieurs domaines (économique, monétaire, politique, culturel, défense). Grâce à une politique militaire particulière, la France intervient militairement dans plusieurs conflits civils en Afrique subsaharienne. Dans le même temps, elle se refuse parfois à intervenir dans d’autres. La problématique de cette recherche est d’expliquer les raisons pour lesquelles la France intervient militairement dans certains conflits civils en Afrique subsaharienne et pourquoi elle se refuse à intervenir dans d’autres. Pour résoudre cette énigme, cette thèse développe la théorie de la cohabitation ou la théorie cohabitationniste basée sur le principe transactionnel de la délégation du pouvoir développé par les néo-institutionnalistes du choix rationnel qui vise à évaluer la performance démocratique des régimes politiques. Cette théorie, composée de deux modèles, affirme qu’à cause des contraintes institutionnelles et politiques qui naissent durant les périodes de cohabitation, il est difficile pour un gouvernement français d’initier une intervention militaire en Afrique subsaharienne. Cette situation, propre aux régimes semi-présidentiels, explique certains refus de la France à intervenir militairement dans certains conflits civils. Par contre, en période de gouvernement unifié, il est plus aisé de déclencher une intervention militaire puisqu’il y a une cohérence et une concordance des politiques gouvernementale et présidentielle. De façon empirique, nous avons démontré que le refus de la France à intervenir en Côte d’Ivoire en 1999 après le coup d’État militaire, en République Centrafricaine après les mutineries de 1998 et 2001, était en substance lié au conflit institutionnel engendré par la troisième cohabitation (1997 – 2002). Durant cette période, nous avons noté qu’en dépit du fait que plusieurs questions écrites aient été envoyées au gouvernement par des parlementaires français pour connaitre l’attitude de la France par rapport à ces instabilités politiques, l’option d’une intervention militaire n’a pas été retenue. En revanche, après les élections présidentielles des 21 avril et 5 mai 2002 et les élections législatives des 9 et 16 juin 2002, la France a amorcé une nouvelle ère de gouvernement unifié. C’est durant cette période que le gouvernement français a pu initier l’Opération Licorne en envoyant des troupes armées en Côte d’Ivoire en 2002 et l’Opération Boali en 2003 en République Centrafricaine. / Despite the end of colonization in the 1960s in Africa, France remained present on the continent through several agreements and conventions signed with its former colonies in order to establish cooperation in several fields (economic, monetary, political, cultural, defense). Thanks to a particular military policy, France intervenes militarily in several civil conflicts in sub-Saharan Africa. At the same time, it sometimes refuses to intervene in others. The problematic of this research is to explain the reasons why France intervenes militarily in certain civil conflicts in sub-Saharan Africa and why it refuses to intervene in others. To solve this enigma, this thesis develops the theory of cohabitation or cohabitationist theory based on the transactional principle of the delegation of power developed by the neoinstitutionalist rational choice that aims to assess the democratic performance of political regimes. This theory, composed of two models, states that because of the institutional and political constraints that arise during periods of cohabitation, it is difficult for a French government to initiate a military intervention in sub-Saharan Africa. This situation, peculiar to the semi-presidential regimes, explains France's refusal to intervene militarily in certain civil conflicts. On the other hand, in times of unified government, it is easier to trigger a military intervention since there is a coherence and a concordance of government and presidential policies. Empirically, we have shown that the refusal of France to intervene in Côte d'Ivoire in 1999 after the military coup and in the Central African Republic after the mutinies of 1998 and 2001, was in essence linked to the institutional conflict engendered by the third cohabitation (1997 - 2002). During this period, we noted that despite the fact that several written questions were sent to the government by French parliamentarians to know the attitude of France with regard to these political instabilities, the option of a military intervention was not selected. On the other hand, after the presidential elections of 21 April and 5 May 2002 and the legislative elections of 9 and 16 June 2002, France has entered a new era of unified government. It was during this period that the French government was able to initiate Operation Licorne by sending armed troops to Côte d'Ivoire in 2002 and Operation Boali in 2003 to the Central African Republic.
