Cet ouvrage concerne le Cambodge à la fin de la période dite « angkorienne » (801-1431), soit de la disparition de Jayavarman VII (env. 1220) à l’abandon d’Angkor (1431) ; il s’attache en particulier au dernier siècle de cette période documenté par l’épigraphie (env. 1220 – env. 1327). Le faible nombre de sources épigraphiques, a souvent fait désigner cette période comme obscure. Cependant si ces sources ne fournissent qu’une chronologie dynastique discontinue puisqu’elle est interrompue pendant cinquante ans, elles mettent en lumière deux bouleversements majeurs dans l’histoire religieuse du Cambodge: l’essor du bouddhisme theravâda et une réaction iconoclaste due à des adeptes d’un sivaïsme particulièrement sectaire. C’est en confrontant les données de l’épigraphie à celles de l’histoire de l’art (peu utilisée jusqu’à présent) que l’on a visé à améliorer la connaissance de la période concernée. Un premier volet épigraphique (présentation critique des textes, datation de monuments par la présence d’inscriptions datées) est suivi d’un autre dédié à l’histoire de l’art (analyse de monuments dont le décor peut être attribué à la fin de la période angkorienne, définition des grandes tendances de l’art « post-Bayon »). On s’est ensuite attaché à brosser le paysage politique et religieux du Cambodge d’alors, en combinant ces sources. En définitive ce travail qui enrichit largement le corpus des monuments attribuables à la période étudiée, apporte des éléments de réponse aux problématiques, mettant notamment en lumière la radicalisation des mouvements religieux en présence et l’esprit de concurrence qui les anime. / This study deals with Cambodia during the end of the so-called “angkorean period”, that is to say between Jayavarman the VIIth disappearance and Angkor desertion by the royal court. It emphasizes the last century of that period documented by inscriptions (ca.1220-ca.1327). Due to the few inscriptions related to that period, it has often been deemed as an “obscure” one. As a matter of fact epigraphic data allow only to a discontinuous dynastic chronology with an interruption of fifty years. However they turn to light two important changes concerning religious history of Cambodia: on one hand, the rapid development of Theravâda Buddhism, and on the other an iconoclastic reaction due to saivite sectarian adepts. It is by collating epigraphic and art history data (that last having been quite neglected up to now), that this research want to contribute enlarge the knowledge of last Angkorean centuries. A first part deals with inscriptions (critical presentation then dating monuments through dated inscriptions); it is followed by a second one dedicated to art history [analysis of iconographic and decorative patterns attributable to the end of Angkorean period, artistic characteristics of “post-Bayon” art]. Then political and religious Cambodian context is depicted through the use of those two kinds of data. To summarize, that study which widely enlarges the monumental corpus of the dealt with period, brings answers to several issues and especially about the radicalization of concerned religious trends and about their rivalry.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA030024 |
Date | 12 March 2010 |
Creators | Provost-Roche, Ludivine |
Contributors | Paris 3, Dagens, Bruno |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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