Return to search

Évaluation de l’efficacité d’un programme d’entraînement parental pour les parents d’enfants souffrant d’anxiété de séparation

Le trouble d’anxiété de séparation (TAS) est le trouble anxieux le plus prévalent chez les enfants. Il apparaît tôt et entraîne plusieurs conséquences négatives. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) a été reconnue efficace pour traiter les troubles anxieux. Toutefois, peu d’études ont vérifié son efficacité pour le traitement spécifique du TAS et très peu en ont examiné l’effet auprès d’enfants de moins de 7 ans. Les quelques interventions étudiées visant les moins de 7 ans ont en commun d’inclure le parent dans le traitement ou de l’offrir directement à celui-ci. L’objectif principal de cette thèse est de vérifier l’efficacité d’un programme d’entraînement parental de type TCC, adapté pour les parents d’enfants de 4 à 7 ans souffrant de TAS. Cette étude vise également deux objectifs spécifiques : observer la fluctuation des symptômes de TAS de l’enfant pendant le traitement et examiner l’impact du programme sur les variables parentales. Un devis à cas unique à niveaux de base multiples a été utilisé. Six familles ont pris part à l’étude. Des entrevues semi-structurées, des questionnaires auto-administrés et des calepins d’auto-observations quotidiennes ont été utilisés auprès des parents pour mesurer les symptômes anxieux des enfants, leurs pratiques parentales, le stress parental et leurs symptômes anxieux et dépressifs. Des questionnaires sur les difficultés de l’enfant incluant l’anxiété ont aussi été envoyés à l’éducatrice ou à l’enseignante. Tous les questionnaires ont été administrés aux trois temps de mesure (prétraitement, post-traitement et relance 3 mois). Les calepins d’auto-observations ont été remplis quotidiennement durant le niveau de base, pour toute la durée de l’intervention et pendant une à deux semaines à la relance.
Les résultats de l’étude indiquent que cinq enfants sur six ne répondent plus au diagnostic de TAS suite au traitement ainsi que trois mois plus tard. Les résultats des calepins d’auto-observations montrent une amélioration claire des manifestations principales de TAS pour la moitié des enfants et plus mitigée pour l’autre moitié, de même qu’une amélioration systématique de la fréquence hebdomadaire totale de manifestations de TAS suite à l’intervention pour quatre enfants. Les résultats aux questionnaires remplis par les parents montrent une amélioration des symptômes d’anxiété et de TAS chez quatre enfants au post-test et/ou à la relance, tandis que les questionnaires de l’éducatrice (ou enseignante) suggèrent que les symptômes anxieux des enfants se manifestaient peu dans leur milieu scolaire ou de garde. L’impact du programme sur le stress parental et les pratiques parentales est également mitigé. Ces résultats suggèrent que le Programme d’entraînement parental pour les enfants souffrant d’anxiété de séparation (PEP-AS) est efficace pour réduire les symptômes de TAS chez les enfants d’âge préscolaire ou en début de parcours scolaire et appuient la pertinence d’offrir le traitement aux parents et d’inclure un volet relationnel. D’autres études seront cependant nécessaires pour répliquer ces résultats auprès d’un plus vaste échantillon. Il serait également intéressant de vérifier les effets indépendants des différentes composantes du traitement et d’évaluer les effets du programme sur davantage de pratiques parentales associées spécifiquement à l’anxiété. / Separation anxiety disorder (SAD) is the most prevalent anxiety disorder among children. It appears early in development and has multiple negative consequences. Cognitive-behavioral therapy (CBT) has been shown to be an effective treatment for anxiety disorders. However, few studies have examined the efficacy of CBT to treat SAD in particular, and even fewer have examined the impact of this form of therapy on children younger than 7 years old. The main objective of the present doctoral thesis was to evaluate the efficacy of a CBT parent-training program, that was adapted specifically for parents of children aged 4 to 7 years old suffering from SAD. This study had two specific objectives: to observe any fluctuations in the child’s SAD symptoms during the treatment and to examine the impact of the program on parental variables. A single-case multiple baseline across-subjects design was used. Six families with a child aged 4-7 years old and with a diagnosis of SAD participated. Semi-structured interviews, self-reported questionnaires and daily diaries were used with the parents to assess the child’s anxiety symptoms, parental practices, parenting stress, and the parents anxious and/or depressive symptoms. Questionnaires on child problems were also sent to the children’ teacher or educator. All questionnaires were administered at three times of measurement (pre-treatment, post-treatment and 3 months follow-up). Daily diaries were also completed by the parents at baseline, throughout the treatment, and during one to two weeks at follow-up. Results revealed that five of the six children no longer met the criteria of a SAD diagnosis after treatment and three months later. Findings from the daily diaries showed a clear reduction of the principal SAD symptoms for half of the children but mixed results for the other half of the children and that four of six children presented a systematic favourable change of the total weekly frequency of SAD symptoms after the intervention. The results of parent questionnaires showed an improvement of SAD symptoms for four children at post-treatment and/or follow-up. The teacher/educator questionnaires indicated low impact of anxiety symptoms. The impact of the program on parenting stress and parental practices is mixed with some parents showing improvement and others less so. The results support the efficacy of the Programme d’entraînement parental pour les enfants souffrant d’anxiété de séparation (PEP-AS) to reduce SAD symptoms in preschool age children and support the relevance of directing the treatment towards parents and including a relational component in the intervention. However, more research is needed to replicate these findings with larger samples and randomized control trials. It would also be interesting to dismantle the program and to examine the various components of the treatment in different combinations, and to explore more specifically the program effects on parental variables.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12366
Date12 1900
CreatorsMayer-Brien, Sandra
ContributorsTurgeon, Lyse
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

Page generated in 0.0032 seconds