Les antipsychotiques atypiques (clozapine, olanzapine, quétiapine et rispéridone) possèdent des propriétés pharmacologiques différentes, provoquent des effets indésirables différents et sont disponibles à des prix différents. Les objectifs généraux de cette thèse étaient, chez les individus atteints de schizophrénie et vivant dans la communauté, de déterminer le profil d'adhésion au traitement avec les antipsychotiques atypiques et de comparer les caractéristiques cliniques et pharmacoéconomiques reliées à l'utilisation de la rispéridone et de l'olanzapine. Il s'agit d'une thèse par articles, constituée particulièrement de trois études de cohorte menées à partir des bases de données administratives de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Les données analysées ont été inscrites dans les bases de données entre le premier juillet 1996 et le 31 août 2000. Dans chacune des études, les sujets étaient suivis pendant un an. Parmi les 6 662 sujets inclus dans la première étude, 4 495 (67,5 %) avaient toujours un antipsychotique atypique un an après le début de leur traitement et 3 534 (78,6 %) de ces derniers avaient eu en leur possession un antipsychotique atypique pendant au moins 80 % des jours de cette année. Les déterminants de la persistance et de l'observance, deux composantes distinctes de l'adhésion au traitement, ont été identifiés. Seuls les utilisateurs d'olanzapine et de rispéridone ont été inclus dans la seconde et dans la troisième étude. Dans la seconde, nous avons observé que le taux d'abandon du traitement était plus élevé chez les 2 718 personnes ayant débuté un traitement avec la rispéridone que chez les 3 687 personnes l'ayant débuté avec l'olanzapine (ratio des risques proportionnels = 0,79, intervalle de confiance à 95 %, 0,74 à 0,84). Le risque de recevoir un traitement concomitant d'un autre antipsychotique n'était pas statistiquement différent entre les deux groupes. La troisième étude est une analyse coût-efficacité. Un traitement a été considéré efficace si la personne n'avait pas été hospitalisée pour désordre mental dans l'année suivant le début du traitement. Les coûts considérés sont ceux des consultations médicales, des hospitalisations et des médicaments. Nous avons observé que l'olanzapine était aussi efficace mais plus chère que la rispéridone. En conclusion, l'adhésion au traitement demeure un problème important dans le traitement de la schizophrénie avec les antipsychotiques atypiques. Spécifiquement, nous avons observé que les personnes ayant reçu l'olanzapine comme traitement initial étaient plus à risque de prendre toujours leur traitement antipsychotique un an plus tard. Toutefois, cet avantage ne s'est pas reflété dans le risque d'être hospitalisé durant cette même année. Le coût d'acquisition de la rispéridone étant plus faible que celui de l'olanzapine, le ratio coût-efficacité incrémental est favorable à la rispéridone.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18571 |
Date | 11 April 2018 |
Creators | Cooper, Dan |
Contributors | Grégoire, Jean-Pierre, Moisan, Jocelyne |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xi, 135 f., application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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