Les performances neuropsychologiques des individus atteints de schizophrénie (SZ) s'avèrent significativement en lien avec leur niveau de fonctionnement social, selon une métanalyse de Green, Kern, Braff et Mintz (2000). La littérature abondante et hétérogène sur cette question de recherche présente toutefois plusieurs limites auxquelles les travaux de recherche actuels apportent des éléments de réponse. Par exemple, quel est le pouvoir prédictif des déficits neuropsychologiques spécifiques par rapport à celui d'un facteur général de cognition, ou par rapport à celui des symptômes psychiatriques également associés à la maladie? Cinquante et un individus en début d'évolution d'une SZ ou d'une psychose apparentée à la SZ et 34 participants témoins ont été évalués sur le plan neuropsychologique (batterie exhaustive), symptomatologique (SCID ou PANSS) et fonctionnel (Échelle d'autonomie fonctionnelle de Strauss et Carpenter: Poirier et al., 2004). Les participants du groupe clinique ont été évalués dans le cadre de leur suivi à la Clinique Notre-Dame des Victoires (CNDV), par les cliniciens prenant part à leur traitement et par des assistants de recherche dûment formés. Les participants du groupe contrôle ont été recrutés par affiches dans les diverses cliniques médicales de la région. Dans un contexte où les performances neuropsychologiques des participants du groupe clinique ont été jugées beaucoup moins déficitaires qu'attendu compte tenu de la littérature sur la SZ, les différentes analyses corrélationnelles univariées et multivariées font principalement ressortir l'importance des habiletés neuropsychologiques suivantes dans l'explication de la variance du fonctionnement social des individus du groupe clinique : l'organisation visuo-perceptive, les fonctions exécutives et le fonctionnement cognitif général, soit des habiletés cognitives plus générales (multidéterminées) que spécifiques. Les résultats suggèrent également que les corrélations incluant les déficits neuropsychologiques s'avèrent en partie indépendantes de celles incluant les symptômes psychiatriques de la maladie, bien que les symptômes de désorganisation et les symptômes dépressifs/anxieux expliquent eux aussi une proportion significative et indépendante de la variance du niveau de fonctionnement social. De telles conclusions ont des implications importantes en termes d'estimation du pronostic, entre autres, et également en termes de pistes de traitement à cibler dans le développement de la remédiation cognitive ou de nouveaux traitements pharmacologiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18390 |
Date | 11 April 2018 |
Creators | Lehoux, Catherine |
Contributors | Roy, Marc-André, Everett, James |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xiv, 202 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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