En 2007, une étude divulgue la corrélation entre les aptitudes communicationnelles des futurs médecins et les probabilités de plaintes au cours de leur carrière. En 2021, la communication médecin-patient se manifeste d’ailleurs comme le principal élément sous-jacent aux plaintes envers les médecins. Avec cette problématique, il est question d’interroger les statistiques croissantes, notamment en s’intéressant à la place de l’enseignement dans la formation de l’identité professionnelle des futurs médecins.
Ce mémoire a pour objectif de questionner le rôle de communicateur tel qu’établi par le référentiel de compétences CanMEDS. Pour y arriver, douze entretiens avec des acteurs de l’École de médecine de l’Université de Montréal à différents stades de leur professionnalisation ont été tenus. De l’analyse thématique des entretiens est ressorti 3 thèmes : la professionnalisation institutionnelle, les réalités du contexte pédagogique et les obstacles à la formation de l’identité professionnelle du rôle de communicateur. Ceux-ci pointent vers l’omniprésence d’une approche basée sur la médecine factuelle plutôt que basée sur la vertu à travers la formation de l’identité professionnelle. Le processus professionnalisant pour devenir un médecin est largement fondé sur la présence de comportements observables et mesurables, et ce, de l’admission à l’évaluation continue des compétences communicationnelles. Ainsi, le développement de leur identité professionnelle navigue plus difficilement la relation médecin-patient. La professionnalisation actuelle passe à côté de certaines opportunités de rétroactions et d’apprentissage autoréflexives. Le constat final présente une opportunité de développer un parcours qui intègre les arts et les sciences sociales pour le développement du rôle de communicateur. / In 2007, a study revealed a correlation between the communication skills of future physicians and their likelihood of receiving complaints during their career. In 2021, physician-patient communication was the main issue underlying complaints about physicians. With this problem in mind, we question the growing statistics, particularly by looking at the place of teaching in the professional identity formation of future physicians.
The goal of this master’s thesis is to question the physician’s communicator role as established by the CanMEDS competency framework. To this end, twelve interviews were held with actors from the University of Montreal School of Medicine at different stages of their professionalization. From thematic analysis of the interview data, three themes emerged: institutional professionalization, the realities of the educational context, and the challenges to professional identity formation in the role of communicator. These point to the pervasiveness of an evidence-based medicine approach rather than a virtue-based medicine approach to professional identity formation. The professionalizing process of becoming a physician is largely based on the presence of observable and measurable behaviours, from admission to ongoing assessment of communication skills. As a result, it is more difficult to navigate an authentic physician-patient relationship in the development of their professional identity. Current professionalization misses some opportunities for self-reflective feedback and learning. The final finding presents an opportunity to develop a pathway that integrates the arts and social sciences for the development of the communicator role.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27876 |
Date | 12 1900 |
Creators | Migneault, Marilou |
Contributors | Fox, Stéphanie |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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