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Analyse comparative du développement organisationnel des mouvements étudiants dans deux métropoles d'Amérique Montréal et Bogotá (1954-1964)

Correa, Mauricio January 2010 (has links)
Considérant que le mouvement étudiant est un phénomène social qui prend son essor durant les années soixante et qui s'inscrit dans une mouvance internationale, ce mémoire élabore une analyse comparative du développement organisationnel des mouvements étudiants, qui s'est amorcé dans les années cinquante et s'est poursuivi et consolidé pendant les années soixante, dans deux métropoles d'Amérique : Montréal et Bogotá (1954-1964). Cette approche comparée permet d'identifier quelques éléments significatifs qu'ils soient politiques, idéologiques ou sociaux, ayant une incidence dans la transformation et la radicalisation de la pensée des militante [i.e. militantes] et de son organisation. Pour ce faire, la presse étudiante et des articles écrits par des militant.e.s et publiés dans des revues de l'époque sont utilisés comme sources. Il existe une certaine proximité entre les processus de contestation et l'organisation sociale de la société québécoise et ceux des pays latino-américains comme la Colombie. Les années soixante sont une période d'affirmation culturelle, politique, économique, sociale ; un moment de construction d'indépendance chez les militant.e.s des deux métropoles. Étudier l'histoire du processus organisationnel des étudiant.e.s de Montréal en le comparant au sud et non à l'Europe ne peut qu'enrichir la connaissance et la compréhension de l'histoire sociale du Québec, en plus de tisser des ponts historiographiques avec d'autres sociétés du monde. Ce travail de mémoire cherche à valider l'hypothèse voulant qu'à certains égards, il est possible de parler des mouvements étudiants des années soixante comme de mouvements sociaux autonomes devenus sujets de l'action sociopolitique à l'échelle nationale et internationale. Ils ont parcouru un processus de politisation depuis les années cinquante et ont construit une nouvelle vision du rôle des organisations étudiantes, de l'université et de l'étudiant.e même. Les personnes impliquées dans l'action militante adoptent des valeurs et des principes communs qui, au moment de la contestation, ont préséance au-delà des barrières nationales. Cependant les mouvements étudiants des années soixante ont aussi été victimes d'une sorte d'éclatement organisationnel. Le présent travail de mémoire est divisé en trois chapitres. Le premier concerne les années cinquante au Québec, moment où plusieurs passent d'une vision de l'étudiant.e centré [i.e. centré.e] dans ses activités académiques et ludiques propres à un âge d'immaturité ou de transition vers la vie adulte à celui de l'activiste universitaire qui réclame l'amélioration du système d'éducation supérieure. La réflexion est centrée sur la lutte pour l'accessibilité aux études supérieures (1950 -1958) dans le but de montrer la démarche de politisation survenue à l'université de Montréal dans un contexte de conflits avec le gouvernement de Maurice Duplessis. Dans le même ordre d'idées, le deuxième chapitre cherche à tracer la politisation vécue à Bogotá en Colombie, dans un contexte de répression qui amène la population étudiante à s'organiser plus prématurément et à participer activement au renversement de la dictature. Finalement, le troisième et dernier chapitre attire l'attention sur la création des organisations étudiantes nationales au Québec et en Colombie. Ces organisations deviennent des structures officielles de représentation de la communauté étudiante en permettant à ses membres de devenir des acteurs sociaux autonomes capables d'échanger et de discuter directement avec le pouvoir établi. Ce dernier chapitre veut donc mettre en lumière le haut degré de radicalisation atteint par le militantisme dans son processus de politisation à Bogotá comme à Montréal. Les étudiant.e.s revendiquent leur droit, voire leur devoir d'intervenir à plusieurs égards, que ce soit sur l'éducation ou encore dans des actions sociales plus larges visant des changements sociopolitiques et économiques. Cette politisation est un élément fondamental à prendre en compte pour saisir l'implosion organisationnelle dont nous traitons sommairement dans la conclusion de ce travail de mémoire.
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Tradition, libéralisme et communautarisme durant les "Trente glorieuses" : les étudiants de Moncton et l'entrée dans la modernité avancée des francophones du Nouveau-Brunswick, 1957-1969

Belliveau, Joel January 2008 (has links)
Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur.
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Tradition, libéralisme et communautarisme durant les "Trente glorieuses" : les étudiants de Moncton et l'entrée dans la modernité avancée des francophones du Nouveau-Brunswick, 1957-1969

Belliveau, Joel January 2008 (has links)
Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur.
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Résonance du zapatisme chez des groupes militants au Québec

