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Les compagnies occidentales dans l'économie mondiale : origine institutionnelle des organisations du capitalisme industriel

Dupont, David 18 December 2018 (has links)
La généralisation du salariat, une rationalisation accrue des procédés de fabrication et le décollage d’une économie puisant en elle-même les principaux leviers de sa croissance figurent parmi les phénomènes générés par l’industrialisation au 19e siècle. Embrassant des pans toujours plus nombreux de l’activité économique, cette grande transformation qui colora de manière indélébile plusieurs aspects de la vie en société mena au développement d'importantes organisations capitalistes assujetissant un nombre grandissant de ressources matérielles et humaines à leur mode de fonctionnement. Ces organisations connurent une ascension fulgurante au 20e siècle, préparant le chemin à une transformation en profondeur de la société. La pierre d’assise au déploiement de ces organisations capitalistes fut d’abord une institution, la société par actions (compagnie), dont la présente thèse retrace la genèse. L’institutionnalisation des compagnies s’est étendue sur plusieurs siècles. Les coutours de cette institution furent, à travers le temps, façonnés par cette large trame d’échanges culturels et commerciaux liant entre elles plusieurs parties du globe et dans laquelle les compagnies se sont inscrites. À chaque modification significative de l’institution voit-on en effet que l’insertion des compagnies dans cet univers presque mondial joua un rôle clef, qui mérite d'être davantage souligné, ce à quoi vise la présente thèse. Sans que soient pour autant gommés ces jalons essentiels posés par le monde occidental dans cette aventure, la présente thèse fait ainsi une large place à ces points de vue de « l’histoire globale » qui focalisent leur attention sur les relations entre les civilisations sur le temps long. Ces perpectives ajoutent à l’image qui se dégage d’une institution séculaire, s’étant construite en plusieurs étapes, avant de servir de creuset à la fabrication industrielle des marchandises. De cette genèse de l’institution de la compagnie (des cités-États italiennes du Moyen Âge à l’industrialisation), trois moments ont été distingués, structurant en trois parties la thèse qui débute avec l’époque charnière de l’an mil. Partie 1. Après des siècles d’invasions, l’Europe de l’Ouest offre une image morcelée. Ses foyers de peuplement se sont pour la plupart recroquevillés économiquement et politiquement dans des seigneuries. Tandis que tardent à surgir des pouvoirs tutélaires instituant les cadres propices au commerce de longue distance, les quelques marchands qui s’aventurent à travers les territoires se regroupent en caravanes. Ce sont ces pionniers qui, allant à la rencontre de civilisations riches en trésors (matériels et intellectuels), introduisent en Occident des marchandises exotiques, mais aussi les techniques comptables et financières soutenant l’essor commercial subséquent de l’Europe de l’Ouest. L’institution de la compagnie en tire à première vue son origine. Partie 2. La montée des États absolutistes du régime westphalien conduit à l’encastrement des compagnies dans les politiques mercantilistes des monarchies au moment où l’Occident joue un rôle de plus en plus déterminant au sein des réseaux commerciaux de l’économie mondiale. Les compagnies responsables du transit des marchandises se voient alors assujetties aux visées d’intérêt national (politiques économiques, diplomatiques et militaires, notamment) des États absolutistes avec lesquelles l’objectif de rentabilité aura à composer. Partie 3. Au 19e siècle, la Grande-Bretagne, qui fait l’expérience de l’industrialisation, cherche à se délier des charges de la colonisation et adopte des politiques commerciales de facture plus libérale. Pour les économies subalternes, la nouvelle conjoncture commande un repositionnement. L’économie québécoise incarne alors l’archétype de ces transformations. On y cherche alors de nouveaux moteurs économiques tandis que ses liens commerciaux et impériaux avec la Grande-Bretagne se dénouent. Délier les sociétés par actions de leurs obligations en regard des objectifs concrets visant l’intérêt public apparaîssait comme une avenue prometteuse, qui fut d’ailleurs empruntée. Cette nouvelle formule institutionnelle fournit le terreau dans lequel prit forme une configuration sociale inédite, dominée par de grandes organisations et les principes de gestion qui les animent. L’organisation, en tant que forme sociale, devint ainsi le noeud liant entre eux un nombre croissant de choses et d’acteurs. En resituant l’évolution de l’institution de la compagnie dans la trame générale du commerce mondial, en plus de s’intéresser au procès d’engendrement de la société postmoderne, la