L'engagement de Gabrielle Roy n'ayant pas toujours été considéré comme allant de soi, ce mémoire se veut en quelque sorte une mise au point sur la question. En suivant la progression de deux tendances significatives qui traversent l'œuvre de la romancière, soit la subjectivation de la voix et la nuance du discours, notre recherche vise à mieux comprendre le rapport complexe que l'écrivaine entretient dans ses livres avec les enjeux de domination et à retracer, à même l'œuvre, l'évolution de son engagement pour la justice sociale. Notre hypothèse veut qu'il y ait non seulement un processus de nuance du discours au fil de la carrière romanesque de Gabrielle Roy, mais que celui-ci est indissociable du phénomène de subjectivation de la voix qui se trace en parallèle et que c'est précisément là, dans cette tension réconciliée par l'écriture, que se trouve le véritable engagement régien pour la cause des groupes dominés. Pour apporter des éléments de réponse à cette hypothèse, nous posons notre regard sur trois « chapitres » de la carrière romanesque de Gabrielle Roy (Bonheur d'occasion [1945], Rue Deschambault [1955] et La détresse et l'enchantement, [1984]) pour ainsi retracer l'évolution des stratégies narratives et stylistiques permettant à l'écrivaine de protéger son intégrité tout en forgeant un plaidoyer implicite en faveur de l'égalité et de l'inclusion.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/113866 |
Date | 13 December 2023 |
Creators | Thibeault, Laurianne |
Contributors | Bédard, Mylène |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (v, 88 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.0027 seconds