Goulet Poulin, JeanSol 13 December 2023 (has links)
Cette recherche porte sur la diffusion des idées zapatistes dans certains milieux militants et universitaire québécois et sur les transformations qu'elle a entraînées au niveau des imaginaires et des pratiques militantes au Québec depuis 1994. Alors que l'EZLN et le zapatisme étaient des références clés du mouvement altermondialiste québécois dans les années 1990, aujourd'hui, la présence des idées zapatistes au Québec est diffuse. Les gauches québécoises sont passées d'un moment de convergence dans la lutte contre les sommets économiques internationaux à une multiplication des projets d'alternatives au système néolibéral. Ancrée dans une perspective post-marxiste, cette recherche est articulée autour du concept de résonance, proposé par Alex Khasnabish dans son étude sur la diffusion du zapatisme et ses effets sur les imaginaires militants en Amérique du Nord anglophone (Khasnabish, 2008). Ce concept de résonance permet d'analyser les transformations entraînées par l'entrelacement du zapatisme avec les imaginaires politiques des militant.es québécois.es ainsi que les transformations des imaginaires et des pratiques militantes québécoises au fil du temps. L'intérêt de cette approche est double : elle permet d'une part d'observer des liens entre des milieux militants et universitaire qui, au niveau idéologique, semblent parfois distants voir opposés. D'autre part, elle permet d'aller au-delà d'une lecture spasmodique des mouvements sociaux et de constater certaines continuités entre différents groupes militants et différents événements (Badiou, 1988). Enfin, analyser la présence du zapatisme dans le paysage des imaginaires politiques des militant.es au Québec, c'est faire l'histoire d'une mondialisation par le bas et brosser le portrait de certaines des luttes québécoises contre le système néolibéral et pour la création d'une pluralité d'alternatives. / This study analyzes how the circulation of zapatism in some activist and academic networks in Québec have had an impact on the transformations of left-wing activists' political imaginaries and practices since 1994. If the EZLN and zapatism were a key reference of the québécois altermondialist movement in the 1990s, its present-day presence in the province is diffuse. Québec's political lefts went from a period of convergence, at the time when organizing counter summits and marching against international economic summits was the main focus, to a wide array of political projects exploring alternatives to the neoliberal system. Rooted in a postmarxist posture, this research is built around Alex Khasnabish's concept of resonance, which he proposed in his ethnography of the diffusion of Zapatism and its effects in anglophone activists circles in North America (Khasnabish, 2008). Similarly, this study analyzes the movement of people, zapatista's political imaginaries and practices in transnational networks. The idea of resonance enables the observation of transformationsresulting of the intertwinement between Zapatism and québecois.es's activist political imaginaries. Through this lens, the analysis of the transformations of said political imaginaries through time is also possible. The usefulness of this analytical tool is twofold. First, it unveils links between activist groups and academics that, on an ideological level, seemed unalike or even antagonistic. Second, it enables us to go further than an analysis that considers a social movement's history as a series of fits and starts, and rather highlights the continuities between activist groups and events (Badiou, 1988). Lastly, to analyze the presence of Zapatism in the political imaginaries' landscape of activists in Québec is to engage with the history of bottom-up globalization, particularly with social mobilizations against the neoliberal system and for the creation of a diversity of alternatives to it.
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El invierno chileno et le printemps érable : coalitions contestataires, cadrages et politiques publiques (2011-2012)

