Return to search

Vers une individuation médiatisée par la participation à une scène subculturelle numérique : les auteurs de school shootings et leurs publics / Towards mediatized individuation through participation in digital subcultural scene : school shooters and their audiences

Cette thèse traite des school shootings, soit les fusillades perpétrées par des élèves dans leur école. Elle rend compte de la globalisation de ce phénomène, observée depuis que les auteurs des fusillades prémédient leurs actes de violence via l'usage des médias participatifs. Il s'agit d'analyser cette stratégie de communication et montrer comment différents publics se l'approprient. Cette forme de violence produit des événements médiatiques disruptifs globaux. Nous montrons comment les citoyens ordinaires prennent part à ces événements en développant des formes contemporaines de sociation au sein des réseaux sociaux numériques. Nous en singularisons notamment une, la communauté cocon. Parmi ces publics ordinaires, on voit également émerger un contre public, celui des school shootings. Ils investissent les médias participatifs pour rappeler qu'une révolte souterraine se prépare. Ils la font vivre au quotidien dans une scène subculturelle numérique hébergée par YouTube, via des vidéos à l'effigie des tueurs. Leurs pratiques communicationnelles sont au cœur de cette thèse tant leur association est suspectée d'alimenter le vivier de futurs tueurs. L'investigation de cette subculture nous a amenée à singulariser le fait que les plus extrêmes, ceux qui passent à l'acte, s'engagent dans un processus d'individuation posthume d'anti-sujet. Si les auteurs des fusillades connaissent l'issue fatale qui les attend, un suicide by cop, ils la déjouent avec leurs stratégies médiatiques. En mobilisant des procédés imitatifs, ils instrumentalisent les médias pour garantir la signification de leurs actes et prendre leur revanche sociale en accédant au statut d'anti-héros. / This thesis deals with the phenomenon of "school shootings". It accounts for the globalization of this phenomenon, observed since school shooters started using participatory media for communication strategies. This thesis analyzes this strategy of premediation and shows how their audiences appropriate it. This extreme form of school violence creates global disruptive media events. We show how ordinary citizens take part in this event by developing contemporary forms of sociation in digital social networks. We shall highlight one particular: the cocoon community. Among the ordinary audience of the media event, we see the emergence of counter-public, “school shooting” fans. The use participatory media to remind everyone that an underground revolt is underway. The remind us of this daily in broadcasting videos to the effigy of the killers on a digital subcultural stage hosted by YouTube. These fans, as well as their audiovisual and communication practices, are at the heart of this thesis, as their subculture is suspected of constituting a pool of future killers. The investigation of this subversive subcultural scene has led us to single out a phenomenon that is characteristic of the youth in search of points of reference beyond good and evil. The most extreme, those planning to act, appear to engage in what we call a process of posthumous anti-subject individuation. Even if they know the fatal outcome awaiting them, “a suicide by cop”, they thwart it with their media strategies. By the means of imitation, they guarantee the attribution of meaning to their acts and instrumentalize the media to take their revenge by achieving social fame and the status of an anti-hero.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU20138
Date07 December 2012
CreatorsPaton, Nathalie
ContributorsToulouse 2, Peralva, Angelina
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.002 seconds