Le mouvement coopératif a subi, au fil des années, une institutionnalisation qui a contribué, pour certains auteurs, à sa banalisation. Ce modèle se retrouverait piégé dans une réponse à des préoccupations auxquelles ni le marché ni l’État n’arrivent à répondre. Cela apporte une dissonance entre la manière que les coopératives sont perçues et leur mission, qui vise en partie un changement social. Au même moment, le milieu de l’emploi subit une transformation, qui amène une plus grande mobilisation des travailleurs dans l’entreprise. On fait alors plus appel à leur subjectivité. Les entreprises doivent travailler sur leur fonctionnement interne pour s’assurer de l’engagement de ses travailleurs. Du côté des coopératives, les quelques études sur le sujet montrent que les travailleurs sont plus satisfaits de leur travail en raison de la mission sociale de l’entreprise. Ceux-ci seraient donc plus engagés envers leur travail en raison de sa mission qui est tournée vers la communauté plutôt que vers le marché. En interrogeant douze travailleurs de quatre coopératives de la ville de Québec, cette étude tente de voir de quelle manière, et envers quoi, les travailleurs du mouvement coopératif s’engagent. Les résultats de cette étude montrent que les travailleurs du mouvement coopératif sont bel et bien engagés envers la structure coopérative. Ils se sentent plus engagés envers leur travail dans une coopérative en raison de l’attachement envers leurs collègues de travail, de la participation qu’ils ont au processus décisionnel, de l’idée de conseiller les clients plutôt que de tenter de leur vendre un produit et de l’absence d’une grande hiérarchie qui fait que les employés se sentent plus près de leurs superviseurs. En plus de l’organisation interne à l’entreprise, c’est aussi l’appartenance de l’entreprise à la communauté locale qui fait que les travailleurs s’y sentent engagés. / The Cooperative movement was institutionalized along the years which contributed, for some authors, to its trivialization. This model would find himself trapped in a response to concerns on which neither the market nor the State are able to answer. This brings discord between the way people perceive the cooperatives and their mission, which aim, in part, a social change. At the same time, workplaces are undergoing changes, which brings a bigger mobilization of workers into companies. We call on their subjectivity. Organizations have to work on their internal function to make sure of the commitment of their workers. On the cooperatives side, the few studies on this topic show that the workers are more satisfied with their job because of the social agenda of the company. They would be more committed to their work because of its mission, which aims the community, rather than the market. By interrogating twelve workers from four cooperatives of Quebec City, this study wishes to see in which ways, and over what, the workers of the cooperative movement are committed. The results of this study show that the workers of the cooperative movement are indeed committed to the cooperative structure. They feel more committed to their work in a cooperative because of the attachment to colleagues, the participation in the decisionmaking process, the idea of giving advice to customers rather than trying to sell them a product, and the lack of a large hierarchy which makes the employees feel closer to their supervisors. In addition to the internal organization of the company, the belonging of the company to the local community also makes the workers more committed to it.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/30333 |
Date | 11 July 2018 |
Creators | Guénette, Jovan |
Contributors | Mercure, Daniel |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (viii, 152 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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