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Le scepticisme climatique dans l’opinion publique au Canada : une analyse empirique

Le Canada est le cinquième plus grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) par habitant au monde et le quatrième plus grand producteur de pétrole brut. Il joue donc un rôle important dans la lutte aux changements climatiques. Considérant que les changements climatiques sont de plus en plus polarisant et politisés et que l’opinion publique peut représenter un frein important à l’action climatique, cette étude a pour objectif de dresser un portrait du scepticisme climatique au Canada. À l’aide d’une analyse en composantes principales, nous avons pu identifier quatre types de climato-sceptiques au Canada, soient les sceptiques anthropogénique (remettent en doute l’existence des changements climatiques anthropogéniques), d’impact (doutent que les changements climatiques aient des conséquences négatives pour eux ou pour autrui), de réponse (remettent en doute les capacités humaines et sociales à atténuer les effets de changements climatiques) et de responsabilité (doutent que le Canada ait une part de responsabilité dans les changements climatiques et minimisent le rôle qu’il devrait jouer dans la lutte). En nous appuyant sur des modèles de régressions linéaires et la technique des graphes orientés acycliques (GOA), nous avons dressé le profil sociodémographique des différents types de climato-sceptiques au Canada. Ainsi, nous avons découvert que les trois premières formes de scepticisme (anthropogénique, d’impact et de réponse) sont fortement corrélées et partagent plusieurs caractéristiques sociodémographiques. Ils ont plus de chance d’être de sexe masculin, d’être plus âgés, d’être moins éduqués, de vivre en zone rurale et d’être associés aux valeurs et aux partis politiques de droite. De plus, ce mémoire est le premier à révéler la présence de scepticisme de responsabilité au Canada. Nous constatons que le scepticisme de responsabilité s’appuie sur les mêmes arguments que les groupes de pression conservateurs qui ont pour objectif d’entraver et de ralentir la mise en place de politique climatique. Le scepticisme de responsabilité se démarque, car il s’agit de la forme de scepticisme climatique la plus répandue et qu'il est partagé par la majorité des résidents du Canada. Les sceptiques de responsabilité diffèrent des autres climato-sceptiques, car ils ont plus de chance d’avoir des revenus plus élevés que la moyenne et de s’associer au Parti Libéral du Canada. / As the fifth-largest per capita greenhouse gas (GHG) emitter and the fourth-largest crude
oil producer in the world, Canada will play a major role in the fight against climate change.
Considering the politicization of climate change, polarization on this issue, and the fact that public
opinion is a major constraint on climate action, this study aims to draw a portrait of climate
skepticism in Canada. Using principal component analysis, we identify four types of climate
skeptics in Canada: anthropogenic skeptics (doubt the existence of anthropogenic climate change),
impact skeptics (doubt that climate change will have negative consequences for themselves or
others), response skeptics (doubt the human and social capacity to mitigate the effects of climate
change) and responsibility skeptics (doubt that Canada has a share of responsibility in climate
change and minimize the role it should play in the fight against it). Using linear regression models
and the directed acyclical graphs technique, we developed a sociopolitical profile of different types
of climate skeptics in Canada. We also found that the first three forms of skepticism (anthropogenic,
impact, and response) are highly correlated and share several sociopolitical characteristics. They
are more likely to be male, older, less educated, live in rural areas, and be associated with rightwing values and political parties. In addition, this thesis is the first to reveal the presence of
responsibility skepticism in Canada. We find that responsibility skepticism relies on the same
arguments as conservative think tanks that aim to obstruct and slow down the implementation of
climate policy. Responsibility skepticism stands out because it is the most widespread form of
climate skepticism, and is one held by the majority of residents in Canada. Responsibility skeptics
differ from other climate skeptics in that they are more likely to have higher than average incomes
and to associate themselves with the Liberal Party of Canada.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26589
Date04 1900
CreatorsBasillais, Audrey
ContributorsLachapelle, Erick
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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