De nombreuses analyses du « sarkozysme » ont souligné l’importance de la communica-tion politique pour appréhender sa spécificité. Ces analyses insistent sur le charisme de certains acteurs pour la compréhension des constellations politiques. Mon travail propose une approche différente et cherche à explorer le sarkozysme dans un contexte sociopolitique plus large. Je pose la question de savoir comment, dans un contexte de crise, la droite sous N. Sarkozy a pu organiser de nouvelles formes de consentement au pouvoir et quels ont été les développements que ces aspirations ont connu. Pour ceci, je m’appuie sur le concept d’hégémonie, débattu en théorie politique. Avec deux études de cas, qui traitent respectivement de la question de la laïcité et de la représentation politique, je cherche à comprendre l’intervention politique de la droite à des fins hégémoniques. Ces deux champs forment des vecteurs centraux du républica-nisme français et sont hautement contradictoires, raison pour laquelle je propose des contextua-lisations historico-théoriques détaillées.Mon intérêt pour la question que pose ce travail date de 2007, quand le sarkozysme a connu son plein essor. A l’époque, on a pu poser la question d’un « thatchérisme à la française » (Stathis Kouvélakis). C’est la raison pour laquelle j’ai d’abord inscrit mon travail dans la conti-nuité des premières Cultural Studies et leur analyse du thatchérisme. Je comptais entreprendre une analyse de la restructuration des institutions qui prenne en compte la question de l’hégémonie et de la coercition et me concentrer sur les transformations des appartenances col-lectives et sur la désorganisation de l’opposition politique et sociale. Toutefois, l’hégémonie est un objet dynamique, ou mieux : un rapport mouvant. Ainsi se révélait pendant ma recherche l’échec de l’ambition hégémonique en question. En même temps que se confirmait mon hypo-thèse que l’action politique du sarkozysme était liée à des crises et transformations importantes. Il a donc fallu trouver une empirie permettant de démontrer, plus qu’initialement prévu, un développement. / My doctoral dissertation, an investigation of the emergence and collapse of a project for politi-cal hegemony in France, sets out from a consideration of competing theories of culture (Anto-nio Gramsci, Stuart Hall). Central to the dissertation are questions involving social representa-tions and ethnic minorities. After a critical assessment of the concept of hegemony, I analyse the debate on secularism, its ambivalences and contradictions, whereas another chapter dissects the crisis of political representation in France. In the second part of my thesis, I deal with the hegemony politics engaged by the bourgeois right on these topics from 2002 to 2012
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA080008 |
Date | 19 January 2015 |
Creators | Lindner, Kolja |
Contributors | Paris 8, Freie Universität (Berlin), Sintomer, Yves, Mielke, Siegfried |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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