La majorité des travaux de recherche sur les TICE est consacrée aux enseignants adeptes de ces technologies. Or la presque totalité des études montre que, malgré le discours injonctif de l’institution scolaire, les praticiens des TICE en classe sont peu nombreux. Cette étude a pour objectif d’explorer les raisons parfois implicites du non-usage des TICE en classe. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés aux usages avérés de ces technologies avec les élèves. Les résultats ont conduit à des hypothèses portant à la fois sur les facteurs prépondérants dans leur mise en œuvre, sur les compétences nécessaires aux acteurs et, en conséquence, sur les contraintes liées à ces activités : infrastructure informatique déficiente, formations techniques et pédagogiques insuffisantes, accompagnement technique et pédagogique coûteux, activités chronophages et manque de reconnaissance d’investissements parfois très lourds. Nous avons pu noter des réticences de la part de certains usagers et surtout des non-usagers remettant en cause l’efficacité des TICE sur les apprentissages. Puis la comparaison entre l’enseignement des sciences rénovées et l’enseignement mettant en œuvre les TICE nous a permis de relativiser l’importance accordée à la technologie dans les raisons de non-usage des TICE en classe. Il nous a semblé, en effet, que le non-usage résultait davantage de la rupture avec une culture préexistante profondément ancrée. Certes pour les TICE, les effets sont amplifiés par le changement de support de l’information et le passage au numérique. La dernière partie ouvre quelques pistes de recherche sur les raisons moins visibles de résistance et de non-usages des TICE en classe. / The majority of research studies about ICT for education are devoted to teachers, followers of these technologies. But almost all studies show that, despite the injunction of the educative institutions, the practitioners of ICT in the classroom are not numerous. This study aims to explore the reasons, sometimes implicit, of ICT non-use in the classroom. As a first step, we were interested in cases ofproven use of such technologies with pupils. The results have led to hypothesis on preponderant factors in their implementation, on necessary skills for actors and, accordingly, the constraints associated with these activities: inadequate technical infrastructure, insufficient technical and pedagogical training, costly technical and pedagogical tutoring, time consuming activities and lack of recognition of, sometimes, very heavy investment. We have noted reluctances from some users and especially non-users who question the effectiveness of ICT on learning. Then the comparison between renovated science education and teaching implementing ICT enabled us to relativize the importance given to technology to explain the reasons for ICT non-use in classrooms,. In fact, non-use could result more from a gap with a deeply rooted pre-existent culture. Certainly for ICT, the effects are amplified by the change of information medium and digital switchover. The final section opens some possible developments for further researches on less visible reasons of resistance and non-use of ICT in the classroom.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008METZ003L |
Date | 31 October 2008 |
Creators | Leclère, Philippe |
Contributors | Metz, Walter, Jacques, Simonnot, Brigitte |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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