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Les sympathies dans l’œuvre de David Hume

La sympathie comme principe par lequel une idée se convertit en impression n’est pas la seule espèce de sympathie employée par David Hume dans ses ouvrages. Le terme «sympathie» possédait des sens variés dans le langage courant au XVIIIème siècle, et il arrive que le philosophe écossais se serve du terme «sympathie» dans l’un ou l’autre de ces sens. C’est ainsi que, outre son concept philosophique, Hume se sert du terme «sympathie» suivant cinq autres sens. L’identification des différentes sortes de sympathie présentes dans les ouvrages de Hume a permis de mieux comprendre ce qu’il en était de la nature de son concept philosophique de sympathie. Ainsi, on a pu comprendre quels rapports la sympathie entretenait avec un autre principe de production d’affections mentionné à l’occasion par Hume : la contagion. Ainsi, on a également pu comprendre quels rapports la sympathie entretenait avec d’autres éléments de la philosophie humienne, tels que les esprits animaux, leurs mouvements et les émotions. Les analyses ont démontré, par ailleurs, que les esprits animaux et leurs mouvements jouaient un rôle de premier plan dans la théorie humienne des passions et que le principe de la sympathie, au final, désignait l’augmentation de l’agitation des esprits animaux. C’est ainsi que la sympathie entendue comme principe par lequel une idée était convertie en impression désignait un mécanisme physiologique chez Hume. Les analyses ont également démontré que les impressions que Hume nommait «émotions» désignaient plus particulièrement le mouvement des esprits animaux. Qu’ainsi, l’on devait considérer qu’il y avait dans la taxonomie du philosophe écossais non seulement des perceptions de l’entendement humain (idées, passions, sentiments, etc.) mais également des perceptions du corps humain (émotions) et que celles-ci étaient en correspondance étroite avec celles-là. On peut ainsi faire l’hypothèse qu’il y a dans la philosophie humienne des éléments susceptibles de fonder une théorie de l’union entre l’âme et le corps. La considération de la sympathie comme un principe physiologique d’agitation des esprits animaux permet que l’on jette un regard nouveau sur la façon dont David Hume concevait la nature humaine. / Sympathy, as a principle by which an idea is converted into an impression, is not the only kind of sympathy that David Hume employs in his works. Hume refers to several of the multiple distinct meanings that the term afforded in 18th century vernacular. The thesis argue that in the end the Scottish philosopher uses the word “sympathy” with five different meanings, besides his own philosophical concept. Identifying these meanings as they appear throughout Hume’s body of work provided a greater understanding of the nature of his own philosophical concept of sympathy. This brought to light the relationship between sympathy and another affection-producing principle that Hume occasionally mentions: contagion. Similarly, this granted insight into the interplay between sympathy and other elements in Hume’s philosophy, especially the animal spirits, their movements, and emotions. Indeed, this analysis has uncovered the key role that animal spirits and their movements play in Hume’s theory of passions, observing that his principle of sympathy merely describes an increase in the agitation of animal spirits. Consequently, sympathy as a principle of conversion of an idea into an impression describes what is in fact in Hume’s thinking a physiological mechanism. Further, this investigation has shown that those impressions which Hume calls “emotions” specifically refer to the movement of animal spirits. Therefore, we must recognize that Hume’s taxonomy not only includes perceptions in human understanding (ideas, passions, sentiments, etc.), but also integrates perceptions in the human body (emotions), and that they are closely correlated. This leads to the hypothesis that there are in Hume’s philosophical works enough elements to delineate a theory of the relationship between body and mind (or soul). Understanding sympathy as a physiological mechanism involving the agitation of animal spirits offers a new outlook on David Hume's conception of human nature.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12036
Date08 1900
CreatorsAudy, Marie-Hélène
ContributorsDumouchel, Daniel
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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