La thèse présentée s'inscrit dans une période de crise économique, qui affecte tout particulièrement les institutions européennes. A l'aide de données récentes, nous tentons de cerner des continuités ou ruptures dans la perception que les citoyens ont de l'intégration européenne. Nous utilisons de nouvelles sources pour effectuer nos travaux et travaillons sur la variable dépendante afin de cibler un aspect précis du soutien à l'intégration dans chaque chapitre. Sur le plan théorique, nos travaux confirment que quelle que soit la variable dépendante choisie et la méthode utilisée, il existe une masse d'individus favorables à l'Union européenne, et les autres, qui semblent plutôt indécis. Ce clivage entre deux populations s'explique très largement par les déterminants socioéconomiques. Les individus les plu: aisés et les plus qualifiés se montrent nettement plus favorables à l'intégration européenne dans chacune des dimensions étudiées. En dehors de ce résultat bien connu de la littérature, de nombreuses limites aux explications fondées sur des variables économiques sont mises en lumière dans cette thèse. Dans le premier chapitre nous montrons que, pour distinguer les individus hostiles à l'intégration des individus indécis, il est indispensable de prendre en compte l'offre politique nationale. Le deuxième chapitre met en évidence le fait que les variables économiques n'expliquent que faiblement le soutien "affectif" c'est-à-dire le soutien diffus et stable dans le temps dont l'Union européenne a besoin pour exister et avancer. Enfin, dans le dernier chapitre, nous constatons que les variables économiques expliquent mal la dimension territorial des préférences politiques. / The present dissertation uses recent data to identify continuities and ruptures in the perception of the European Union held by European citizens. We especially question the extent to which economic drivers shape public support for the European Union. New data sources are used to carry out the empirical analysis in our study. The dependant variables in each chapters are designed to identify precise aspects o public support. From a theoretical perspective, our findings confirm that regardless of the dependent variable and the method used, a sizeable majority of EU citizens are supportive of the EU, while the other half of the European population appears as uncertain. This broa cleavage is explained to a large extend by socioeconomic determinants. Highly skilled respondents with high incomes display more proEU attitudes in each of the dimensions of public support considered in the empirical analysis. Alongside this result, which is already wellknown in the literature, the present dissertation emphasizes several limitations to the explanatory power of economic variables. ln the first chapter, we show that, to distinguish between individuals hostile to the idea of European integration and those who are only uncertain (or ambivalent), the domestic political offer should be taken into account. Chapter two highlights the fact that economic variables do not explain affective support i.e. diffuse support, stable over time which is crucial to the legitimacy of European institutions and to ensure the continuity of the EU. Finally, in the last chapter, it appears that the theoretical frameworks applied to former member states cannot be applied to new member states.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01E029 |
Date | 19 May 2016 |
Creators | Jacquier, Kristel |
Contributors | Paris 1, Amable, Bruno |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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