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Implication de polymorphismes génétiques dans la prédisposition des humains à l'insuffisance cardiaque et leur réponse au traitement pharmacothérapeutique.

Le système cardiovasculaire est composé d'un cœur qui pompe régulièrement le sang à travers des artères afin d'alimenter tous les tissus corporels en oxygène et nutriments qui leur sont nécessaires. Une caractéristique particulière de ce système est son aspect fermé, où le sang fait un cycle constant commençant par le ventricule gauche, allant vers tous les tissus corporels, revenant vers le cœur et le ventricule droit, étant propulsé vers la circulation pulmonaire en retournant au ventricule gauche. L'insuffisance cardiaque est alors une incapacité du cœur à effectuer sa tâche de pomper le sang efficacement. Une série d'ajustements sont alors enclenchés pour rétablir un débit sanguin adéquat; cette réponse systémique est principalement menée par le système rénine-angiotensine-aldostérone ainsi que par le système adrénergique. À court terme, le flot sanguin est rétabli et le métabolisme corporel continue comme si rien n'était, de telle sorte que, souvent ce stade passe inaperçu et les individus qui en sont affectés sont asymptomatiques. Cependant, le cœur doit alors fournir un effort constant supérieur et si la cause n'est pas résolue, la condition cardiaque se dégradera encore plus. Si tel est le cas, pour s'ajuster à cette nouvelle réalité, le cœur, comme tout muscle, deviendra plus massif et changera de conformation afin de répondre à sa nouvelle charge de travail. Cette transformation cardiaque est communément connue sous le terme de remodelage. Par contre, le remodelage cardiaque est délétère à long terme et entrave encore plus le cœur à bien effectuer sa tâche. Au fur et à mesure que la fonction cardiaque décline, les systèmes compensatoires persistent et s'intensifient; il y a alors établissement d'un cercle vicieux destructeur qui ne peut être renversé que par une transplantation cardiaque. Entre temps, des thérapies inhibant le système rénine-angiotensine-aldostérone et le système adrénergique se sont avérés très efficaces pour prolonger la survie, diminuer la mortalité, réduire les hospitalisations ainsi que soulager la symptomatologie associée à l'insuffisance cardiaque. Par contre, ces régimes thérapeutiques ne semblent pas induire une réponse positive chez tous les patients, de sorte que certains n'en retirent pas de bénéfices tangibles, tandis que d'autres éprouvent plusieurs difficultés à les tolérer. Suite à des analyses rétrospectives, surtout en comparant la réponse thérapeutique entre des populations de diverses ethnies, les variations génétiques, particulièrement les polymorphismes ayant le potentiel de moduler le mécanisme d'action de la pharmacothérapie, furent proposés comme responsables de cette variabilité dans la réponse aux médicaments. Certains ont aussi proposé que certains polymorphismes pourraient être considérés comme des facteurs de risque prédisposant à l'insuffisance cardiaque ou coupables de moduler sa progression en tant que facteurs aggravants ou atténuants. Avec de telles hypothèses proposées, plusieurs associations génétiques furent étudiées en commençant par des gènes directement impliqués dans la pathogénèse de cette maladie. Dans le cadre de cette thèse, nous allons revoir les diverses données disponibles dans la littérature au sujet de l'influence que peuvent avoir les divers polymorphismes impliqués dans la prédisposition, la progression et la pharmacogénétique de l'insuffisance cardiaque. / The cardiovascular system is composed of a heart that regularly pumps blood through the arteries in order to meet the peripheral tissues' demand for oxygen and nutrients. One particularity of this system is its closed aspect where the blood constantly travels in a circular fashion: starting from the left ventricle it is thrusted towards the body tissues, returns to the right side of the heart, is propelled through the pulmonary circulation by the right ventricle and returns again to its starting point, the left ventricle. Heart failure is then the incapacity of the heart to perform its task of appropriately pumping blood. A series of adjustments are then put in place in order to restore an adequate blood flow; this systemic response is mainly lead by the renin-angiotensin-aldosterone and the adrenergic systems. In the short term, the proper blood flow is re-established and the body's metabolism is mainly not affected. This initial stage goes frequently unnoticed and the affected individuals are essentially asymptomatic. However, the heart now needs to deliver a constantly elevated effort and if the precipitating cause is not resolved, the cardiac condition will degrade even further. If this is the case, to adjust itself to this new state, as would any muscle, the heart will become more massive and change its conformation in order to respond to this new workload. This transformation of the heart is commonly referred to as remodelling. However, in the long run, this cardiac remodelling is detrimental and hinders even further the ability of the heart to effectively perform its task. As the cardiac function declines, the compensatory systems persist and intensify; a destructive vicious cycle is then established which will ultimately lead to a heart transplantation or death. In the meantime, therapies inhibiting the renin-angiotensin-aldosterone and the adrenergic systems were found to be very effective in prolonging lifespan, diminishing mortality, reducing hospitalisations and relieving some of the symptomatology associated with heart failure. However, these therapeutic strategies do not seem to induce a positive response in all, thus some patients do not derive any tangible benefits, whereas others experience many difficulties in tolerating them. Following retrospective analysis, especially when comparing the therapeutic response between different ethnic populations, the genetic variations, particularly polymorphisms having the potential to modulate the mechanism of action of pharmacotherapy, were put forward as culprits of this variability in response to medications. Furthermore, some researchers have also suggested that certain polymorphisms might be considered as risk factors predisposing towards heart failure or capable of modulating its progression, whether they act as aggravating or attenuation factors. With such hypothesis, many genetic associations were studied, many starting with genes directly implicated in the pathogenesis of this disease. Within the framework of this thesis, we will review the current data available in the literature as it pertains to the influence that various polymorphisms can have on the predisposition, the progression and the pharmacogenetics of heart failure.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/6232
Date11 1900
CreatorsZakrzewski-Jakubiak, Marcin
ContributorsTurgeon, Jacques
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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