présente thèse jette aussi un éclairage sur 1) les origines du capitalisme et sur 2) la montée en puissance de l’Occident dans l’économie mondiale. L’institution de la compagnie constitua en effet autant une manifestation de ces changements qu’un des principaux instruments les ayant rendu possible. / The generalization of wage labour, an increased rationalization of manufacturing processes, and the taking-off of an economy that draws from within itself the main propellants of its growth are among the phenomena generated in the 19th century by industrialization. Embracing a growing number of economic activities, this great transformation not only colored indelibly many aspects of life in society, but it also implicated the deployment of important capitalist organizations, which integrated in large numbers material and human resources, subjecting them to their modus operandi. This corporate body, the organization, experienced a meteoric rise in the 20th century, paving the path to a society less structured by the modern state. The building block of the organization was an institution, the company, and it is the genesis of this entity that the present thesis aims to trace. The institutionalization of the organizations of industrial capitalism spanned several centuries. The customs of these institutions were, through time, shaped by the broad framework of cultural and commercial exchanges that linked several parts of the globe and in which the companies were implicated. In each significant shift in the development of the institution, we see that the insertion of companies in this almost global universe played a key role. Without minimizing the importance of the milestones achieved by the Western world in this saga, this thesis attributes a large place to “global history” perspectives, which focus on the relations between civilizations over time. These perspectives add to the image that emerges of a secular institution, built in several stages and then used as a crucible for the industrial manufacture of goods. In this genesis of the institution of the company (from the Italian city-states of the Middle Ages through to industrialization), three key moments were identified, which served to structure this thesis into three parts, beginning with the turning point of the year 1000. Part 1. After centuries of invasions, Western Europe portrays a fragmented image. Its population centers are for the most part economically and politically divided into seigneuries. In the period preceding the emergence of tutelary powers, which established a framework that was conducive to long-distance trade, the few merchants who ventured across the territories formed caravans. It was these pioneers who, while venturing to meet treasure-rich (both material and intellectual) civilizations, introduced not only exotic goods into the West, but also accounting and financial techniques that supported the subsequent commercial development of Western Europe. At first glance, the company’s institution derives its origin from this. Part 2. The rise of the absolutists states of the Westphalian regime led to the intertwining of companies in the mercantilist policies of the monarchies at a time when the West played an increasingly decisive role in the commercial networks of the world economy. This subjected the companies responsible for the transit of goods, as well as their objectives for profitability, to the national interests (economic, diplomatic and military policies, in particular) of the absolutists states. Part 3. In the 19th century, parts of Great Britain were undergoing industrialization, and in seeking to free itself from the burdens of administrating colonies, it adopted more liberal trade policies. For subordinate economies, the new commercial climate forced them to shift their strategies. Quebec’s economy during this period embodied the archetype of this transformation. It was forced to seek new economic engines, as its trade ties with the empire unraveled. The empowerment of corporations, through a disembedding from public policy, appeared to be a promising avenue. This new institutional formula provided the breeding ground for an unprecedented social configuration, dominated by large organizations and the management principles that drive them. The organization, as a social form, would thereafter become the knot that binds together a growing number of entities and actors. By resituating the evolution of the institution of the company in the general framework of world trade, in addition to taking an interest in the generation of postmodern society, this thesis also sheds light on 1) the origins of capitalism and 2) the rise of the West in the world economy. The establishment of the company was as much a manifestation of these changes as one of the main instruments that made them possible.
