Ce travail se pose pour objectif de démontrer la coïncidence de deux phénomènes, l'écriture subjective et le found footage film, tout en articulant des approches différentes autour des problèmes de l'autoportrait et de l'écriture subjective au cinéma, de la représentation de l'identité de genre, de l'histoire et de la critique du film d'avant-garde. Le rapprochement des notions de réécriture filmique (Marie-Claire Ropars) et d'entre-images (Raymond Bellour) conduit d'abord à la problématisation d'une question centrale concernant la pratique de l'autoportrait : le rapport de ressemblance entre le référent et l'objet de la représentation. L'analyse de films de remploi, réalisés dans le cadre de la production cinématographique féminine à partir des années quatre-vingt, articule ultérieurement la réflexion au vu des débats occasionnés autour de la valeur du remploi artistique du film d'archive – entendu en tant qu'outil de ré-évaluation générale du cinéma comme dispositif (Christa Blümlinger) – aussi bien que de la répétition (Judith Butler) entendue en tant que stratégie pour dévoiler et mettre en discussion les mécaniques sous-jacents à la représentation de l'identité de genre. En valorisant la nature physique et matérielle des travaux analysées et en prenant en considération le contexte bio-politique de la réflexion post et trans-féministe, cette thèse vise enfin à définir le corps comme support et modèle d'une « micro-politique du soi » dont la réécriture se ferait instrument spécifique dans la détermination d'une subjectivité à la fois intermédiaire et inter-médiale, associée par un lien charnel aux technologies mais, dans le même temps, libre de la « chair » de l'image. / This work aims to study the coincidence between two phenomenons, subjective writing and found footage film, articulating different approaches around themes as filmic self-portrait and subjective writing, gender identity representation, the history and the critique of avant-garde film. Through the link between the notions of réécriture filmique (Marie-Claire Ropars) and entre-images (Raymond Bellour), this thesis problematise one of the main topic of self-portraiture practice: the resemblance bond between the referent and the object of representation. The analysis of “second hand” films – realized in the frame of woman's avant-garde cinema since the eighties – allowed me to articulate this theoretical reflexion in the light of recent debates around found footage film. Following the researches of Christa Blümlinger, I focused notably on the practice of reusing archive films as a form of analysis, critic, and reevaluation of cinema as a dispositif. Secondly, according to Judith Butler, I interpreted repetition as a strategy to discuss and dismantling the underlying mechanisms of gender identity representations. Finally, putting a specific emphasis on the physical and material nature of the work analysed, I highlighted a precise relationship between the material body of the filmic archive and the natural body of the artists. In this sense, the bio-political context of post and trans-feminist self-representation practices permitted me to conceive the natural body as both a surface and a medium of rewriting, shaping and determining an intermediate subjectivity which is linked “fleshly” to technologies as well as it is “freed” from the flesh of the image.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA080086 |
Date | 01 December 2016 |
Creators | Panelli, Martina |
Contributors | Paris 8, Université d'Udine (Italie). Interdepartmental centre for research in education, Blümlinger, Christa, Quaresima, Leonardo |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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