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L’hyperhydratation au sodium réduit la diurèse et améliore la rétention de liquide comparativement à l’hyperhydratation au glycérol et à l’eau. / Sodium-induced hyperhydration decreases urine output and improves fluid balance compared with glycerol- and water-induced hyperhydration

Malgré le fait que la déshydratation ne semble pas avoir d’effets sur la performance d’endurance d’une durée d’environ 2h ou les pertes de poids corporelle sont ≤ à 4%, il est possible que les altérations physiologiques qu’accompagne la diminution d’eau corporelle altèrent la performance sportive de très longue durée. Pour retarder le processus de déshydratation, certains athlètes utilisent une technique appelée hyperhydratation, qui consiste à consommer une quantité anormalement grande de liquide avant d’entreprendre un exercice. Malheureusement, l’utilisation du glycérol, considéré comme étant l’agent hyperhydratant par excellence, est interdit par l’Agence Mondiale Anti-dopage depuis 2010. Vu son effet sur les osmorécepteurs, le sodium pourrait remplacer le glycérol comme agent hyperhydratant. Or, cette étude compare l’hyperhydratation induite par le sodium (SIH), le glycérol (GIH) et l’eau (WIH) sur l’équilibre hydrique.
À l’aide d’un devis chassé-croisé randomisé et contre-balancé à double aveugle, 17 hommes (21 ± 3 ans, 64 ± 6 kg masse maigre (MM)) ont complété trois protocoles d’hyperhydratation de 3h. Pendant la première heure, ils ont consommé 30 mL/kg MM d’eau avec 1) un édulcorant (WIH); 2) un édulcorant + 7.45g/L de sel de table (SIH) ou; 3) un édulcorant + 1.4g de glycérol/kg MM (GIH). Le poids corporel (PC), la production d’urine, la rétention de liquide, l’hémoglobine, l’hématocrite, les changements de volume plasmatique et les sensations perceptuelles furent mesurées tout au long des expérimentations.
En moyenne, les participants ont ingéré 1951 ± 168 mL (24.5 ± 2.1 mL/kg PC) de solution expérimentale avec 90.0 ± 7.8 g de glycérol (1.1 ± 0.1 g/kg PC) (condition GIH), 14.5 ± 1.3 g de sel de table (7.45 g/L) (condition SIH) ou aucun soluté (condition WIH). Après 3h, l’hémoglobine, l’hématocrite (SIH: 43.1 ± 2.8%; GIH: 44.9 ± 2.4%; WIH: 46.0 ± 2.4%) et la production d’urine (SIH: 784 ± 310 mL; GIH: 1212 ± 323 mL; WIH: 1829 ± 271 mL) étaient significativement (p<0.05) moins élevées pour SIH que GIH et WIH. Le PC (SIH: 0.9 ± 0.3 kg; GIH: 0.6 ± 0.4 kg; WIH: -0.08 ± 0.3 kg), la rétention de liquide (SIH: 1144 ± 294 mL; GIH: 795 ± 337 mL; WIH: 90 ± 268 mL) et l’augmentation du volume plasmatique (SIH: 11.9 ± 12.0%;GIH: 4.0 ± 6.0%; WIH: -0.7 ± 10.0%) étaient significativement (p<0.05) plus élevés avec SIH que GIH ou WIH. La fréquence cardiaque et l’inconfort abdominal étaient similaires entre les conditions. Pour conclure, nos résultats indiquent que SIH est supérieur à GIH et donc que le sodium pourrait remplacer le glycérol étant qu’agent hyperhydratant par excellence.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5839
Date January 2014
CreatorsSavoie, Félix-Antoine
ContributorsGoulet, Eric
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Félix-Antoine Savoie

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