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El invierno chileno et le printemps érable : coalitions contestataires, cadrages et politiques publiques (2011-2012)

Vielmas, Sebastián 14 February 2021 (has links)
Le printemps érable de 2012 et l'hiver chilien (Invierno chileno en espagnol) de 2011 ont commencé comme de « simples » manifestations étudiantes contestant des augmentations de frais de scolarité et le manque d'accessibilité à l'enseignement supérieur. Après des semaines de mobilisation, ils sont devenus des coalitions contestataires qui ont critiqué la marchandisation des droits sociaux et la démocratie restreinte, tout en proposant des solutions de rechange. Basée sur un dialogue entre ces deux cas, cette recherche montre comment, malgré des différences marquées entre les sociétés chilienne et québécoise, les mouvements ont partagé des similitudes dans leurs tactiques et leurs stratégies d'action collective. Dans un cas comme dans l'autre, l'élargissement de ces mouvements n'a pas eu lieu par hasard : les organisations étudiantes ont appris des expériences passées et elles ont préparé le terrain avant que les mouvements ne soient visibles dans la sphère publique, notamment en tissant des liens avec le mouvement syndical et des organisations de la société civile. Un facteur du succès a été l'élaboration soignée des stratégies de communication et des pratiques de cadrage (framing) par les organisations étudiantes. Enfin, le mépris de leurs gouvernements respectifs et la répression policière à laquelle les mouvements ont été confrontés ont renforcé leur détermination et leur positionnement dans l'opinion publique. Ces coalitions larges ont suscité un débat public au Chili et au Québec à propos du droit à l'éducation, des droits sociaux et de la notion même de démocratie. Il y a eu des impacts à court terme concernant les politiques publiques d'éducation et des impacts à long terme sur l'échiquier politique avec l'émergence et la consolidation de nouveaux projets politiques générationnels. Mots-clés : Mouvement étudiant ; Printemps érable ; Hiver chilien ; Chili ; Québec ; coalitions contestataires. / The 2012 Quebec Maple Spring (printemps érable, in French) and the 2011 Chilean Winter (Invierno chileno, in Spanish) began as 'simple' demonstrations of students contesting tuition-fee increases and lack of accessibility to higher education. After weeks of mobilization, they became broad social movement coalitions that criticized the commodification of social rights and a restricted democracy, while proposing alternatives. Based on a dialogue between these two cases, this research illustrates how, despite marked differences between Chilean and Quebec societies, the movements nevertheless shared similarities in their collective action tactics and strategies. In both cases, the explosion of these movements was not happenstance: student organizations learnt from prior experiences and prepared the ground to make visible their movements in the public sphere by forging links with the trade unions and civil society organizations. The careful communications strategies and framing developed by student organizations successfully linked various social actors to the mobilization. Finally, government contempt and police repression faced by the movements proved to strengthen their resolve and their plight in public opinion. These broad social movement coalitions have sparked public debate in Chile and Quebec about the right to education, social rights and the very notion of democracy. There have been short-term impacts on public education policies and long-term impacts on the political spectrum with the emergence and consolidation of new generational political projects. Keywords: Student movement; Maple Spring; Chilean Winter; Quebec; Chile; Social movement coalitions. / La Primavera de Arce (printemps érable, en francés) de Quebec, en 2012 y el Invierno chileno de 2011 comenzaron como "simples" manifestaciones de estudiantes que desafiaban los aumentos de los aranceles universitarios y la falta de acceso a la educación superior. Después de semanas de movilización, se convirtieron en coaliciones amplias de movimientos sociales que criticaron la mercantilización de los derechos sociales y la democracia limitada, al tiempo que proponían alternativas. Esta investigación, basada en un diálogo entre estos dos casos, ilustra cómo, a pesar de las marcadas diferencias entre las sociedades chilena y quebequense, los movimientos compartieron similitudes