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Prise de risques dans les banques : incitations, mesures de performance et horizon des actionnaires / Risk-taking in banks : incentives, performance measurcs and investors horizon

Face à l'ampleur de la crise financière de 2007-2008, comprendre la prise de risques des banques et ses déterminants est devenu une question centrale aussi bien pour les académiques en finance que pour les régulateurs. Dans cette thèse, nous analysons le rôle joué par l'objectif de maximisation de la rentabilité des fonds propres (RoE), omniprésent dans les banques, au regard de la prise de risques. A travers de nombreux tests empiriques, nous mettons en évidence que le RoE est associé à des prises de risques extrêmes et que des incitations monétaires à maximiser cette mesure existaient pour les dirigeants de banques dans les années précédant la crise. Le RoE, utilisé comme principale mesure de performance dans les banques, s'avère en réalité être un indicateur avancé de leur risque et de leur vulnérabilité dans les crises. Afin de mieux comprendre l'attachement des banques au RoE. nous avons également étudié la légitimité de cette mesure en temps normal, c'est-à-dire hors périodes de crise. Les résultats indiquent qu'avant la crise, les risques latents associés au RoE n'étaient que partiellement pris en compte et que la maximisation du RoE n'a pas bénéficié aux actionnaires des banques. A la lumière de ces résultats, la validité du RoE comme mesure de performance apparait d'autant plus surprenante. Enfin, dans une troisième partie, nous questionnons l'approche générale en matière de régulation qui a été de considérer que plus de capital était souhaitable, et ce quelle que soit la nature des investisseurs qui l'apportent. Nous montrons que l'horizon des actionnaires joue un rôle central puisque les banques qui avaient plus d'investisseurs court-terme ont moins résisté (moins bonne performance et plus faible probabilité de survie) pendant la crise. / The 2007-2008 financial crisis prompted much handwringing among academics and regulators as to why banks had taker on so much risks and what factors drove risk-taking. In this thesis, we focus on the responsibility of the focalization on RoE as main performance measure in inducing risk-taking in banks. Our empirical tests show that RoE is associated with strategies of excessive risk-taking and that bank managers had monetary incentives to maximize RoE in the years leading up to the crisis. While RoE is used as a key performance measure in banks, it proves to be a leading indicator of a bank's risk and vulnerability during crises. To better understand the reluctance of banks to abandon RoE despite its perverse effects on risk-taking, we assess in the second article, the validity of RoE as a performance measure outs ide of financial crises. Results indicate that in the pre-crisis period, the information conveyed by RoE on bank risk was only partially taken into account and that RoE did not guarantee a superior performance for bank shareholders in normal periods. Giver these results, the enduring reliance on RoE in banks is even more surprising and questionable. In the third article, we challenge the general view in the area of bank regulation which is that more capital is better, irrespective of who provided it. We show that the investment horizon of bank capital providers plays a crucial role since banks with more short-term investors performed worse and had a lower survival probability during the crisis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010064
Date30 November 2015
CreatorsPetit-Romec, Arthur
ContributorsParis 1, Moussu, Christophe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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