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Sexualité marchandisée : travail moral et émotionnel dans les politiques d'autonomisation et d'accompagnement en milieu communautaire

Brunet, Marie-Ève 04 June 2018 (has links)
Situé au croisement du politique et du social, le milieu communautaire est le seul à offrir directement des services d’aide aux personnes prostituées. Dans une première partie, ce mémoire met en lumière la genèse de la prostitution comme problème social. Cela permet de cerner les principaux enjeux entourant l’orientation, les idéologies et les politiques ayant influencé le développement des services d’aide. Ce retour sociohistorique révèle les transformations sociales et culturelles ayant affecté plus largement l’intervention sociale. L’accompagnement s’est rapidement disséminé dans le milieu communautaire en tant que nouvelle approche d’intervention. Du refus de la prise en charge au désir de la construction de relations égalitaires et sans jugement, l’accompagnement est omniprésent en intervention en milieu prostitutionnel et amène, avec lui, un nouveau cadre normatif particulier. En reprenant notamment les travaux de Arlie Hochschild (1983) sur le travail émotionnel et de Fabrice Fernandez (2014) sur le travail moral, l’objectif de ce mémoire est de mettre en lumière les mécanismes de gestion émotionnelle et morale mis en oeuvre par les intervenant·e·s travaillant en accompagnement auprès des personnes prostituées. À la suite d’une série d’entretiens individuels et de groupe auprès d’intervenant·e·s, ainsi que d’observation participante, il apparaît que ces mécanismes permettent de conjuguer avec les différentes tensions inhérentes à leur milieu d’emploi. Les résultats se déclinent selon deux expériences du travail d’intervention en accompagnement. D’une part, la recherche d’une « authenticité » qui permet la gestion des tensions entre les injonctions reliées à la vie sociale moderne (responsabilisation, autonomie, sociabilité) et celles impliquées par la philosophie de l’accompagnement. D’autre part, l’expérience d’un sentiment d’impuissance qui donne également lieu à la mise en place de nombreuses stratégies émotionnelles et morales facilitant une cohérence entre les exigences du milieu organisationnel, les rapports avec les personnes prostituées et les tensions au sein même de l’intervenant·e.
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L'autre par ses traces : les personnes endeuillées vis-à-vis des archives numériques de la personne décédée

Blouin, Thomas 12 January 2019 (has links)
La place toujours plus importante prise par les technologies numériques a bien moins amené une dématérialisation de la vie sociale qu’une matérialisation d’une autre nature. Ce qui était autrefois éphémère ou uniquement perceptible par quelques personnes devient aujourd’hui « objectif », s’archivant sur des supports à partir desquels on peut, à tout moment, retrouver intact l’enregistrement d’un instant passé. Par notre utilisation quotidienne des technologies numériques, nous produisons une infinité de données numériques qui sont susceptibles de constituer autant de traces de soi. En liant cette possibilité d’explorer ces traces devenues « objectives » à ce que plusieurs ont qualifié d’intimisation des rites de mort, je me suis questionné sur l’utilisation par les proches d’une personne décédée des données numériques et de leurs supports (cellulaire, ordinateur). Pour ce faire, j’ai mené 16 entrevues avec des personnes qui ont eu à interagir avec les appareils numériques d’un proche défunt. Si pour certains ces données sont ignorées ou vues comme sans intérêt, la plupart trouvent dans celles-ci une possibilité de continuer, voire de modifier, la relation entretenue avec le défunt. D’autres se montrent particulièrement prudents, tentant d’éviter de tomber sur des informations qui réactiveraient un souvenir qui les attristerait ou qui les mènerait à découvrir une réalité insoupçonnée. En évitant de consulter ce qui ne correspond pas à l’image du défunt tel qu’il apparaissait dans la relation qu’on entretenait avec lui et en cultivant à l’inverse le souvenir de ce qui y correspond, l’on tente à la fois de laisser à l’autre ce qui relève de son intimité, tout en utilisant les traces numériques pour donner, au-delà de la mort, une certaine consistance à une version personnalisée et positive du défunt. / The increasing importance of digital technologies in our lives has lead to a new kind of materialisation of social life rather than to its dematerialisation. What was once ephemeral or perceived by few only has now the possibility to become at any moment “objective” through devices, involved in displaying and archiving evidence of fleeting instants. Our daily use of digital technologies produces a myriad of digital data disposed to become traces of the Self. Thinking this possibility of exploring these traces now conceived as “objective” along with what has been qualified as the “intimisation” of death rituals, I was concerned about the use of the deceased’s digital footprint by their relative or friend. In order to do so, I have conducted 16 interviews with people who had to interact with a close deceased’s digital data and devices. If some interviewees ignored or saw no interest in this footprint, most of them found the possibility to extend, perhaps even modify and shape again the relationship with the deceased. Others were peculiarly cautious, trying to avoid finding information that could reactivate memories that might sadden them or lead them to an unexpected reality. People refrain the browsing of what might appear as incoherent with the relationship one has had with the deceased; therefore they cultivate the image of the deceased that is in line with their memories. They balance between trying to leave to the deceased what might be part of its intimacy and using these data and devices to give, beyond death, shape and consistency to a personal and positive image of the deceased.
