De la fin du XVIIème siècle jusqu'à l'abolition de 1848, l'île Bourbon, dans le Sud-Ouest de l'océan Indien, a connu un système esclavagiste marqué par une codification et des pratiques des différents pouvoirs dévalorisant ou niant les structures familiales des esclaves. A côté d'autres moyens de résistances serviles comme le marronnage ou la révolte, il apparaît, grâce à la reconstruction des familles esclaves, que ces formes d'organisation ont permis à une population provenant de razzias en Afrique ou à Madagascar, puis fortement créolisée, de retrouver son humanité, en investissant le champ de la parenté dont les pouvoirs civils ou religieux la privaient. Si un nombre restreint de familles furent reconnues, comme à l'époque de la Compagnie des Indes, la majorité des esclaves vécurent au sein de familles marrons, ignorées et méprisées. Elles apparaitront au grand jour après l'abolition de l'esclavage en 1848. La natalité fut reconnu importante au sein du groupe des esclaves mais accompagnée d'une forte mortalité infantile. Lieu privilégié de transmissions de valeurs culturelles et linguistiques, la famille esclave, quelles qu'en soient les formes, a permis à de très nombreux esclaves de survivre à un système inhumain, les exclus de la parenté appartenant essentiellement aux groupes ayant connu la destruction de leur système familial, à Madagascar ou en Afrique. / From the end of the 17th century until the abolition of 1848, Bourbon Island in the South-West Indian Ocean, saw a slave system marked by consolidation and practices of different authorities downgrading or denied family structures of the slave. Next to other means of servile resistors as the "marronage" or revolt, it appears through the reconstruction of slaves families, these forms of organization have enabled a population from raids in Africa or Madagascar, then strongly creolized regain his humanity, investing field of kinship that civil or religious powers denied. If a small number of families were recognized at the time of the India Company, the majority of slaves lived in Maroon families, ignored and disregarded. They will appear in broad daylight after the abolition of slavery in 1848. The birth rate was important in the group of slaves but accompanied by a high infant mortality. Privileged place of cultural and linguistic values transmissions, slave family, in all forms, has helped many slaves to survived to an inhuman system, those excludes from the kinship system mostly belonging to the groups have experienced the destruction of their family system in Africa or Madagascar.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LARE0029 |
Date | 04 May 2011 |
Creators | Gérard, Gilles |
Contributors | La Réunion, Fuma, Sudel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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