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Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes / Continuities and divergences in the clandestine press of German and Austrian resistance fighters in France during the Second World War : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten and TrotskyistsDenis, Cécile 10 December 2018 (has links)
Cette étude portant sur 17 journaux et 236 tracts conçus par des résistants allemands et autrichiens actifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale a permis d’en révéler les enjeux théoriques et de mieux connaître leurs auteurs, en réévaluant notamment le rôle des ressortissants autrichiens et des groupes de gauche non alignés sur la politique de la IIIe Internationale. Les messages transmis se classent en trois catégories chacune liée à l’objectif poursuivi, à savoir le recrutement, la visibilité et la définition du positionnement du groupe. On constate que quatre principaux types de lecteurs sont visés : en premier lieu les sympathisants potentiels parmi les soldats de la Wehrmacht, mais également les services de répression, les autres groupes de résistants et, enfin, les Alliés, à la fin du conflit. Une première partie analyse les productions de groupes initiés par les partis communistes. De 1941 à 1943, le Travail Allemand (TA) vise à restructurer les réseaux démantelés en 1939. À partir de 1943, les militants sont regroupés en fonction de leur nationalité dans de nouvelles organisations, le CALPO et l’ÖFF, dont les objectifs consistent non pas à réaliser des projets nationaux mais plutôt à étendre l’influence soviétique dans les nouveaux États après la guerre. La deuxième partie est dédiée aux Revolutionäre Kommunisten (RK) qui sont des communistes conseillistes autrichiens dénonçant toutes les autres forces en présence pour construire une société radicalement différente. Ce travail dresse un portrait précis et inédit de ce groupe et de ses évolutions théoriques de 1935 à 1944. Une troisième partie est consacrée à l’étude de groupes trotskystes qui souhaitent concurrencer les organisations des communistes mais qui manquent de moyens logistiques et matériels pour y parvenir. Ce groupe est actif de 1943 à 1944 et sa production s’arrête brutalement suite à une vague d’arrestations. Notre étude démontre que deux philosophies politiques coexistent et sont concurrentes. Les communistes cherchent à renverser le régime nazi pour rétablir les structures étatiques traditionnelles et accroître l’influence soviétique. Les RK et les trotskystes étendent les enjeux à la lutte contre le « capitalisme », et, ce faisant, dépassent par leurs actions ce que l’on entend habituellement par « résistance ». / This study of 17 newspapers and 236 flyers conceived by German and Austrian resistance fighters in France during World War II have revealed the theoretical issues and to provide better knowledge of the authors, by re-evaluating the role of Austrians and Left groups which were not aligned with the politics of the Third Communist International. The messages are classified in three groups each linked to the objective pursued; recruitment, visibility and the definition of the group’s position. We can see that there are four main types of readers targeted: the first group are the potential sympathizers among the Wehrmacht soldiers, but also the repression services, the other resistance groups and finally the Allies, at the end of the conflict. The first part analyses the production of organisations initiated by the German and Austrian communist parties. From 1941 to 1943, the Travail Allemand (TA) aimed to restructure the networks which had been dismantled in 1939. From 1943, the militants were regrouped into new organizations like the CALPO and ÖFF depending on their nationality. Their objectives did not consist of carrying out national projects but rather to extend Soviet influence in the new states after war. The second part is dedicated to the Revolutionäre Kommunisten (RK) who were Austrian revolutionary communists denouncing all the other forces involved to build a radically different society. This piece of work draws an original and precise portrait of this group and its theoretical evolutions from 1935 to 1944. The third part is devoted to the study of Trotskyist groups which would like to have competed with communist organizations but who lacked the logistic and material means necessary. This group was active from 1943 to 1944 and its production brutally stopped with a wave of arrests. Our study shows that two political philosophies coexist and compete. The communists want to overthrow the National Socialist government to reestablish the traditional administrative and political structures and increase Soviet influence. The RKs and Trotskyists widen the stakes to fight against capitalism and by doing so, exceed the actions that we usually call “resistance”.