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La postmodernité comme expérience de la fragmentation : genèse et développement de la transition sociétale à partir d'une lecture des formes esthétiques

Boulé, Éric 04 October 2018 (has links)
Du point de vue de la théorie de la société, la sortie de la modernité peut se comprendre comme l’abandon d’un idéal d’unité de la société aussi bien que de cohérence de l’expérience subjective de la vie sociale, un idéal qui fut régi et aiguillé par le principe de la raison universelle. En ce sens, et pour dire les choses de manière imagée, on dira que cette sortie de la modernité est un passage progressif de la verticalité vers l’horizontalité; il n’y a plus alors de principe régulateur et transcendant éclairant l’humanité, la tirant vers lui, le point focal ayant disparu. Le sujet postmoderne évolue dorénavant en prenant contact a posteriori avec ce qui se trouve devant lui, hic et nunc, dans l’instant même de sa constitution et à partir du divers environnant. Cette transformation du rapport à la totalité, typique d’une crise, s’imprime et s’inscrit à l’intérieur de toutes les dimensions de la pratique sociale. La dimension esthétique et expressive de la pratique humaine porte donc elle aussi, forcément, l’empreinte de cette érosion progressive du mode d’être de la modernité et elle s’y présente comme effort de mettre fin au régime de la représentation. Sur le plan de l’opération esthétique, cet effort est sans doute l’une des caractéristiques fondamentales de la sortie de la modernité. La mutation postmoderne du mode d’être propre au monde moderne se traduit objectivement par des volontés expressives qui s’actualisent et se manifestent à l’intérieur des oeuvres qui s’en font l’écho, comme autant d’efforts de rompre avec la représentation. Il est ainsi possible, et c’est ce que je tenterai de montrer dans cette thèse, de lire les différents moments dialectiques de la transition sociétale postmoderne à partir d’une typologie sélective de propositions formelles d’unité expressive qui visent à remplacer, dans les provocations artistiques adressées à la sensibilité, la fonction unificatrice du référent extérieur, qu’il ait été subjectif ou objectif. Ce sont donc des oeuvres (dont je soutiens qu’elles sont archétypales) qui seront examinées ici, des oeuvres issues des domaines de l’architecture, de la peinture, de la musique et du cinéma, des oeuvres qui serviront à mon effort d’illustrer la nouvelle volonté expressive associée selon moi à la mutation générale de la culture dont est porteuse la postmodernité. L’examen de ces oeuvres montrera également qu’un processus de fragmentation est à l’oeuvre au coeur du déploiement de la postmodernité; que cette fragmentation « processuelle » devient aussi pour le sujet, dans sa constatation et dans sa ressaisie, une invitation à la libre composition de mondes possibles. / From the point of view of the theory of the society, the exit from the modernity can be understood as the withdrawal of an unity ideal of the society as well as a consistency one of the subjective experience of the social life, an ideal that has been governed and directed by the principle of the universal reason. In that sense, and for saying it in an imaging way, we will say that this exit from the modernity is a progressive passage from verticality toward horizontality; there is no more regulating and transcendent principle enlightening humanity, pulling it up to its heights, the focal point has been gone. The postmodern subject is from now on evolving by taking contact a posteriori with what is standing in front of him, hic et nunc, in that same moment of its constitution and from the surrounding diversity. This transformation of the relation to the totality, as typical as a crisis, imprints and inscribes itself within all the dimensions of the social practice. The aesthetic and expressive dimension of the human practice then also holds, necessarily, the mark of that progressive erosion of the being mode of the modernity and appears as an effort to end the representation regime. On the aesthetic operation plan, this effort is without a doubt one of the fundamental characteristics of the exit of the modernity. The postmodern mutation of the being mode related to the modern world is objectively translated by expressive wills that are actualizing and showing themselves in artworks which are their echoes, as much as efforts to end with the representation. It is then possible, and that is what I will try to show in this thesis, to read these different dialectical moments of the postmodern societal transition, from a selective typology of formal propositions of expressive unity which aim to replace, within these provocations addressed to the sensibility, the unifying function of the exterior referent, although it was subjective or objective. So these are artworks (that I assert that they are archetypal) that are going to be examined here, artworks that are coming from the architecture, painting, music and cinema domains, artworks that will serve at my effort to illustrate the new expressive will linked to, according to me, the general mutation of the culture held by the postmodernity. The examination of these artworks will also show that a fragmentation process is working at the heart of the deployment of the postmodernity; that this « processive » fragmentation becomes also for the subject, in its constatation and in its re-catching, an invitation to free composition of possible worlds.