en sus tácticas y estrategias de acción colectiva. Tanto en un caso como en el otro, la expansión de estos movimientos no sucedió por casualidad: las organizaciones estudiantiles aprendieron de experiencias pasadas y prepararon el terreno para que el movimiento fuera visible en la esfera pública, en particular mediante la creación de vínculos con sindicatos y organizaciones de la sociedad civil. Un factor de éxito de lo anterior, lo constituyó el desarrollo cuidadoso de estrategias de comunicación por parte de las organizaciones estudiantiles. De este modo, la formulación de los mensajes permitió vincular a diversos actores sociales con la movilización. Finalmente, el desprecio de sus respectivos gobiernos y la represión policial que enfrentaron los movimientos, reforzaron su determinación y su posicionamiento en la opinión pública. Estas coaliciones de movimientos sociales provocaron un debate público en Chile y en Quebec sobre el derecho a la educación, los derechos sociales y la noción misma de democracia. Se produjeron impactos a corto plazo en las políticas de educación pública e impactos a largo plazo en el espectro político con el surgimiento y la consolidación de nuevos proyectos políticos generacionales. Palabras clave: movimiento estudiantil; Printemps Érable; Invierno chileno; Chile; Quebec; coaliciones de movimientos sociales.
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L'instable, le réaliste et le radical : l'intégration institutionnelle de partis nationalistes antisystèmes

Villeneuve-Siconnelly, Katryne 28 October 2019 (has links)
voluant au sein d’un contexte global de crise de la représentativité démocratique, les partis politiques sont plus que jamais remis en question quant à leur légitimité. Ils font face à de nombreux défis, notamment vis-à-vis l’émergence sans cesse grandissante de nouveaux mouvements sociaux et divers partis extrémistes, qui témoignent de ce phénomène. Certains parmi eux arrivent à brouiller les cartes théoriques, soit les partis dits «antisystèmes». Néanmoins, afin d’aspirer à gouverner et de ne pas s’aliéner de potentiels électeurs, des partis autrefois marginaux peuvent décider de participer aux institutions en modifiant leurs agendas et stratégies. Par conséquent, pourquoi et comment des partis à la fois nationalistes et antisystèmes optent pour la voie de l’intégration institutionnelle, alors qu’ils ont initialement pour objectif d’exercer une forme radicale d’opposition envers les autres acteurs et le système politique dans son ensemble? Ce mémoire explore dans une perspective comparative les raisons derrière ce processus d’intégration en étudiant les cas du Parti québécois au Québec, du Scottish National Party en Écosse et du Sinn Féin en Irlande du Nord. Les données utilisées sont théoriques et empiriques, relevant de l’analyse de leur historique grâce à la création de lignes du temps exhaustives ainsi que de leurs plateformes électorales par le biais d’un indice original, l’Indice antisystème pour les plateformes. Ceci permet d’évaluer également leur caractère antisystème, tout en considérant leur contexte sociopolitique respectif. / Evolving within a global context of democratic representation crisis, the legitimacy of political parties is more than ever questioned. They face many challenges, especially in regard to the ever-increasing emergence of new social movements and various extremist parties. Some of them manage to blur the theoretical maps, the "antisystem" parties. Nevertheless, in order to aspire to govern and not alienate potential voters, formerly marginal parties may decide to participate to the institutions by changing their agendas and strategies. Therefore, why and how antisystem nationalist parties opt for the institutional integration path, while initially exercising a radical form of opposition to other actors and the political system as a whole? This thesis explores in a comparative perspective the reasons behind this process of integration by studying the cases of Parti Québecois in Québec, Scottish National Party in Scotland and Sinn Féin in Northern Ireland. The data used is theoretical and empirical, based on the analysis of their history through the creation of exhaustive timelines and their electoral platforms via an original index, the Antisystem Index for Party Platforms. This also makes it possible to evaluate their antisystemness, while considering their respective socio-political context.

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