Le décrochage scolaire est un enjeu de taille en raison de ses coûts individuels et sociaux. Des études récentes suggèrent que celui-ci résulte non seulement de l’exposition à des facteurs de risque à long terme, mais aussi de l’exposition proximale à des évènements de vie stressants. Selon le modèle de sensibilisation au stress, le rôle précipitant apparent des stresseurs pourrait être exacerbé chez ceux ayant un historique d’adversité familiale. Cette étude visait à examiner cette hypothèse, en vérifiant d’abord (1) si l’exposition aux évènements stressants et la présence d’adversité familiale perdurant depuis l’enfance étaient directement associées au décrochage scolaire et ensuite (2) si ce type d’adversité exacerbait l’association entre l’exposition à des évènements stressants récents et le décrochage. Ces liens ont été testés auprès d’un échantillon (N = 545) d’adolescents âgés en moyenne de 16 ans (M = 16,5; ÉT = 0,9) surreprésentant les élèves ayant abandonné l’école secondaire avant la diplomation. Au-delà de facteurs confondants potentiels, les résultats suggèrent que les adolescents ayant récemment vécu des évènements de vie stressants sévères sont particulièrement à risque de décrocher, de même que ceux ayant vécu un type d’adversité familiale (ayant mené à un suivi avec la DPJ). Toutefois, les liens directs attendus n’ont pas été observés pour d’autres formes d’adversité familiale (p. ex., problèmes de santé mentale des parents), ni les liens de modération correspondant aux prédictions du modèle de sensibilisation au stress. Ces résultats partiellement concordant avec les hypothèses sont discutés en considérant leurs implications théoriques et pratiques. / High school dropout is a major issue due to its individual and social costs. Recent studies suggest that dropping out results not only from exposure to long-term risk factors, but also from proximal exposure to stressful life events. According to the stress sensitization model, this apparent precipitating role of stressor exposure should be exacerbated among those exposed to family adversity during childhood. The goal of this study was to test this hypothesis, by examining (1) whether exposure to stressful events and the presence of family adversity during childhood were directly associated with high school dropout, and (2) whether this kind of adversity exacerbated the association between exposure to recent stressful events and high school dropout. These associations were tested within a sample (n = 545) of youths aged 16 years old on average (M = 16.5; SD = 0.9) recruited in 12 public high schools located in and around Montreal and overrepresenting early school leavers. After accounting for potential confounders, adolescents who had recently experienced severe stressful life events were found to be more at risk of dropping out, as were those with a history of follow-up with child protection services. However, dropping out was not more frequent among adolescents exposed to other forms of family adversity, namely the presence of family crises and parental chronic mental health problems. Also, the expected sensitization effects were not observed in moderation analyzes. These results partially aligned with hypotheses are discussed in terms of theoretical and practical implications.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/26230 |
Date | 06 1900 |
Creators | Archontakis, Camélie |
Contributors | Dupéré, Véronique |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.002 seconds