La notion de monument historique – distincte de la notion de patrimoine – apparaît durant la Révolution française. La protection du patrimoine, dont les origines proviennent d’une réponse directe à la situation de crise révolutionnaire, s’organise lentement mais avec des principes forts pendant le XIXème siècle : un support associatif local très actif, une administration en gestation et un cadre théorique et légal en point de mire (la première loi de protection des monuments historiques étant votée en 1887). La recherche historique a toujours accordé une place importante au patrimoine, en particulier par le biais de l’histoire de l’art. En privilégiant l’entrée politique, un grand nombre d’historiens se sont penchés sur l’évolution des différentes branches du service des monuments historiques. D’autres ont effectué un remarquable travail épistémologique redéfinissant le concept de patrimoine, à l’orée de ses multiples ramifications, tout en répondant à cette pluralité en proposant une analyse pluridisciplinaire de la question. Notre étude s’inscrit dans ce constat d’un besoin de réintégrer la question patrimoniale à une analyse globalisante intégrant les objets, les discours et les acteurs en réifiant les objets patrimoniaux du discours qui les produit à travers le temps. L’objectif de cette étude est de comprendre comment le patrimoine, dans sa diversité, va être mis en valeur par les acteurs sociaux grâce à une analyse du discours qui le sous-tend. Nous suggérons que le patrimoine n’est pas plus intrumentalisé que les autres fabrications humaines. Le patrimoine est créé par des discours qui, à leur tour, créent de l’espace public. Donc le patrimoine est la rencontre de l’homme et de son environnement : thématique notamment développée par les spécialistes de l’environnement. / The designation of « monument historique » traces its roots to the French Revolution when the government appointed Alexandre Lenoir to specify and safeguard certain structures. The first classifications were given in the XIXth century by Prosper Mérimée, inspector-general of historical monuments with the support of local organizations and an administration (until the vote of 1887 law for the protection of the « monuments historiques »).This Specified Subject studies how and why ‘heritage’ became an omnipresent and defining feature of modern societies. When we examine the politics of heritage from a historical perspective, a complex picture emerges. The political, social, economic and cultural history of heritage illuminates the tensions between a longing for the past and the desire for progress, between regional and national identities. Our goal is to understand how and why heritage is enhanced by people – politics, social groups. We suggest that heritage isn’t exploited with speechs but it creates new kind of speechs with the help of social groups.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LAROF033 |
Date | 11 October 2010 |
Creators | Souiah, Karim |
Contributors | La Rochelle, Martinière, Guy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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