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La valeur propositionnelle des espaces urbains dans l’oeuvre de Georges Perec, Annie Ernaux et Patrick Modiano

Ce travail vise à interroger les représentations de l’espace urbain dans trois oeuvres
successives, soit le roman Un homme qui dort de Georges Perec, le Journal du dehors
d’Annie Ernaux et le roman Dans le café de la jeunesse perdue de Patrick Modiano. Il met
en regard une évolution de l’image de Paris dans la littérature de la fin du XXe et du début
du XXIe, avec un roman des années soixante, un journal englobant les années quatre-vingt
et quatre-vingt-dix et un autre roman contemporain. Usant du champ de la sociocritique, le
mémoire soutient l’hypothèse d’une altérité fondamentale de l’espace urbain dans les trois
oeuvres, suggérée par les multiples discours narratifs. Les changements urbanistiques liés
à l’émergence du consumérisme, comme la modernisation des transports, le réagencement
des quartiers ou l’agrandissement de Paris poussent personnages et narrateurs à un
réinvestissement sémantique de l’espace urbain. Celui-ci passe par une question : comment
la ville pourrait être autre? L’étude se penche donc sur le « choc » du sujet dans la ville tel
qu’abordé par Benjamin, sur son rapport ambigu au passé et à une mémoire collective
parisienne et sur la capacité des narrateurs à renouveler leur pratique de la ville pour se
l’approprier. / This thesis analyzes the urban space representations, as expressed in Un homme qui
dort by Georges Perec, Journal du dehors by Annie Ernaux and Dans le café de la jeunesse
perdue by Patrick Modiano. It highlights a conflicted and moving parisian imagery during
the second half of the XXth century, with one novel from the late sixties, one diary written
between the eighties and the nineties and one contemporary novel. This is aiming to show
a striking coherence between the studied works. This sociocritical analysis focuses on the
otherness suggested by multiple narratives in the city. The changing urban landscapes,
which are caused by new types of public transportations or renovated and new
neighbourhoods, are related to consumerism. It leads characters and narrators to
semantically reinvest in their city. This brings them inevitably to a question: how could the
city be radically different? How can they find and suggest its otherness? The thesis deals
with the subject’s “shocks” in the city, as expressed by Walter Benjamin, as well as with
his ambiguous relationship with the past and collective memory and also with the narrators’
ability to renew their urban experiences.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/19089
Date11 1900
CreatorsNoël, Marine
ContributorsPopovic, Pierre
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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