Notre questionnement traite du rapport privilégié existant entre la culture et l’espace géographique du Rouergue. Les concepts abordés sont ceux inclus dans les notions de culture (langues usuelles, savoirs, savoir-faire, comportements, productions artistiques) ainsi que celle de nature (espace rural, territoires en construction, lieux vécus et paysages). Depuis le XXe siècle et la régression de l’usage de la langue occitane, une nouvelle construction culturelle est en cours. Celle-ci apparaît comme porteuse d’une dynamique rurale précieuse. Mais des incompréhensions nourrissent des crispations identitaires relatives à des objectifs contradictoires d’investissements sur le territoire. En effet, des oppositions complexifient les relations sociales et engendrent un mal être. Face à ces enjeux de développement local, la construction culturelle en cours reste tributaire à la fois des influences exogènes (la culture mondialisée) et des représentations populaires locales. Notre hypothèse consiste à démontrer que la culture résulte d’un construit social en lien avec la culture mondialisée mais aussi avec la nature perçue par la diversité des habitants. En tant que potentiel de changement, la culture est en partie véhiculée par des représentations de la nature. Elle se construit selon trois voies distinctes : la culture atavique, la culture mondialisée et la culture composite (ou de contact). La culture apparaît bien en lien avec le territoire en exerçant d’abord une sorte de médiation populaire, ensuite en véhiculant un véritable héritage polymorphe et enfin en permettant une différenciation sociale des habitants. / This thesis examines the privileged relationship between culture and the geographical area in Rouergue. It addresses concepts encompassed by the notion of culture (shared languages, knowledge, know-how, attitudes, interpersonal skills, local art) and nature (rurality, territories under construction, places and perceived landscapes). The dawning of the 20th century and the decline of Occitan has led to a new cultural construction that has engendered promising rural dynamics. However, identity tensions related to conflicting investment objectives in the region are feeding misunderstandings. A dichotomous opposition between natives and newcomers has rendered social relations complex and nourished feelings of ill will. In light of these challenges to local development, the cultural construction underway depends on both exogenous influences (global culture) and traditional local representations. Our hypothesis aims to demonstrate that culture is the result of a social construct connected to global culture, but also linked to nature as it is perceived by its inhabitants (natives and newcomers). As a potential element of change, culture is mediated by representations of nature. It is built on three axes that interact and/or oppose one another: atavistic culture, global culture and composite culture (either through contact or mixing). Culture is clearly linked to the land from which it emerges, first as a mediating force between the population and nature, then as a vehicle of a genuine polymorphic heritage, and finally as an instrument of social differentiation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU20141 |
Date | 17 December 2012 |
Creators | Guibert, Bertrand |
Contributors | Toulouse 2, Granié, Anne-Marie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0016 seconds