Vielmas, Sebastián 14 February 2021 (has links)
Le printemps érable de 2012 et l'hiver chilien (Invierno chileno en espagnol) de 2011 ont commencé comme de « simples » manifestations étudiantes contestant des augmentations de frais de scolarité et le manque d'accessibilité à l'enseignement supérieur. Après des semaines de mobilisation, ils sont devenus des coalitions contestataires qui ont critiqué la marchandisation des droits sociaux et la démocratie restreinte, tout en proposant des solutions de rechange. Basée sur un dialogue entre ces deux cas, cette recherche montre comment, malgré des différences marquées entre les sociétés chilienne et québécoise, les mouvements ont partagé des similitudes dans leurs tactiques et leurs stratégies d'action collective. Dans un cas comme dans l'autre, l'élargissement de ces mouvements n'a pas eu lieu par hasard : les organisations étudiantes ont appris des expériences passées et elles ont préparé le terrain avant que les mouvements ne soient visibles dans la sphère publique, notamment en tissant des liens avec le mouvement syndical et des organisations de la société civile. Un facteur du succès a été l'élaboration soignée des stratégies de communication et des pratiques de cadrage (framing) par les organisations étudiantes. Enfin, le mépris de leurs gouvernements respectifs et la répression policière à laquelle les mouvements ont été confrontés ont renforcé leur détermination et leur positionnement dans l'opinion publique. Ces coalitions larges ont suscité un débat public au Chili et au Québec à propos du droit à l'éducation, des droits sociaux et de la notion même de démocratie. Il y a eu des impacts à court terme concernant les politiques publiques d'éducation et des impacts à long terme sur l'échiquier politique avec l'émergence et la consolidation de nouveaux projets politiques générationnels. Mots-clés : Mouvement étudiant ; Printemps érable ; Hiver chilien ; Chili ; Québec ; coalitions contestataires. / The 2012 Quebec Maple Spring (printemps érable, in French) and the 2011 Chilean Winter (Invierno chileno, in Spanish) began as 'simple' demonstrations of students contesting tuition-fee increases and lack of accessibility to higher education. After weeks of mobilization, they became broad social movement coalitions that criticized the commodification of social rights and a restricted democracy, while proposing alternatives. Based on a dialogue between these two cases, this research illustrates how, despite marked differences between Chilean and Quebec societies, the movements nevertheless shared similarities in their collective action tactics and strategies. In both cases, the explosion of these movements was not happenstance: student organizations learnt from prior experiences and prepared the ground to make visible their movements in the public sphere by forging links with the trade unions and civil society organizations. The careful communications strategies and framing developed by student organizations successfully linked various social actors to the mobilization. Finally, government contempt and police repression faced by the movements proved to strengthen their resolve and their plight in public opinion. These broad social movement coalitions have sparked public debate in Chile and Quebec about the right to education, social rights and the very notion of democracy. There have been short-term impacts on public education policies and long-term impacts on the political spectrum with the emergence and consolidation of new generational political projects. Keywords: Student movement; Maple Spring; Chilean Winter; Quebec; Chile; Social movement coalitions. / La Primavera de Arce (printemps érable, en francés) de Quebec, en 2012 y el Invierno chileno de 2011 comenzaron como "simples" manifestaciones de estudiantes que desafiaban los aumentos de los aranceles universitarios y la falta de acceso a la educación superior. Después de semanas de movilización, se convirtieron en coaliciones amplias de movimientos sociales que criticaron la mercantilización de los derechos sociales y la democracia limitada, al tiempo que proponían alternativas. Esta investigación, basada en un diálogo entre estos dos casos, ilustra cómo, a pesar de las marcadas diferencias entre las sociedades chilena y quebequense, los movimientos compartieron similitudes en sus tácticas y estrategias de acción colectiva. Tanto en un caso como en el otro, la expansión de estos movimientos no sucedió por casualidad: las organizaciones estudiantiles aprendieron de experiencias pasadas y prepararon el terreno para que el movimiento fuera visible en la esfera pública, en particular mediante la creación de vínculos con sindicatos y organizaciones de la sociedad civil. Un factor de éxito de lo anterior, lo constituyó el desarrollo cuidadoso de estrategias de comunicación por parte de las organizaciones estudiantiles. De este modo, la formulación de los mensajes permitió vincular a diversos actores sociales con la movilización. Finalmente, el desprecio de sus respectivos gobiernos y la represión policial que enfrentaron los movimientos, reforzaron su determinación y su posicionamiento en la opinión pública. Estas coaliciones de movimientos sociales provocaron un debate público en Chile y en Quebec sobre el derecho a la educación, los derechos sociales y la noción misma de democracia. Se produjeron impactos a corto plazo en las políticas de educación pública e impactos a largo plazo en el espectro político con el surgimiento y la consolidación de nuevos proyectos políticos generacionales. Palabras clave: movimiento estudiantil; Printemps Érable; Invierno chileno; Chile; Quebec; coaliciones de movimientos sociales.
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Apprentissage et critique de règles de la communication publique lors d'un débat public : le cas des représentants étudiants lors de la grève de 2012 au Québec

