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La résurgence de la Russie dans la région du Moyen-Orient : le cas de la crise syrienne de 2011

Ce projet traite du rôle joué par la Russie dans le conflit syrien. Il a comme objectif principal de documenter les diverses raisons qui motivent la Russie à s’être impliquée politiquement et militairement dans un conflit pourtant loin de ses frontières. En outre, il permettra aussi de renseigner sur la place qu’occupe la Russie au sein de la dynamique géopolitique du Moyen-Orient. Ce projet de maîtrise met en relation plusieurs thématiques rarement abordées dans le cadre de recherches en sciences géographiques, lui donnant un degré d’originalité fort pertinent du point de vue scientifique. La Russie s’est toujours positionnée du côté du régime depuis le début des protestations et a catégoriquement condamné toute intervention extérieure, perçue comme de l’ingérence visant à déstabiliser un régime souverain et légitime. Trois thématiques évoquées à de multiples reprises dans les médias de masse ainsi que dans certaines publications comme étant les facteurs qui expliqueraient les motivations de Moscou ont été reprises et analysées. Historiquement parlant, la Russie et la Syrie n’ont pas des liens assez forts pour expliquer un soutien aussi important tout au long du conflit. Le commerce de l’armement n’est pas non plus un facteur d’importance car Moscou vend ses armes en quantités beaucoup plus importantes à la Chine, au Vietnam et à l’Algérie. La base navale de Tartous, souvent citée dans la presse, n’est qu’un héritage soviétique et à peine en état de fonctionner. Ne disposant pas de la capacité de gérer des opérations navales depuis Tartous, Moscou se sert de cette base comme d’un simple point de ravitaillement. Le terrorisme en Russie existe depuis longtemps mais le conflit syrien aura une faible incidence sur l’intégrisme domestique. L’effet à en fait été contraire, dans le sens que l’exode de combattants russes vers la Syrie a fait chuté le degré de violence dans certaines régions du Caucase du Nord. La Russie se serait plutôt positionnée de la sorte en Syrie pour rétablir son influence dans la région et paver la voie vers un multilatéralisme intégrant des États influents au sein de la dynamique régionale du Moyen-Orient. / This project analyses the role played by Russia in the Syrian conflict. This project primary objective is to investigate the various reasons that motivates Russia to be implicated militarily and politically in a conflict that is far away from its own borders. In addition, this project will allow the reader to be better informed about Russia’s present place in middle eastern geopolitical dynamics. This master’s degree project puts in relation many themes that are rarely addressed in geographical studies, giving it a degree of originality that is highly relevant in contemporary scientific studies. Russia has always positioned itself besides the Syrian regime since the beginning of the population uprising in 2011. It has also condemned any exterior intervention, perceived as a way to destabilize a legitimate and sovereign regime. Three main recurring themes, described as explaining Russia’s actions in Syria, found many times in mass medias and in certain publications, were analyzed. Historically speaking, Russia and Syria don’t have strong enough relations that could explain why Moscow is showing such a strong support for the regime in place. The Russian weapon’s trade with Syria isn’t important enough either; Russia sells bigger volumes of weaponry to China, Vietnam and Algeria. The Russian naval base located in Tartus, cited many times in the medias, is nothing else but a soviet heritage that can only manage to maintain basic resupply functions. As it has no command and control capabilities, Moscow is only using these floating piers as a logistical asset in the conflict. Terrorism in Russia exists since a long time but the Syrian conflict will have a reduced impact on domestic radicalism. The effect was quite the opposite of what was expected; the migration of Russian fighters towards Syrian battlefields lowered the percentage of violent and armed crimes in certain regions of the North Caucasus. Russia adopted its stance in Syria to re-establish its influence in the region and to pave the road for a dynamic of multilateralism in the Middle East that would integrate key states that are influent in the region.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/35856
Date09 August 2019
CreatorsAndrieux, Thomas
ContributorsBerthold, Étienne
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (viii, pages 94), application/pdf
CoverageSyrie, Russie, 2011- (Révolte), 21e siècle
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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