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Du trotskysme à la social-démocratie : le courant lambertiste en France jusqu'en 1963 / From trotskyism to social democracy : the lambertist movement up to 1963.Hentzgen, Jean 13 June 2019 (has links)
Ce mémoire étudie un courant original de l’extrême gauche française : celui le plus souvent nommé « lambertiste » d’après le nom de son principal dirigeant, Pierre Lambert. La présente thèse examine sa genèse aux lendemains de la Libération puis son développement jusqu’en 1963. Ce groupe se constitue autour de quelques convictions comme un antistalinisme affirmé, la nécessité d’un fonctionnement rigoureux, la volonté d’agir « dans la classe » et la priorité donnée à l’action syndicale. Au cours de la période étudiée, il acquiert d’autres particularités comme l’anticléricalisme, un manque d’intérêt pour les révolutions coloniales ou la méfiance envers la modernité. Surtout, quand la direction de la IVe Internationale trotskyste prétend que le mouvement communiste international peut jouer un rôle progressiste, les lambertistes rompent avec elle. Désormais, ils ne cessent de dénoncer « les pablistes », Michel Pablo étant alors le dirigeant de la IVe. En revanche, ce courant politique se lie à une mouvance mêlant anarchistes, syndicalistes révolutionnaires et socialistes de gauche. Par ce biais, il se rapproche des réformistes, d’abord dans le domaine syndical puis, à la faveur de la guerre d’Algérie, dans la sphère politique. A la fin de la période étudiée, il est en passe de devenir un allié de la social-démocratie à l’extrême gauche. / This thesis studies a specific group of the French extreme left most often called « lambertist » after the name of its principal leader, Pierre Lambert. This research examines its genesis in the wake of the Liberation to its development until 1963. This organization is built around several convictions like an affirmed anti-stalinism, the necessity of a rigorous functioning, the will to act for the working class and the priority given to the unionist action. During the studied period, it acquires other characteristics such as anticlericalism, a lack of interest in colonial revolutions or a skepticism towards modernity. Above all, when the leadership of the fourth International trotskyist claims that the international communist movement can play a progressive role, the lambertists take their independence from these leaders. From now on, they keep criticizing the pablists, Michel Pablo being the leader of the fourth. Otherwise, the lambertists associate with a movement of anarchists, revolutionary trade unionists and left-wing socialists. In this way, they get closer to the reformists first in the trade union field, then, in favor of the Algerian war, in the political sphere. At the end of the studied period, the group is about to become an ally of social democracy at the extreme left.
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Le cinéma comme moyen de contestation de l'"idéologie dominante" : vers une relecture du sens accordé à l’utilisation de la technique du plan-séquence dans le cinéma japonais à travers la mise en perspective d’une partie de la trajectoire cinématographique de Sômai Shinji 相米慎二 et de son passé d’activiste politique / Cinema as a way of challenging « dominant ideology » : toward a reconsideration of the significance usually given to the use of the one scene-one shot technique in Japanese cinema through a cross examination of a part of Sômai Shinji相米慎二 cinematographic career and his past as a political activistCarpentras, Fabien 29 November 2013 (has links)
Le présent travail, en analysant la trajectoire biographique du réalisateur japonais Sômai Shinji de son passage dans les mouvements de contestation de la Nouvelle gauche à ses premiers films tournés dans les années quatre-vingt, se veut une étude critique sur le sens généralement accordé à l’utilisation de la technique dite du « plan-séquence » dans le contexte du cinéma japonais. Le plan-séquence est une méthode de mise en scène que différents auteurs occidentaux, de Noël Burch à Donald Richie, ont régulièrement qualifié d’ « essentiellement » japonaise tant elle semble selon eux présenter une utilisation de l’espace qui la rapproche des arts de représentation traditionnels comme le théâtre kabuki ou la peinture de Heian. En mettant en évidence les fonctions de contestation et de résistance que cette technique joue dans l’esthétique des films de Sômai Shinji, activiste de la Quatrième internationale japonaise de 1967 à 1971, nous démontrons que le jugement selon lequel le plan-séquence découlerait d’une sensibilité propre au peuple japonais-en effet, d’une « japonité »-est pour le moins à revoir. Sômai, de par son passé politique, est un réalisateur qui est constamment en lutte avec les valeurs de ce que nous appelons l’ « idéologie dominante », si bien que sa trajectoire ne peut se comprendre qu’en tenant compte des notions de conflits et de contradictions, bien loin de l’image lisse et homogène du peuple japonais dont nous abreuve un certain discours. Au-delà de la relecture du sens accordé à l’usage de la technique du plan-séquence-à laquelle nous associons rapidement des cinéastes comme Mizoguchi Kenji ou Sone Chûsei-, cette thèse soulève donc certaines interrogations sur la perception que nous avons, à travers les médias audiovisuels, de la nation comme entité homogène et fixée dans le temps. / The present work, while examining the biographical trajectory of Japanese filmmaker Sômai Shinji from his past in the Japanese New Left to his first movies made in the 80s, is aimed at being a critical study of the significance regarding the use of the technique called “one scene-one shot” generally admitted in the context of Japanese cinema. The one scene-one shot is a method of mise-en-scène considered by several non-Japanese authors, like Noël Burch or Donald Richie, to be “essentially” Japanese because of what they think to be similarities with methods of representation usually found in kabuki theatre and Heian paintings. While we enhance the functions of protest and resistance this technique plays in the aesthetic of Sômai Shinji-who was an activist of the Japanese Fourth International from 1967 to 1971-films, we assess that the argument regarding the one scene-one shot as a method of filming particular to the Japanese sensibility-indeed, an expression of “Japaneseness”-is at best to be reconsidered. Sômai, because of his political past, was a filmmaker constantly struggling with the values of what we call the “dominant ideology”. His work cannot properly be understood unless we put the notions of conflicts and contradictions at the core of our analysis, departing from the traditionally peaceful and homogenous image that certain discourses usually express regarding the Japanese people. Beyond a reexamination of the significance traditionally given to the use of the one scene-one shot in the context of Japanese cinema-to which we associate filmmakers such as Mizoguchi Kenji and Sone Chûsei-, this dissertation questions the images of the nation, expressed through audiovisual means, as a homogenous and fixed community.
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