La profession de designer n'est pas toujours bien identifiée dans le monde du travail et les designers ont eux-mêmes des difficultés à expliquer en quoi consiste leur activité. La recherche en design n'a en fait pas d'assise théorique clairement établie et le premier objectif de cette thèse est de mettre en lumière les zones d'ombre qui règnent en son sein. Notre second objectif est d'élaborer un cadre d'analyse permettant d'apporter un nouvel éclairage sur le design. Le design étant une activité effectuée par un praticien réflexif, l'approche praxéologique invite à construire un discours permettant de décrire cette activité, quel que soit le domaine d'application concerné. Cette activité se décline donc selon deux plans : celui de l'action réflexive et celui de l'action pratique (qui porte sur le monde réel), l'une étant intrinsèquement liée à l'autre par des processus que nous qualifions de transducteurs. C'est la terre du réalisable, qui se trouve à la croisée du monde réflexif et du monde réel, que le designer explore. Celui-ci n'est par ailleurs pas le seul agent à intervenir lors du processus de création : identifier clairement son rôle au sein de cette organisation est donc nécessaire. Un designer occupe une position pivot au sein de cette organisation, il est amené à adopter différents points de vue entre eux, qu'ils articulent entre eux de manière à pouvoir voir l'entité réelle qui est à la croisée des regards. Un des défis de la recherche en design est alors non seulement de s'affirmer en tant que discipline à part entière, mais aussi de montrer qu'appréhender des problèmes de design permet de développer une manière de penser complexe et transdisciplinaire.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00580289 |
Date | 17 December 2010 |
Creators | Noël, Laurence |
Publisher | Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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