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La perception du rythme chez les personnes bègues

Cette étude s’inscrit dans le courant de la psychologie de la perception du temps et du rythme et évalue le lien entre un trouble de la parole, nommément le bégaiement, et la capacité à percevoir et maintenir un rythme régulier. Les performances d’un groupe d’adultes bègues (n = 21) sont comparées à celles d’un groupe d’adultes non bègues (n = 24) lors d’activités de comptage explicite. Les séances comportent trois intervalles temporels standards (800 ms, 1200 ms et 1600 ms) et trois conditions expérimentales (compter silencieusement, compter oralement et compter oralement avec un auxiliaire chargé de l’enregistrement). Les résultats relatifs à la variabilité temporelle révèlent que les participants sont moins bons (ratio de Weber plus élevé) lorsqu’ils comptent silencieusement et lorsqu’ils doivent composer avec des intervalles très longs (1600 ms). L’effet principal de groupe n’est pas significatif, mais l’interaction entre la condition expérimentale, l’intervalle de temps et le groupe s’avère significative. Les adultes bègues ont de moins bonnes performances que les adultes non bègues dans la condition silencieuse avec les intervalles temporels longs (1600 ms). Ceci signale peut-être une limite du traitement de l’information temporelle plus importante chez les personnes bègues lors du traitement de longs intervalles temporels. Enfin, l’étude s’avère également d’intérêt sous l’angle clinique. Les adultes bègues obtiennent un score d’anxiété situationnelle significativement plus élevé que les adultes non bègues. Ce résultat est cohérent avec ce qui est rapporté dans la littérature scientifique et reflète le niveau élevé d’anxiété ressentie par les adultes bègues. / This study assesses the effect of a speech disorder, namely stuttering, on the ability to maintain a steady rhythm. The performance of a group of adult stutterers (n = 21) is compared to that of a group of adult non-stutterers (n = 24) during explicit counting activities. There are three counting paces (every 800 ms, 1200 ms or 1600 ms) and three experimental conditions (count silently, count orally and count orally in the presence of an assistant). The results for temporal variability show lower performance (higher Weber ratio) when participants count silently and when they have to deal with very long intervals (1600 ms). There is no main effect of group, but the interaction between the experimental condition, the counting pace and the group is significant. Adult non-stutterers are better than adult stutterers in the silent and long time-interval condition (1600 ms). This finding could be interpreted as an indication of a greater limitation in memory for temporal information in people who stutter. Finally, the experiment shows that adult stutterers have a significantly higher situational anxiety score than adult non-stutterers. This result is consistent with the scientific literature indicating the high level of anxiety experienced by people who stutter.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/34055
Date20 March 2019
CreatorsPlamondon, Mathieu
ContributorsGrondin, Simon
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (x, 64 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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