L'objet de cette thèse est d'étudier les rapports entre la division sociale de l'espace d'une formation sociale d'accueil et la distribution spatiale de ses populations immigrées. À partir des années 1970, les migrations internationales de la Périphérie vers les pays du Centre se sont amplifiées et diversifiées ; de pays d'émigration, l'Italie est devenue un pays d'immigration. La distribution spatiale des populations immigrées est déterminée par la division internationale du travail, la division économique et fonctionnelle de l'espace hôte et les caractéristiques propres des communautés de migrants. Les filtres institutionnels mis en place (droit de séjour, droit au travail) commandent les conditions de vie et d'installation des migrants. Trois échelles sont mises en exergue pour analyser l'articulation entre immigration et économie territoriale : l'Italie pour le contexte de ses déséquilibres territoriaux, la Toscane pour le modèle de l'industrialisation diffuse typique de la “Troisième Italie”, et Florence, la capitale régionale, pour son économie urbaine du tertiaire inférieur. La méthodologie utilisée – bibliographie, statistiques, enquêtes, entretiens – permet de rendre compte d'une réalité mouvante et difficilement formalisable. La division sociale de l'espace intra- et péri-urbain de Florence témoigne du lien étroit entre l'espace des classes sociales et l'attribution spatiale des communautés étrangères selon leur fonction dans le système de production local. Discriminée et reléguée socialement et spatialement, la situation des Roms est prise comme exemple en tant que population en décalage de la formation sociale hôte.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00559858 |
Date | 11 December 2010 |
Creators | Frantz, David |
Publisher | Université de Caen |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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