La position défendue ici est que l'étude quantitative parallèle d'un phénomène linguistique, effectuée dans desconditions identiques, permet de mieux comparer deux systèmes linguistiques que l'étude du mêmephénomène en traduction. En l'occurrence, ce sont les catégories adjectivales de l'anglais et du français quiont été étudiées. Des critères d'identification communs ont été définis dans une perspective typologique.Ensuite, dans deux corpus bilingues traduits de 10 000 mots chacun, environ 1 800 SN ont été recensés etétiquetés manuellement dans chaque langue comme étant sans épithète ni attribut, ou bien avec épithète, oubien avec attribut, ou bien les deux en même temps. D'autres paramètres contextuels (déterminant, fonctionsyntaxique du SN, présence de SP et/ou de relatives, gradation, classe sémantique du nom recteur) ont aussiété pris en compte dans l'étiquetage manuel. Deux corpus littéraires de 5 millions de mots dans chaquelangue ont aussi été réunis selon des critères communs, et étiquetés par catégories grammaticales. Desrecherches par expressions rationnelles ont permis d'établir pour chaque adjectif sa prédisposition à lafonction épithète ou attributive, et sa réceptivité à la gradation. L'étude quantitative parallèle a permis deconstater des convergences entre l'anglais et le français en ce qui concerne les rapports entre adjectifs etdéterminants, des divergences quant aux interactions avec les prépositions, et d'établir une corrélationstatistique entre la compatibilité avec la fonction attributive et la réceptivité à la gradation. Cependant,aucune de ces tendances n'apparaît clairement dans le recensement des traductions auxquelles les adjectifsont donné lieu. / The argument put forward herein is that a quantitative parallel study of a linguistic phenomenon is bettersuited to the comparative study of two linguistic systems than the observation of the same phenomenon intranslation. The adjectival categories in English and French were studied in such a manner. Common criteriafor identification were first defined from a typological perspective. Then, in two bilingual corpora oftranslated texts of around 10,000 words each, around 1,800 NPs were manually inventoried and labeled ineach language either as having no attributive or predicative adjective, or one or more attributive adjectives, orone or more predicative adjectives, or both at the same time. Other contextual parameters (determiner,syntactic function of the NP, presence of prepositions or relative clauses in the NP, marks of intensity,semantic class of the noun) were manually inventoried as well. Two predominantly literary corpora of around5 million words in each language were collected using common criteria, and tagged with part of speechlabels. Regex searches were used to evaluate the predisposition for attributive or predicative function, andsensitivity to intensifiers of each adjective. The quantitative parallel study of adjectives revealedconvergences between English and French regarding the interactions with determiners, divergences in regardto prepositions, as well as a statistical correlation between the compatibility with predicative function andreceptivity to intensifiers. None of these tendencies
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040185 |
Date | 05 December 2014 |
Creators | Henkel, Daniel |
Contributors | Paris 4, Cotte, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0021 seconds