Audet, Marie-Josée 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire porte sur les modalités de l’apprentissage et de la critique des règles de la communication publique par les représentants étudiants lors de la grève étudiante de 2012 au Québec. En tenant compte des caractéristiques particulières des organisations étudiantes et des conditions dans lesquelles les représentants étudiants apprennent les rudiments des rôles d’attaché de presse et de porte-parole, ce mémoire propose d’étudier les modalités de l’apprentissage et de la critique des règles de la communication publique. Des acteurs nouveaux qui ne bénéficient pas des mêmes ressources humaines et financières que les acteurs gouvernementaux et médiatiques, mais avec qui ils ont débattu publiquement à l’occasion de la grève étudiante de 2012. Comment ont-ils appris les règles de la communication publique dans un débat public intense et animé qui a par la suite pris des allures de crise sociale? Suite à l’expérience de 2012, ces personnes sont devenues beaucoup plus connues et reconnues. Nous voulons comprendre comment les différentes façons d’apprendre des règles de la communication publique sont tributaires de l’environnement particulier et du contexte dans lequel se trouvaient alors les représentants étudiants. Nous voulons également nous attarder au contenu de l’apprentissage et de la critique pour mieux comprendre quelles sortes de règles sont apprises et quelles en sont les fonctions stratégiques. La recherche prend appui sur une analyse qualitative d’entrevues télévisées diffusées à l’émission 24 heures en 60 minutes et sur une série d’entretiens semi-dirigés avec des représentants étudiants. Mots-clés : Acteurs nouveaux; Apprentissage; Critique des règles de la communication publique; Débat public; Grève étudiante de 2012. / This thesis deals with the methods of learning and criticizing the rules of public communication by student representatives during the student strike in 2012 in Quebec. Taking into account the particular characteristics of student organizations and the conditions in which student representatives learn the rudiments of the roles of press officer and spokesperson, this paper proposes to study the modalities of learning and criticism of rules of public communication. New actors who do not benefit from the same human and financial resources as government and media actors, but with whom they publicly debated during the 2012 student strike. How did they learn the rules of public communication in an intense and animated public debate which subsequently degenerated into a social crisis? As a result of the 2012 experience, these individuals became much more known and recognized, and gained notoriety. We want to understand how the different ways of learning about the rules of public communication depend on the particular environment and the context in which the student representatives were at that time. We also want to focus on the content of learning and criticism to better understand what kinds of rules are learned and what are their strategic functions. The research is based on a qualitative interview analysis of the public affair program 24 heures en 60 minutes, on RDI, and a series of semi-conducted interviews with student representatives. Keywords: Criticism of rules of public communication; Learning; New players; Public debate; Student strike of 2012
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Le cinéma comme moyen de contestation de l'"idéologie dominante" : vers une relecture du sens accordé à l’utilisation de la technique du plan-séquence dans le cinéma japonais à travers la mise en perspective d’une partie de la trajectoire cinématographique de Sômai Shinji 相米慎二 et de son passé d’activiste politique / Cinema as a way of challenging « dominant ideology » : toward a reconsideration of the significance usually given to the use of the one scene-one shot technique in Japanese cinema through a cross examination of a part of Sômai Shinji相米慎二 cinematographic career and his past as a political activist

Carpentras, Fabien 29 November 2013 (has links)
Le présent travail, en analysant la trajectoire biographique du réalisateur japonais Sômai Shinji de son passage dans les mouvements de contestation de la Nouvelle gauche à ses premiers films tournés dans les années quatre-vingt, se veut une étude critique sur le sens généralement accordé à l’utilisation de la technique dite du « plan-séquence » dans le contexte du cinéma japonais. Le plan-séquence est une méthode de mise en scène que différents auteurs occidentaux, de Noël Burch à Donald Richie, ont régulièrement qualifié d’ « essentiellement » japonaise tant elle semble selon eux présenter une utilisation de l’espace qui la rapproche des arts de représentation traditionnels comme le théâtre kabuki ou la peinture de Heian. En mettant en évidence les fonctions de contestation et de résistance que cette technique joue dans l’esthétique des films de Sômai Shinji, activiste de la Quatrième internationale japonaise de 1967 à 1971, nous démontrons que le jugement selon lequel le plan-séquence découlerait d’une sensibilité propre au peuple japonais-en effet, d’une « japonité »-est pour le moins à revoir. Sômai, de par son passé politique, est un réalisateur qui est constamment en lutte avec les valeurs de ce que nous appelons l’ « idéologie dominante », si bien que sa trajectoire ne peut se comprendre qu’en tenant compte des notions de conflits et de contradictions, bien loin de l’image lisse et homogène du peuple japonais dont nous abreuve un certain discours. Au-delà de la relecture du sens accordé à l’usage de la technique du plan-séquence-à laquelle nous associons rapidement des cinéastes comme Mizoguchi Kenji ou Sone Chûsei-, cette thèse soulève donc certaines interrogations sur la perception que nous avons, à travers les médias audiovisuels, de la nation comme entité homogène et fixée dans le temps. / The present work, while examining the biographical trajectory of Japanese filmmaker Sômai Shinji from his past in the Japanese New Left to his first movies made in the 80s, is aimed at being a critical study of the significance regarding the use of the technique called “one scene-one shot” generally admitted in the context of Japanese cinema. The one scene-one shot is a method of mise-en-scène considered by several non-Japanese authors, like Noël Burch or Donald Richie, to be “essentially” Japanese because of what they think to be similarities with methods of representation usually found in kabuki theatre and Heian paintings. While we enhance the functions of protest and resistance this technique plays in the aesthetic of Sômai Shinji-who was an activist of the Japanese Fourth International from 1967 to 1971-films, we assess that the argument regarding the one scene-one shot as a method of filming particular to the Japanese sensibility-indeed, an expression of “Japaneseness”-is at best to be reconsidered. Sômai, because of his political past, was a filmmaker constantly struggling with the values of what we call the “dominant ideology”. His work cannot properly be understood unless we put the notions of conflicts and contradictions at the core of our analysis, departing from the traditionally peaceful and homogenous image that certain discourses usually express regarding the Japanese people. Beyond a reexamination of the significance traditionally given to the use of the one scene-one shot in the context of Japanese cinema-to which we associate filmmakers such as Mizoguchi Kenji and Sone Chûsei-, this dissertation questions the images of the nation, expressed through audiovisual means, as a homogenous and fixed community.
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Parler politique : potentiel et limites des pratiques encadrant le partage de la parole à l'Association pour une solidarité syndicale étudiante

