Dans cet écrit, nous étudions le développement moral des enfants sourds du point de vu interculturelle. Nous nous intéressons au fonctionnement du développement cognitif dans le cas d’une privation auditive : la cognition comme outil de représentation chez l’enfant déficient auditif, et le développement comme le résultat de la communication avec l’environnement. Quels ajustements psychologiques et cognitifs se mettent en cas de surdité ? Notre problématique porte sur l’intérêt du lien entre l’interaction sociale et développement moral chez l’enfant sourd. Comment les enfants sourds construisent des interactions linguistiques sans la fonction auditive ? Pourquoi les enfants sourds n’arrivent pas facilement à avoir accès au jugement moral ? Existe-t-il un lien entre la privation de langue et le retard au niveau du jugement moral ? Est ce que le jugement moral est en relation avec la culture. Nous constatons que les enfants sourds ont des difficultés à accéder au jugement moral. Nous estimons que ce dernière chez les enfants sourds, est comme chez les entendants, dépendant essentiellement de l’interaction sociale. Un grand nombre de personnes handicapées se présente dans le monde de façon visible, c’était après beaucoup de changements démographiques dans la vie et la prévalence des facteurs de santé qui touchent les femmes enceintes avant et pendant l’accouchement et les causes du handicap qui est apparu ici. Nous remarquons alors l’ouvertement d’un grand intérêt dans les catégories des personnes handicapées à tous les niveaux. En effet, il y a dans le monde entier environ 650 millions de personnes handicapées, soit 10 % de la population mondiale. A peu près les deux tiers vivent dans les pays en développement. Dans certains pays en développement, près de 20 % de la population souffrent d'un handicap. Dans cet écrit, nous nous intéressons au handicap auditif. Et nous étudions la démarche du développement moral chez l’enfant sourd du point de vue interculturelle. L’enfant sourd est un enfant qui n’entend pas et ne peut donc pas s’approprier la langue parlée autour de lui, cela ne signifie pas que cet enfant soit sans pensée, sans intelligence ni sans langage. Bien au contraire, cet enfant va avoir une démarche originale : là où l’enfant ordinaire répète ce qu’il entend, l’enfant sourd lui doit inventer. Car pour communiquer, il est obligé d’inventer un langage recourant à des gestes et à des mimiques, afin de se faire comprendre. L’enfant sourd est donc un enfant normal dans ses potentialités intellectuelles et linguistiques. C’est un enfant qui a sa propre façon d’exister d’une façon cohérente et une intelligence adaptative. Sur le plan épistémologique, notre étude se situe entre la psychologie différentielle, la psychologie du développement, la psychologie physiologique, la psychologie cognitive et la psychologie culturelle. Nous abordons principalement les processus du jugement moral dans les structures déficitaires, autour de la question de la communication dans deux sociétés déférentes. L’approche différentielle des structures déficitaires étudie la situation du handicap comme un système organisé adapté et intégré, qui a sa dynamique et ses flexibilités spécifiques. Les variations individuelles relevées chez les sujets déficitaires sont sources de connaissances sur le handicap lui même, mais aussi sur les lois du développement chez les sujets ordinaires. Si bien que l’étude des situations de déficit nous renseignent beaucoup sur les processus psychologiques ordinaires. L’approche physiologique étudie la fonction de l’ouïe. Comment les données auditives de l’environnement sont transformées de l’oreille au cerveau ? Comment le cerveau traite ces données ? L’approche développementale postule, généralement, une certaine continuité entre le développement normal et le développement perturbé. L’approche cognitive des déficits consiste à étudier comment les enfants sourds développent un jugement moral ?... / In this research, we study the moral development of deaf children in the view intercultural. We are interested of the cognitive operation in the case of auditory deprivation: the cognition as a resource of representation and the development as the result of communication with the environment. Our problematic concerns the interest of the relationship between the social interaction and the moral development in the deaf child. How to develop a deaf child the language interactions without auditory function? Why the deaf child is unable to have easily the access of the moral judgment? Is there a relationship between deprivation language and the delay in the moral judgment? Is the moral judgment is related to the culture. This thesis focuses on the study, if deaf child have difficulty of accessing to the moral judgment. We expect that the moral judgment in the deaf children occur in the same steps that occur in the entendant child, and depend substantially on social interaction.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LYO20032 |
Date | 06 May 2011 |
Creators | Hatem, Abir |
Contributors | Lyon 2, Portalier, Serge |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0022 seconds