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Connaissance et société chez Norbert Elias : contribution à une théorie dialectique de la société

Desbiens, Patrick 05 December 2018 (has links)
Figure encore largement incomprise, Norbert Elias est d’abord connu pour sa théorie sur le processus de civilisation. Or, il a consacré tout autant ses efforts dans l’élaboration d’une théorie de la connaissance sociologique qu’à l’observation empirique de la réalité sociale. Réfléchir sur l’essor et la possibilité des sciences de la nature ainsi que des sciences sociales et humaines lui permet de poser les jalons d’une véritable sociologie scientifique qui servirait à orienter l’activité des individus vivant en société vers les lieux utopiques de la vie harmonieuse. Ses observations empiriques sur la société de cour et sur la dynamique de l’Occident ont servi à mettre à l’épreuve sa théorie de la société des individus, dans laquelle la société est comprise comme un processus configurationnel envisagé sur le très long terme. Cette théorie institue les principes fondamentaux de la « société ce processus », principes qui serviront de guide à ses réflexions sur la possibilité de la connaissance sociologique scientifique. Comme toute connaissance qui se veut scientifique se construit à partir des caractéristiques de son objet, je réponds en premier lieu dans ce mémoire à la question « qu’est-ce que la société selon Norbert Elias? ». Dans un deuxième temps, à partir de sa définition de la société, j’examine pourquoi il se sent autorisé à affirmer avec conviction que sa sociologie peut se qualifier de scientifique. Autrement dit, j’expose ce qui rend possible selon l’auteur la capacité à observer les processus sociaux « du dehors » de la société. Parce que là est le nœud du problème : c’est toujours de l’extérieur de la société qu’il est possible de l’observer scientifiquement. En analysant ces deux aspects, je réponds ultimement à la question « qu’est-ce que la connaissance sociologique selon Norbert Elias? ».
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Le blues de l'artiste-businessman : les musiciens québécois face à la nouvelle économie numérique

Bonneau, Martin 05 June 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2017-2018 / Les nouveaux outils numériques ont bouleversé l’industrie de la musique depuis une quinzaine d’années, entraînant des difficultés économiques et remettant en question plusieurs de ses fondements. On a notamment avancé que la « révolution » numérique allait entraîner une désintermédiation et renverser les rapports de pouvoir à l’avantage des artistes. Nous avons voulu dépasser les thèses utopiques et dystopiques concernant le numérique pour analyser ses conséquences sur les conditions de travail des musiciens québécois et leurs relations avec les intermédiaires. Nous avons mené quatorze entretiens semi-dirigés avec des musiciens québécois portant sur leurs conditions, les outils numériques, leurs liens de coopération et leur expérience de l’autoproduction. Notre enquête a finalement surtout fait ressortir les limites du numérique et de l’indépendance. Ces outils facilitent le démarrage d’un projet et permettent de contourner les structures traditionnelles de l’industrie, mais ne sont pas en mesure de les dépasser. La transition numérique fait que les artistes doivent acquitter davantage de tâches, mais ne s’est pas accompagnée d’un modèle économique compensant la baisse de leurs revenus. L’indépendance est plus accessible, mais les nouveaux outils n’ont pas donné plus de pouvoir ou de liberté aux musiciens. Dans plusieurs cas, elle est même une condition imposée aux artistes, surtout en début de carrière, alors que les maisons de disques ont réduit leur investissement et leur ont transféré certaines tâches. Si la débrouillardise peut permettre de développer sa carrière un certain temps, elle égale rarement l’expertise et les moyens des intermédiaires sans qui il demeure pratiquement impossible de percer le marché mainstream. L’indépendance apparaît ainsi plutôt comme l’antichambre d’une carrière plus professionnelle, stable et rentable. Le régime numérique a néanmoins durablement transformé le monde de la musique, alors que la division du travail, les conventions et les stratégies de gestion de l’incertitude ont sensiblement évolué.