Leclerc, Typhaine 24 April 2018 (has links)
Malgré leurs bonnes intentions, les groupes progressistes reproduisent des inégalités sociales dans leur structure interne. Même dans les groupes qui ont intégré des pratiques (pro)féministes à leur fonctionnement, on observe une inégalité parfois flagrante dans les prises de parole des hommes et des femmes et en fonction d’autres facteurs socioéconomiques. L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) utilise plusieurs mesures visant à rééquilibrer le partage de la parole, notamment l’alternance homme-femme, la garde du senti, les caucus non mixtes et les instances non mixtes. J’ai réalisé douze entretiens semi-directifs avec des personnes ayant milité à l’ASSÉ afin de mieux comprendre comment elles jugent la pertinence et l’efficacité de ces pratiques. Si toutes estiment qu’elles facilitent la prise de parole des femmes sur le plan individuel, hommes et femmes ont toutefois des opinions divergentes par rapport à leur potentiel transformateur et émancipateur. Les hommes tendent à souligner les effets de resocialisation ou de contre-socialisation de ces mesures alors que les femmes abordent davantage leurs limites. Elles estiment que les mesures utilisées à l’ASSÉ ne suffisent pas à remettre en question la division genrée du travail militant qui y prévaut. À partir des données recueillies, il est possible d’affirmer que les coûts et les bénéfices liés à ces pratiques sont différenciés selon le genre. Bien qu’elles soient conçues pour favoriser la prise de parole des femmes, elles offrent des bénéfices symboliques et matériels aux hommes. Les femmes, responsables du travail de justification de ces pratiques, de leur application et, plus largement, des revendications et analyses féministes dans l’organisation, déplorent que ce travail invisibilisé et sous-valorisé les empêche de se concentrer sur des tâches « politiques ». J’explore le potentiel des pratiques encadrant le partage de la parole pour éclairer la nature politique du travail d’écoute, de care et d’organisation accompli par les femmes, à l’ASSÉ et ailleurs. / Despite their best intentions, progressive groups contribute to the reproduction of social inequalities within their internal structure. Even in groups using pro-feminist practices intended to manage how speech is shared among participants, there sometimes are blatant inequalities in the voices being heard – or not – depending on gender and other socioeconomic factors. ASSÉ (Association for Solidarity among Student Unions) implements a number of measures to rebalance how speech and power are being shared, including alternating speaking rights between men and women, using a “moodwatcher” during meetings, allowing for non-mixed caucuses, and holding Women’s congresses. I have conducted twelve semi-structured interviews with people who are or have been involved in ASSÉ to better understand how they judge the relevance and effectiveness of these practices. While all of them believe that these measures help amplify women’s voices on an individual level, men and women have different opinions about the transformative and emancipatory potential of these practices. Men tend to highlight these measures’ re-socialization or counter-socialization effects, while women are more likely to point out their limitations. They argue that these measures fail question the gendered division of activist labor that prevails in ASSÉ. Furthermore, the interview data suggest that the costs and benefits associated with these practices are gender differentiated. Although they are designed to promote women's voices, they tend to symbolically and materially benefit to men. Meanwhile, women are responsible for the labor involved in justifying and applying these practices, and, more broadly, for providing feminist analyses within the organization. Women participants lament the fact that this invisible and undervalued work prevents them from concentrating on "political" tasks. I sketch the potential of (pro)feminist speech-sharing practices to demonstrate how conversation is indeed "political" and to hightlight the political nature of the gendered labor of listening, caring and organizing.

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