Le point de départ de cette thèse est relatif à la critique de Shimer, c'est-à-dire l'incapacité du modèle d'appariement à reproduire la forte volatilité du taux de chômage. L'introduction d'une rigidité du salaire réel fut considérée comme la réponse à cette critique. Néanmoins, Sveen et Weinke (2008) ont souligné que cette rigidité n'aurait pas d'effet sur la volatilité lorsque les entreprises choisissent le nombre d'heures effectuées par travailleur. Dans le 1er chapitre, nous précisons que ce résultat est lié à la manière d'intégrer la rigidité salariale. Nous montrons que lorsque cette rigidité est introduite par la «négociation crédible» de Hall et Milgrom (2008), la volatilité est fortement amplifiée, même lorsque le entreprises décident du nombre d'heures par travailleur. En outre, un arbitrage significatif entre stabilisation de l'inflation et stabilisation du chômage est restauré. Dans le 2ème chapitre, nous soulignons que la négociation crédible ne produit toutefois qu'un degré modéré de rigidité salariale et n'est en mesure de répliquer intégralement la volatilité du chômage que pour des valeurs peu réalistes de certains paramètres. Nous ajoutons à ce modèle une asymétrie d'information. Le surcroît de rigidité salariale qui en résulte permet de reproduire la volatilité avec un calibrage plausible. Enfin, nous montrons qu'il est possible de résoudre la critique de Shimer sans recourir aux rigidités salariales, mais en considérant un calibrage particulier du modèle avec destructions endogènes d'emplois. Nous mettons aussi en exergue un mécanisme central de ce modèle, tel que la volatilité du taux de destruction amplifie celle du taux de retour à l'emploi. / The starting point of this PhD dissertation is related to the Shimer puzzle, i.e. the unability of the search and matching model to reproduce the high volatility of the unemployment rate. Real wage rigidities were considered as the main solution to this puzzle. Nevertheless, Sveen and Weinke (2008) argue that those rigidities would not have any impact on the unemployment volatility when hours per worker are determined by the firms. In the first chapter, we argue that the capacity of real wage rigidities to solve the puzzle critically depends on the way that rigidities are introduced. When real wage stickiness results from the «credible bargaining» (Hall and Milgrom ,2008), we show that the unemployment volatility is magnified, even for hours being firms’ decisions. A significant stabilization trade-off between inflation and unemployment is moreover restituted. However, we stress in the second chapter that the credible bargaining delivers a moderate degree of wage rigidity and then requires unrealistic values for some parameters to completely replicate the unemployment volatility. We integrate asymmetric information into this framework and show that the resulting higher wage stickiness fully reproduces the volatility for a plausible calibration. ln the last chapter, we emphasize that it is possible to solve the puzzle without resting on real wage stickiness, by considering a particular calibration of the model with endogenous separations. We also highlight a central mechanism of this framework, for which the volatility of the separation rate amplifies that of the job finding rate.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA010068 |
Date | 13 December 2013 |
Creators | Clerc, Pierrick |
Contributors | Paris 1, Hairault, Jean-Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0041 seconds