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Language profile of Iranian immigrants in Montréal compared to Toronto

Shafiefar, Simin 19 December 2018 (has links)
Comme le nombre d'immigrants Iraniens a augmenté au Canada au cours des dernières décennies, les nouvelles recherches sont nécessaires sur cette population. Étant donné que la transmission des langues immigrantes est une composante du processus d'établissement des immigrants et que les immigrants iraniens ont rarement fait l'objet d'études canadiennes, le but de cette recherche est d'étudier le profil linguistique des immigrants Iraniens à Montréal par rapport à Toronto. En utilisant les données du questionnaire long du recensement canadien de 2001, 2006 et 2011, nous avons étudié l'influence des facteurs sociodémographiques, familiaux et migratoires sur la langue que les immigrants Iraniens parlent le plus souvent à la maison à Montréal et à Toronto. Pour ce faire, nous avons procédé à différentes analyses descriptives pour déterminer si les immigrants Iraniens sont plus susceptibles de parler en langue non officielle (langue ancestrale) à la maison ou en langues officielles. Dans le but d'approfondir le profil linguistique des immigrants Iraniens à la maison, j'étends mes recherches en effectuant des régressions logistiques. Les résultats montrent que les immigrantes iraniennes par rapport à leurs homologues masculins, immigrants légalement mariés, les iraniens qui ont immigré au Canada à l'âge de 15 ans et plus ainsi que les immigrants iraniens arrivés au Canada après 1980 parlaient dans une langue non officielle à la maison plus que les langues officielles à Montréal ainsi qu’à Toronto. / As the number of Iranian immigrants has increased in Canada in recent decades, more research is necessary on this population. Given that immigrant-language transmission is one component of immigrant settlement process and also, Iranian immigrants have rarely been the subject of Canadian studies, thus, the purpose of this research is to study the home language profile of Iranian immigrants in Montreal compared to Toronto. Using the data of long form census questionnaire 2001, 2006 and 2011, we have studied the influence of socio-demographic, familial and migratory factors on language Iranian immigrants spoke most often at home in Montreal and Toronto. In doing so, we have carried out various descriptive analyzes to discover if Iranian immigrants are more likely to speak in nonofficial language (heritage language) at home or in official languages. For the purpose of further investigation of home language profile of Iranian immigrants I expand my research by running logistic regressions. The results show that Iranian female immigrants compared to their male counterparts, legally married immigrants, those Iranians who have immigrated to Canada at the age of 15 years old and over as well as Iranian immigrants who have arrived in Canada after 1980 spoke in non-official language at home more than official languages in both Montreal and Toronto.
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On s'adapte! : une étude sur les stratégies utilisées pour faire face à l'insécurité alimentaire / Étude sur les stratégies utilisées pour faire face à l'insécurité alimentaire

Cantin, Étienne 05 June 2018 (has links)
L’insécurité alimentaire est un défi quotidien auquel doivent faire face environ 1,1 million de ménages canadiens (Statistique Canada, 2012). Les individus composant ces ménages doivent avoir recours à une diversité de stratégies visant à diminuer les dépenses ou à accroître les revenus disponibles. Ce mémoire vise à comprendre les éléments qui influencent le recours à ces stratégies en dégageant leur structure symbolique. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de seize personnes ayant recours à l’aide alimentaire. Lors de ces entrevues, les participants étaient invités à décrire et à commenter les stratégies qu’ils utilisent. Ce faisant, il a été possible de répertorier les stratégies utilisées ainsi que de dégager les représentations qui y sont associées. L’analyse du corpus d’entrevues a révélé que les stratégies d’adaptation utilisées pour faire face à l’insécurité alimentaire sont orientées en fonction d’impératifs issus de l’environnement économique et normatif dans lequel les participants évoluent. Par conséquent, les personnes en situation d’insécurité alimentaire doivent se conformer à des règles sur lesquelles elles ont peu de contrôle. Toutefois, la manière dont les participants interprètent ces règles influence la logique du recours aux stratégies d’adaptation. Les différentes logiques d’action sont décrites dans quatre idéaltypes alliant à la fois les motivations poussant les personnes en situation d’insécurité alimentaire à recourir aux stratégies d’adaptation et la manière dont elles se les représentent.
