L'activité physique et sportive est marquée par des inégalités de performance entre les sexes. L'objectif de ce travail doctoral est de comprendre, dans une perspective socio-psychologique, l'impact des stéréotypes sexués sur la performance, en explorant deux voies d'influence : celle exercée par l'intermédiaire de l'enseignant d'EPS, et celle exercée par l'internalisation des stéréotypes dans le soi ainsi que par leur simple évocation en contexte évaluatif. Cette thèse montre que les attentes de l'enseignant d'EPS, bien qu'elles aient été biaisées en faveur des garçons, n'ont pas mené à des inégalités de performance entre filles et garçons, par l'intermédiaire de prophéties auto-réalisatrices ou de biais perceptif (e.g., Jussim, Eccles & Madon, 1996). Cependant, le stéréotype relatif à la supériorité des garçons en sport peut influencer la performance des filles qui y adhèrent, cette relation s'expliquant par une faible perception de compétence. D'autre part, ce stéréotype peut également affecter la performance des filles quand il est évoqué lors de la réalisation d'une tâche motrice (Steele, 1997). A cette influence négative des stéréotypes s'ajoute une influence positive que ceux-ci exercent sur les individus non concernés par le stéréotype, en améliorant leur confiance en soi et leur engagement dans la tâche. En conclusion, ce travail doctoral corrobore l'idée selon laquelle les inégalités de réussite entre les sexes ne sont pas seulement dues à des différences de capacités naturelles entre les sexes, mais peuvent s'expliquer par les croyances culturelles relatives aux différences sexuées dans les activités physiques et sportives.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00093876 |
Date | 11 September 2006 |
Creators | Chalabaev, Aïna |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0018 seconds