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Rétablissement et citoyenneté en santé mentale : regards croisés sur les façons de «faire partie du monde»

Le Plan d’action en santé mentale 2005-2010 fait du rétablissement un des principes directeurs des politiques sociales en santé mentale au Québec et propose un processus basé sur la primauté de la personne. Le Plan d’action en santé mentale 2015-2020 met aussi la promotion de la citoyenneté au cœur du processus de rétablissement. Cette évolution d’un rétablissement basé sur la primauté de la personne vers un objectif plus large de pleine citoyenneté m’a amenée à me questionner sur le rôle de la citoyenneté dans les trajectoires de rétablissement.
Cette recherche avait pour objectif d’explorer comment les membres d’une ressource alternative en santé mentale de Montréal et leurs intervenants perçoivent la citoyenneté et le rétablissement des membres et comment ils conçoivent leur place dans leur communauté et dans la société. Je voulais plus particulièrement explorer le sens donné au rétablissement et à la citoyenneté par les différents acteurs d’une ressource alternative en santé mentale. J’ai aussi voulu mieux comprendre les liens entre la citoyenneté et le rétablissement.
La collecte de données de cette étude qualitative et exploratoire a été effectuée en deux phases : dans la phase 1, les membres de l’organisme ont utilisé l’outil photovoix et trois groupes de discussion ont eu lieu et la phase 2 a été effectuée en deux focus groups avec les intervenants de l’organisme. Les résultats montrent que bien que les membres vivent une solitude accablante, ils ont fait un cheminement où des transformations intérieures les ont appelés à se surpasser. Les membres comme les intervenants de l’organisme voient le rétablissement comme une reconstruction de soi qui se fait par étapes et où la stigmatisation doit être surmontée et où chacun est appelé à trouver sa propre place dans la société.
Notre société ne réussit pas à valoriser les forces des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale et elle sous-estime leurs contributions à la communauté. Une sensibilisation accrue du public quant au potentiel des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale rendrait la société plus diversifiée et plus inclusive et tous pourraient en bénéficier. / The 2005-2010 Mental health action plan has made recovery orientation a guiding principle Quebec’s mental health policy along with a participating process based on primacy of the individual. Along with these guiding principles, the 2015-2020 Mental health action plan sets forth promotion of citizenship within the recovery process. This trend a participating process towards citizenship as part of a recovery orientation leads to an interest about the role of citizenship within individual recovery trajectories.

The objective of this research was to explore the ways people with mental illness who are members of a Montreal based alternative mental health community organization and their intervention workers perceive members’ citizenship, recovery and the way they see their role in their community and in society. I specifically wanted to explore what recovery and citizenship mean from the perspective of an alternative community organization’s members and intervention workers. I also wanted to better understand the relation between citizenship and recovery.

This qualitative, exploratory study consisted of two phases for data collection: phase 1 included the use of photovoice and consisted of three focus groups with members of the organization and phase 2 consisted of two focus groups with intervention workers of the organization. The results indicate that although the participating members suffer from overwhelming loneliness, they are on a path where they go through inner transformation that calls to surpassing of themselves. Members and intervention workers see recovery as a step by step reconstruction of oneself that includes overcoming stigma and finding a meaningful role in society.

Our society has failed to value people with mental illnesses’ different strengths and underestimates their community contributions. An increased public awareness of people with mental illness’ potential would result in a more diversified and inclusive society that would benefit everyone.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26604
Date08 1900
CreatorsDoucet, Marie-Josée
ContributorsMacDonald, Sue-Ann, Khoury, Emmanuelle
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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