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Les relations entre travail et éducation au Québec : le cas de la réforme scolaire primaire et secondaire de 2001

Nadeau, Charles January 2018 (has links)
Ce mémoire a pour objet d’étude la reconfiguration de la relation entre travail et formation. Il cherche à mettre en lumière le processus par lequel les compétences transversales sont entrées dans le système scolaire primaire et secondaire québécois au tournant des années 2000. Dans une analyse combinant une approche par homologie inspirée des travaux de Lucy Tanguy, et une étude des représentations sociales basées sur le modèle développé par Pascal Moliner, ce mémoire a pour objectif de comprendre la modification du rapport entre travail et formation s’étant opéré par l’introduction des compétences transversales. Il vise à démontrer l’influence exercée par les nouveaux systèmes productifs et les pratiques de flexibilisation du travail sur le développement d’une nouvelle conception de l’éducation primaire et secondaire. Une conception ayant pour vocation de «sécuriser» les parcours professionnels des futurs travailleurs en leur inculquant des compétences visant l’adaptabilité et l’«employabilité». Par contre, cette sécurisation ne serait pas exclusivement motivée par les modifications opérées sur le marché du travail, mais aussi par le développement d’une conception du monde contemporain fondé sur l’incertitude. / The purpose of this thesis is to study the reconfiguration of the relationship between work and training. It seeks to highlight the process by which cross-curricular competencies entered Quebec's primary and secondary school system in the early 2000s. In an analysis combining a homology approach inspired by Lucy Tanguy's work and a study of social representations based on the model developed by Pascal Moliner, the aim of this thesis is to understand the change in the relation between work and training, which has been achieved by the introduction of transversal skills. It aims to demonstrate the influence of new productive systems and work flexibility practices on the development of a new conception of primary and secondary education. A conception designed to "secure" the career paths of future workers by instilling competences aimed at adaptability and "employability". On the other hand, this "security" would not be exclusively motivated by changes in the labor market, but by the development of a contemporary worldview based on uncertainty.
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La Gaspésie dans tous ses États : grandeurs et misères du développement régional au Québec

Rioux, Matthias January 2018 (has links)
Cette thèse réalise une étude sociohistorique sur une région ressource particulièrement ciblée : la Gaspésie. L’objectif est, dans un premier temps, de mettre en lumière les connaissances sur les difficultés économiques qui ont sévi depuis la Crise des années 1930 à aujourd’hui. Le deuxième objectif est de porter un regard critique sur les retombées économiques et sociales des politiques gouvernementales appliquées à la région depuis la Révolution tranquille. En retraçant les étapes ayant marqué significativement le développement de la péninsule au cours du 20e siècle, cette recherche veut montrer l’importance du lien de causalité existant entre une région reconnue historiquement pour son retard économique et les interventions de l’État. Ainsi, le coeur de la thèse met en évidence les difficultés liées au caractère rural d’une communauté qui vit en marge d’un système de production fondé sur le libre marché et la croissance économique illimitée. Pour se protéger des affres du système, la communauté fuit même les régulations étatiques appliquées sans égard à la redistribution vers les plus pauvres. L’étude des réseaux d’acteurs sociaux, les échanges structurés entre l’État et la région et la réciprocité des influences intellectuelles exercées entre les spécialistes et les praticiens du développement ont contribué à matérialiser l’élan propice à la saisie d’une vision commune d’un développement endogène. La thèse identifie et explore les idéologies à l’origine des divers modèles de développement (chapitres VI et VII), les actions menées par l’État en régions rurales et elle nomme les acteurs locaux et nationaux à l’origine d’une pensée alternative (modèle bottom-up), au modèle classique, top-down. Certaines caractéristiques du modèle envisagé pour la Gaspésie laissent croire que l’avenir d’une région rurale, déprimée économiquement, ne peut réussir son développement en persistant sur la voie néolibérale et sur la notion de prospérité basée sur la croissance des échanges. Nous soutenons dans cette thèse que l’ordre des priorités doit changer. La réorganisation du développement des régions ressources fait appel à d’autres doctrines et à d’autres méthodes. Elle se base principalement sur l’institutionnalisation de la coopération entre les acteurs et s’effectue sous la bannière de l’entraide économique et de la solidarité sociale. Au chapitre VIII, nous montrons l’aptitude d’une région à diagnostiquer son malaise, à regrouper ses énergies et à définir un modèle de développement qui lui convient. Ledit modèle concilie économie marchande et économie sociale, participation étatique et participation citoyenne, démocratie libérale et sociale démocratie. Il est soutenu