En associant un contexte chrono-culturel aux graphismes pariétaux, les abris occupés et sculptés se révèlent être des témoins privilégiés pour aborder la structuration spatio-temporelle du Magdalénien moyen. Fondée sur un travail de relevé analytique, l’étude techno-stylistique de quatre dispositifs pariétaux (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin, Reverdit, Cap-Blanc) met en lumière un double processus d’unité et de régionalisation. Une tradition de la sculpture pariétale magdalénienne apparaît, inscrite dans la lignée de la sculpture pariétale solutréenne. Deux groupes se distinguent cependant. Le « groupe du Roc-aux-Sorciers » s’étend de la Vienne à l’Est du Périgord. À l’intérieur de celui-ci, les analogies des frises du Roc-aux-Sorciers et de la Chaire-à-Calvin soulèvent la question de leur(s) auteur(s), et au-delà de leurs occupants. Le « groupe de Cap-Blanc » coexiste en Périgord. Cette divergence entre le Roc-aux-Sorciers et Cap-Blanc se retrouve dans le mobilier archéologique. Ces deux groupes symboliques illustreraient-ils plus largement deux groupes socio-culturels ? Enfin, la fonction socio-culturelle des sites à sculpture pariétale est abordée, à travers le choix de la sculpture comme mode d’expression graphique. Au sein des sites ornés de l’Est de la Vienne, la frise sculptée monumentale du Roc-aux-Sorciers fut certainement un art public, associé à de grandes occupations. La frise aurait alors agi comme un élément de cohésion sociale. Elle aurait également pu servir de marqueur territorial face à d’autres populations (groupe de la Garenne ?). / Thanks to the association of rock-art and a chrono-cultural context, the occupied and decorated rock-shelters appear to be particularly appropriate to consider the spatio-temporal structuration of the Middle Magdalenian. Based on analytical tracings, the techno-stylistic study of four rock-art sites (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin, Reverdit, Cap-Blanc) reveals a double process of unity and regionalization. A tradition of the Magdalenian parietal sculpture appears, in the continuity of the Solutrean sculpture. Two groups can be distinguished however. The “Roc-aux-Sorciers group” spreads from Vienne to Eastern Périgord. Inside, the analogies between the Roc-aux-Sorciers and Chaire-à-Calvin friezes raises the question of their author(s), and beyond their inhabitants. The “Cap-Blanc group” coexists in Périgord. The difference between Roc-aux-Sorciers and Cap-Blanc is also found in the archaeological material. Could these symbolic groups illustrate two socio-cultural groups?Finally, the socio-cultural function of sculptured sites is tackled through the choice of sculpture. Inside the decorated sites of Eastern Vienne, the monumental sculptured frieze of Roc-aux-Sorciers rock-shelter certainly was public art, associated with large occupations. Then the frieze would have acted as an element of social cohesion. It could also have served as a territorial mark facing other populations (La Garenne group?).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010BOR14174 |
Date | 20 December 2010 |
Creators | Bourdier, Camille |
Contributors | Bordeaux 1, Aujoulat, Norbert, Augeron, Mickaël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds