Les villes sont constituées du regroupement d'ensembles cohérents qui coexistent de façon apparemment paisible ou dans la tolérance. En raison de leur nature et des politiques néolibérales qui les régissent, les services urbains sont supposés être fournis dans de bonnes quantités et au bon moment pour tous, ce qui n'est pas toujours le cas car de nombreux intérêts sont en jeu, s'opposant aux pouvoirs en place. L'eau, un bien élémentaire et un droit inscrit dans les constitutions de nombreux pays, est encore loin d'être un bien pour tous; elle est au coeur de cette thèse qui présente une étude du cas de Soweto East. Soweto est un «ghetto» controversé, un espace systématiquement marginalisé où les résidents souffrent de négligence historique et d'injustice dans la fourniture de biens et de services urbains de base, un site où plusieurs interventions de développement ont échoué, où l'injustice urbaine nie le droit de demeurer dans la ville. Soweto a été choisi pour montrer comment la gouvernance de l'eau peut assurer la résilience et la durabilité dans la ligne des objectifs de développement durable. En utilisant le Cadre Analytique de la Gouvernance, cette thèse observe des espaces et des lieux très discutés, où les habitants se sont démocratiquement organisés pour prendre en charge leur destin en créant des systèmes qui utilisent à la fois les normes légales et des normes informelles dans des mesures différentes, pour veiller sur ce qu'ils peuvent réclamer concernant les services d'eau. Le système se présente comme une riche tapisserie où sont entrelacées des revendications historiques et actuelles. La recherche explore les rôles et les relations existant entre les acteurs qui interagissent dans les discours sur les réalités locales. Se fondant sur leur économie politique locale, ceux-ci définissent et actualisent leur droit humain fondamental à une vie décente dans la ville ; ils minimisent la rareté de ces biens et services urbains ou s'y adaptent. La recherche s'appuie sur une méthode mixte avec des recherches ethnographiques et des documents d'archives. Elle montre les caractéristiques uniques de ce système de gouvernance particulier, qui est un modèle dans un espace émergent non-conformiste, où les habitants ont un rôle essentiel dans la gouvernance de leur système d'eau par leur utilisation des normes et des systèmes informels. / Cities are made up of assemblages of incoherent wholes which co-exist together in a seemingly placid or tolerating mode of existence. Due to their nature and neo-liberalist policies governing them, the urban services are assumed to be provided in the right quantities and the right time for all, which is not always the case as many interests are at play contesting the powers that are. Water – a basic good and right enshrined in many nations’ constitutions is still a far cry for all, is at the crux of this thesis in which a case study of Soweto East – a routinely marginalized heavily contested ‘ghetto’ space in which the residents have suffered historical neglect and injustice in the provision of basic urban goods and services and a site of several failed development interventions which foster urban injustice and further entrench the lack of the right to dwell in the city- has been used to depict the governance of a water system to ensure resilience and sustainability in the wake of the Sustainable Development Goals. Using the Governance Analytical Framework, this thesis unpackages the contested s(p)laces where dwellers have democratically organized themselves to take charge of their destiny by creating systems that utilize both the statutory norms and informal norms in differing measures to ensure that they can lay claim on water services. The system boasts of a rich interwoven tapestry of both historical and current claims for its being. The research explores the different roles and relationships existing between the various actors who move in between discourses of the local realities, relying on their local political economy to define or adapt to the actualization of the basic human right to a descent livelihood in the city and minimize the scarcity of these urban goods and services. Mixed method research infused with ethnography and archival material demonstrated the unique governance features of this particular system which is a model of a non-conformist emergent space where the dwellers are critical in governing their water system using the informal norms and systems.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016BOR30066 |
Date | 13 December 2016 |
Creators | Achwoka, Jacqueline Walubwa |
Contributors | Bordeaux 3, Calas, Bernard, Owuor, Samuel Ouma |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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