La rumination est un style de pensées persistantes, répétitives et négatives, caractérisé par de la passivité et un sentiment d’impuissance, centré sur les émotions ressenties en réponse à un événement négatif passé. Des études suggèrent qu’elle est associée à des altérations du fonctionnement cognitif, mais certains de ses mécanismes cognitifs sont encore peu compris. Effectivement, des preuves d’une association entre la rumination et une altération de la capacité à inhiber la distraction (IID) en provenance d’informations négatives existent, mais les études sur le sujet sont contradictoires. L’objectif de ce mémoire était de clarifier la nature de cette relation. Dans deux expériences, la performance à des tâches d’IID de participants chez qui la rumination était induite (groupe expérimental) était comparée à celle de participants ne ruminant pas (groupe contrôle). Dans la première, la tâche consistait à identifier la direction d’une flèche cible en ignorant d’autres flèches présentées aux flancs de la cible. Les résultats n’ont pu montrer aucune différence de performance attribuable à la rumination. Dans la deuxième, plutôt que des flèches, les participants devaient identifier si l’expression faciale émotionnelle d’un visage cible était neutre, positive ou négative. Les résultats ont montré que les participants du groupe expérimental étaient plus facilement distraits lors de l’identification d’une cible positive et l’étaient moins pour une cible négative. La persistance de la rumination sur des informations négatives pourrait s’expliquer, entre autres, par un renforcement de l’IID spécifiquement pour des pensées négatives et par un affaiblissement de cette capacité pour des pensées positives. / Rumination is a style of persistent, repetitive, and negative thinking, characterized by
passivity and by a feeling of helplessness, that is centered around the emotions experienced
following a past negative event. There exists evidence of a link between rumination and
impairments of cognitive functioning, but some of its cognitive mechanisms are not well
understood. Indeed, there is evidence of a link between rumination and impairments of the ability
to inhibit interferences from distracting negative stimulus (IIS), but the studies investigating these
links have contradictory results. The goal of this thesis was to clarify the nature of this relation. In
two experiments, the performance to IIS tasks was compared between an experimental group of
participants in which rumination was induced and a control group of participants in which it was
not. In the first experiment, the task consisted of identifying the pointing direction of a target arrow
while ignoring flanking distracting arrows. There were no differences in results explainable by
rumination. In the second, instead of arrows, the participants had to identify whether the facial
expression of a target face was neutral, positive, or negative. The participants in the experimental
group were more easily distracted when they had to identify a positive target while the were less
easily distracted when it was negative. The persistence of rumination on negative information may
in part be explained by a reinforcement of the ability to IIS for negative thoughts and by a
weakening of this ability for positive thoughts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28525 |
Date | 08 1900 |
Creators | Ferron, Jean-Philippe |
Contributors | Rigoulot, Simon |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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