Le Québec a la particularité d'être îa seule culture majoritairement française en Amérique du Nord. La société québécoise a comme contexte historique d'avoir été en situation de perpétuelle dépendance depuis la Nouvelle-France jusqu'à la Révolution tranquille. Cette période, qui débute par l'élection du Parti libéral du Québec de Jean Lesage en 1960, a marqué la modernisation de la société québécoise et surtout le début de l'État-providence au Québec. La province appliquait les principes keynésiens en introduisant notamment des programmes sociaux généreux et en créant des sociétés d'État afin de soutenir l'économie. L'objectif général de cette recherche sera de voir si le « modèle québécois » est un mythe ou une réalité ? Le cheminement politique du Québec, depuis les années i960, permet à certains auteurs, particulièrement Benoît Lévesque, d'affirmer qu'il existe un modèle de développement et de gouvernance qui évolue dans le temps selon les circonstances internationales. Ce modèle est-îl efficace? Afin d'évaluer l'efficacité du « modèle québécois », l'objectif spécifique de ce mémoire sera d'analyser un exercice déîibératif qui a été unique dans l'histoire du Québec. Il s'agit des commissions sur l'avenir du Québec tenues avant le référendum sur îa souveraineté d'octobre 1995.
Ces commissions répondent parfaitement à un objectif précis de la démocratie deliberative, l'augmentation de la participation dans l'espace public. Le deuxième objectif de la démocratie deliberative, l'obtention d'un consensus, a été plus difficile à trouver au sujet de la souveraineté du Québec. Les commissions sur l'avenir du Québec avaient pour cible de favoriser un mouvement populaire en faveur de la séparation de la province du Canada. L'analyse des commissions permet de constater que le projet souverainiste a été rattrapé par la « féodaîisation des intérêts », par la « fragmentation des préoccupations » mais aussi par îa division entre les régions périphériques et les centres urbains. Cet exercice a ressorti une crise de légitimité plus profonde des institutions québécoises et surtout une méfiance de la population envers les dirigeants politiques. Le débat national sur l'avenir du Québec a fait place, surtout dans les régions périphériques, à un plaidoyer pour une plus grande décentralisation des pouvoirs vers les régions peu importe l'avenir constitutionnel du Québec.
Identifer | oai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:163 |
Date | January 2009 |
Creators | Chiasson, Luc |
Source Sets | Université du Québec à Chicoutimi |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://constellation.uqac.ca/163/, doi:10.1522/030112318 |
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