Les villes Africaines connaissent de multiples transformations liées à la recherche d’un développement économique, à l’intégration mondiale des préoccupations environnementales, à la recherche d’une unité nationale et d’une cohésion sociale. Toutes ces dynamiques attirent de plus en plus les populations des campagnes vers la ville et favorisent ainsi une urbanisation rapide. L’une des conséquences est l’étalement urbain qui s’accompagne de la bidonvilisation c'est-à-dire de la juxtaposition de quartiers précaires. Au Cameroun, les documents de planification urbaine ne sont pour la plupart établis qu’après appropriation de l’espace par les populations. Cela questionne principalement la capacité des acteurs institutionnels en charge de la gestion de ces villes à développer des stratégies d’anticipation dans les allocations foncières. Pourtant, ces villes dont les plus importantes sont Yaoundé et Douala, ont pour principaux enjeux : la consolidation d’une planification retardataire et la transcription des préceptes du développement durable au sein de leurs aménagements. Cependant, il subsiste dans cette mouvance une rupture idéologique entre les visions stratégiques d’aménagement urbain portées par les pouvoirs publics (l’Etat) et les pratiques urbaines locales issues des populations (citadins) dont les attentes sont autres. Les formes d’appropriations traditionnelles différentes de ces dernières créent une impression de ruralité urbaine rejetée pour les pouvoir publics qui ne désirent pour toute urbanité que celle portée par la communauté mondiale, influencée par les préceptes du développement durable. Cette rupture selon notre analyse est celle qui donne aux villes camerounaises une segmentation morphologique. Aussi, l’influence occidentale n’est maintenue qu’aux travers des aides financières et parfois techniques, c'est-à-dire que la motivation première des Etats Africains, en situation de précarité financière depuis la crise des années 80, par rapport à leur inscription aux préoccupations environnementales mondiales repose sur la notion d’aide au développement : sur la croyance africaine à l’Occidentsauveur. Il est donc question de savoir quelle durabilité est à l’œuvre au Cameroun : quels acteurs pour quelle ville durable ? / African cities are currently at the heart of many transformations as a result of political dynamics, the search for economic development, the global integration of environmental concerns, the quest for national unity and social cohesion. All these dynamics attract more people from the countryside to the city and thus promote rapid urbanization. This results to urban sprawl and shantytowns which are the juxtaposition of precarious neighborhoods. This mainly questions the capacity of the institutional actors in charge to develop strategies of anticipation in land allocations. The biggest cities (Yaoundé and Douala) of the countryoscillate between the consolidation of an outdated urban planning and the transcription of the sustainable development precepts. However, there remains in this movement an ideological break between the strategic visions of urban development carried by the public authorities (the State) and local urban practices from (urban) populations whose expectations are different. Different forms of traditional appropriation of the latter create an impression of urban rurality shocking the public authorities who desire the world community largely influenced by the precepts of sustainable development. This break according to our analysis, gives to theCameroonian cities, although influenced by the precepts of sustainable development, a morphological segmentation. Also, Western influence is maintained only through financial and sometimes technical aid, meaning that the primary motivation of African states, in a situation of financial precariousness since the crisis of 80s, compared their inclusion in globalenvironmental concerns based on the notion of aid: the African belief in the West-savior. It is therefore important to know the type of sustainability in Cameroon: Which actors for which sustainable city ?
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018LYSE2107 |
Date | 29 June 2018 |
Creators | Tandzi Limofack, Carine |
Contributors | Lyon, Faburel, Guillaume, Berdier, Chantal |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0019 seconds