dans la thèse que l’alliance entre l’entrepreneuriat responsable (relations interentreprises) et l’innovation sociale sont les constituants choisis par les acteurs gaspésiens pour relancer économiquement et socialement leur région. On évoque, en conclusion, une réalité qui s'impose au-delà des théories et des modèles : la Gaspésie fut exclue du développement pendant près d’un siècle. Conséquemment, la région n’a pas connu de croissance élevée sur une période plus ou moins longue. On expose que la péninsule, éloignée des innovations technologiques et du machinisme industriel de l’après-guerre, est demeurée à l’écart d’un régime d’accumulation de la richesse sans précédent dans l’histoire du capitalisme. En même temps que la Gaspésie demeure marginalisée, des liens économiques se sont créés entre les pays développés et ont accéléré la production industrielle et la consommation de masse, d’où vont naître les cercles vertueux de l’économie, incarnés dans les Trente Glorieuses (1945-1975). Il s’agit là d’une période faste au cours de laquelle la Gaspésie est sortie perdante. Les retombées du régime fordien de la croissance, caractérisé par le partage des gains de la productivité entre les salariés et les employeurs, ont également échappé aux acteurs économiques de la péninsule. Nous verrons que l’État, régulateur de l’économie, n’a su s’imposer comme arbitre du bien commun. Les politiques publiques conçues et mises en oeuvre n’ont pu endiguer le déclin de la région... / This thesis presents a sociohistorical study of a particularly targeted resource region: the Gaspé Peninsula. The first objective is to shed light on the economic difficulties which have prevailed in this region from the crisis of the 30’s until today. The second objective is to take a critical look at the social and economic impact of the government policies which were applied to this region since The Quiet Revolution. By tracing back the peninsula’s significant development stages during the twentieth century, this research intends to show the important causal connection between a region historically known for its economic backwardness and the government interventions. The core of the thesis illustrates the difficulties linked to the rural nature of a community living in the fringes of a production system based on the free market and unlimited growth. To protect itself from the system’s inequities, the community even avoids governmental regulations which are applied irrespective of a redistribution to the poor. The analysis of social stakeholders, the structured trade between the government and the region, and the reciprocity of intellectual influences exerted between development practitioners and specialists have contributed to materialize a momentum which would facilitate a common vision of an endogenous development. The thesis identifies and examines the ideologies from which various development models originate (chapters VI and VII), actions taken in rural areas by the government, and identifies the local and national stakeholders supporting alternatives (bottom-up models) to the classic top-down model. Some characteristics of the model being considered tend to conclude that an economically challenged rural area like the Gaspé Peninsula cannot achieve its development by persisting in the neoliberal path and in a notion of prosperity based on trade growth. In this thesis, we are submitting that the order of priorities must change. Reorganizing the development of resource regions requires different methods and doctrines. It is mostly based on institutionalizing cooperation between stakeholders and is achieved under the banner of economic mutual aid and social solidarity. In chapter VIII, we show a region’s capacity to diagnose its problematic situation, to regroup its strengths and define a suitable development model. This model conciliates social and commercial economy, government and citizen participation, liberal and social democracies. The thesis states that the alliance between responsible entrepreneurship (relations between corporations) and social innovation are the components chosen par Gaspesian stakeholders to revitalise their region, economically and socially. We conclude by stating a reality that rises above theories and models: the Gaspé Peninsula was excluded from any development for almost a century. The region did not experience significant growth for quite some time. We outline that the peninsula, being geographically distant from post-war technological innovations and industrial machinery, was kept out of a wealth accumulation regime never seen in the history of capitalism. While the Gaspé Peninsula was kept aside, developed countries were creating economic links which accelerated industrial production and mass consumerism, consequently creating economics virtuous circles, depicted by Les Trente Glorieuses ("The Glorious Thirty", 1945-1975), a prosperous period from which the Gaspé Peninsula did not benefit. The benefits of the Fordist regime, where growth and productivity gain are shared between workers and employers, have also eluded the peninsula’s economic stakeholders. We will see that the government, as economic regulator, was not able to assert itself as arbitrator of the common good. Public policies have failed to contain the region’s decline...

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